Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Commissaire,
Mesdames, Messieurs les Ministres, Mesdames, Messieurs,
Je souhaiterais tout d’abord, Monsieur le Premier Ministre, me joindre au commissaire Andris Piebalgs pour vous remercier de nous accueillir aujourd’hui à Bamako pour cette troisième réunion de suivi de la conférence de Bruxelles. Je souhaite aussi saluer les bailleurs qui ont fait un long voyage, les représentants des institutions internationales et les représentants des pays de la sous-région.
J’ai grand plaisir aujourd’hui à me trouver aux côtés du commissaire européen au développement pour ce qui constitue mon premier déplacement en Afrique en tant que secrétaire d’État au développement et à la francophonie ; je crois que c’est un signe fort à la fois de la priorité que constitue le Mali pour la politique de développement française et de l’exceptionnelle mobilisation européenne pour le Mali. À quelques jours des élections du Parlement européen, je veux saluer l’engagement de l’Europe. L’Europe qui est parfois décriée, l’Europe qui est parfois jugée absente, a su répondre présente au Mali pour apporter sa solidarité au peuple malien et mobiliser la communauté internationale à ses côtés.
Pour ce qui concerne la France, nos engagements d’aide à la fin du mois d’avril atteignaient plus de 200 millions d’euros, sur 280 promis à Bruxelles, et nos décaissements à ce jour sont de plus de 70 millions d’euros. Je ne parle bien sûr que de l’aide bilatérale, la France contribuant par ailleurs à l’aide européenne et à l’aide multilatérale de manière très significative. Notre aide intervient dans des domaines variés et produit déjà des résultats concrets. Je citerai la réhabilitation partielle de l’eau et de l’électricité dans le nord à Mopti, Sévaré, Gao, Tombouctou et Kidal, les mécanismes de soutien aux petites et moyennes entreprises, le redémarrage de deux projets phares en faveur du secteur agricole avec en perspective l’aménagement de 1 000 hectares de périmètres irrigués, l’achèvement de l’hôpital de Sévaré d’une capacité de 120 lits, le programme de formation accélérée de 1000 jeunes aux métiers du bâtiment et des travaux publics, la relance des projets d’assainissement et d’eau potable de Kayes et Bamako afin d’améliorer à terme l’accès à l’eau potable pour un million d’habitants. J’aurai l’occasion, ces deux prochains jours, de visiter certains des projets financés par la France et l’Union européenne en votre compagnie, Monsieur le Premier Ministre.
La France vient d’entrer dans la troïka des partenaires techniques et financiers et présidera cette troïka à partir de janvier 2015. Elle souhaite coordonner toujours mieux son aide avec celle des autres bailleurs et en particulier avec les bailleurs européens. Je me félicite à cet égard des avancées de la programmation conjointe européenne, exercice auquel j’attache une grande importance, et qui doit permettre d’aboutir dans les prochains mois, en partenariat étroit avec les autorités maliennes, à une véritable stratégie d’assistance commune de l’Union européenne.
L’efficacité de l’aide doit en effet être mise au cœur de nos préoccupations. Efficacité par un meilleur travail en commun, mais efficacité aussi grâce à la transparence sur les modalités de mise en œuvre de l’aide au développement. Comme vous le savez, la France a lancé une initiative en la matière. Toutes les informations sur les réalisations de l’aide française sont déjà disponibles sur le site internet que nous avons mis en place en septembre de l’année dernière et amélioré au début de cette année. D’autres bailleurs autour de cette table font la même chose. Dans ce domaine aussi, je crois nous gagnerions en nous coordonnant mieux et en mutualisant nos efforts. La France et la Commission européenne sont prêts à accompagner les autorités maliennes dans la création d’un portail gouvernemental malien qui permettrait de rendre disponibles toutes les informations sur les projets et programmes financés par le plus grand nombre de bailleurs possibles.
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames, Messieurs les Ministres, permettez-moi de vous remercier à nouveau de nous offrir l’occasion de nous retrouver aujourd’hui à Bamako, comme j’aurai plaisir à le faire à Paris le 30 septembre. Je crois pouvoir dire que la communauté des bailleurs, et notamment la France, demeure à vos côtés. Mais la tâche qui nous attend collectivement demeure importante. Dans un monde où les besoins en matière d’aide au développement sont toujours nombreux, et les moyens contraints, notre rapidité et notre efficacité dans l’action seront essentielles. Nous comptons sur le Mali, comme le Mali sait pouvoir compter sur la France.
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