Archive pour la Catégorie 'Divers'

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Présentation du Projet de Loi de Finances pour l’Aide au Développement

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Annick Girardin dans l’émission ‘Internationales’

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Une journée particulière à l’Assemblée nationale

Annick Girardin a répondu en séance plénière à une question du député UMP Pierre Lellouche sur l’action de la France et de l’Europe contre le virus Ebola.

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Elle a été ensuite auditionnée en commissions des affaires européennes et du développement durable.

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Enfin dans la soirée, la secrétaire d’État présentait en commission élargie  avec le ministre Michel Sapin, les crédits 2015 pour l’aide publique au développement.

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Intervention au Sommet mondial de la santé

Je participe ce dimanche et lundi au Sommet Mondial de la Santé, à Berlin, pour discuter des questions de santé liées au dérèglement climatique. Systèmes agricoles, eau, assainissement, sécurité alimentaire, extension des zones de paludisme, de dengue… Notre devoir aujourd’hui, c’est d’anticiper ces menaces de demain !

Mesdames et messieurs les Ministres, Chers participants,

Je suis heureuse de participer à l’ouverture de ce Sommet mondial de la santé, événement important de la communauté des acteurs mobilisés sur la santé.
Cette année, le contexte « sanitaire » international est très particulier et occupe le devant de la scène politique et médiatique dans de nombreux pays. J’étais il y a un mois en Guinée Conakry et j’ai pu constater combien l’épidémie d’Ebola, au-delà du drame humain, était déstabilisante pour le système de santé dans son ensemble, le pays et la sous-région.
J’ai rencontré des soignants Guinéens et expatriés et je voudrais dire une nouvelle fois ici toute l’admiration qui est la mienne, pour leur engagement déterminant au péril de leur vie. Ces personnels soignants sont de véritables héros et méritent notre reconnaissance.
Je souhaite remercier l’Allemagne pour l’organisation de ce Sommet depuis maintenant 6 ans. Avec nos partenaires allemands, nous avons pris de nombreuses initiatives ces derniers mois pour répondre à la gravité des crises auxquelles nous devons faire face. Le dynamisme de notre coopération a encore été illustré mercredi par la venue à Berlin du Ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius, invité par le gouvernement allemand à participer à un conseil des ministres présidé par la chancelière fédérale.
Pour lutter contre le fléau d’Ebola, la France et l’Allemagne ont d’emblée coordonné leurs actions ; nos deux pays ont ainsi décidé de mettre en place un pont aérien, basé à Dakar.
Nos partenariats sont nombreux, et vont de la gestion des crises à leur prévention. C’est pour cela que face au dérèglement climatique nous agissons aussi de concert.
Mais, s’il est urgent de stopper dès maintenant l’expansion d’Ebola, il est également urgent d’anticiper dès aujourd’hui les conséquences de moyen et long terme dont est porteur le dérèglement climatique.
Car le dérèglement climatique est aujourd’hui une des principales menaces qui pèse sur le développement des pays du Sud. La France, qui a fait de la santé une priorité de son action, accueillera en décembre 2015 la 21ème conférence des Nations Unies sur le climat.
Nous avons comme mandat de parvenir à trouver un nouvel accord juridique international, avec des engagements pour tous, et permettant de rester en dessous d’une augmentation de 2°C.

 Le lien entre le dérèglement climatique et la santé est fort.

Le dérèglement climatique risque en effet de compromettre les progrès accomplis depuis des années. La Banque Mondiale souligne par exemple, dans un rapport paru l’an dernier, qu’il pourrait annuler tous les progrès accomplis dans la lutte contre la mortalité infantile au cours des dernières décennies.
Car le dérèglement climatique, c’est avant tout un affaiblissement des systèmes agricoles, des nouvelles menaces sur l’eau et l’assainissement et donc des risques pour la sécurité alimentaire. Et comme à chaque fois, les plus pauvres seront en première ligne.

Le dérèglement climatique c’est aussi de nouvelles menaces : des menaces directes, avec l’évolution de la géographie de certaines épidémies. A ce titre, le chapitre du rapport du GIEC sur les liens entre climat et santé contient plusieurs scénarios tout à fait effrayants, tout le monde a à l’esprit des maladies infectieuses comme le paludisme ou la dengue, qui peuvent atteindre de nouvelles zones. Et il démontre que peu de régions sur la planète seront à l’abri.

Les nouvelles menaces, c’est aussi l’intensification des évènements climatiques extrêmes qui sont des défis immenses pour les professionnels de santé.
Notre devoir aujourd’hui, c’est d’anticiper ces menaces de demain.
Car en matière d’adaptation, nous pouvons d’ores et déjà travailler à construire la résilience des systèmes de santé : se préparer face aux évènements climatiques extrêmes, mettre en place des actions de préventions des risques. Nous savons que tout cela est moins coûteux et plus efficace sur le moyen terme. C’est un défi pour tous les acteurs de la santé, mais aussi de l’urgence : il faut vous y préparer

La France est engagée pour lutter contre ces menaces, à plusieurs échelles.

  •   Au niveau national : des mesures concrètes et simples peuvent être prises dans chaque pays au co-bénéfice de la santé et du climat.
    Je pense par exemple à la réduction de la pollution de l’air, en travaillant sur les politiques urbaines. Nous développons des réseaux de transports en commun et promouvons l’utilisation du vélo – même si ce mode de transport n’est pas encore partout aussi populaire qu’à Berlin !
  •  L’engagement de la France se décline aussi dans le cadre de son aide publique au développement bilatérale, notamment à travers l’Agence française de développement, dont plus de la moitié des projets a un co-bénéfice climat.
  • A l’échelon international, la France promeut activement la couverture sanitaire universelle. Il s’agit d’un enjeu majeur.
    Le groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable après 2015 a abouti à une proposition ambitieuse, où la couverture sanitaire universelle est intégrée comme une des neufs cibles de l’objectif santé. Je me félicite de ce résultat.

Il importe désormais de préserver ce consensus afin que la couverture sanitaire universelle conserve une place centrale dans la perspective d’un accord intergouvernemental en septembre 2015. Généraliser la couverture sanitaire universelle, c’est aussi s’attaquer aux inégalités qui sont criantes dans le domaine de la santé : inégalités sociales, mais aussi inégalités de genre, inégalités géographiques d’accès à la santé entre les zones rurales et les pôles urbains. Cette approche est d’autant plus nécessaire que de nouvelles menaces sanitaires apparaissent, telles que celles liées au dérèglement climatique que j’évoquais à l’instant.

La France mobilise également les acteurs de santé mondiale.
La France encourage les différents fonds thématiques de la santé, notamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, UNITAID, l’agence internationale d’achat de médicaments, et GAVI, l’alliance globale pour les vaccins et l’immunisation, à agir davantage pour renforcer les systèmes de santé.
Les synergies entre ces programmes et les systèmes de santé doivent se renforcer. Les investissements importants consentis pour lutter contre les grandes pandémies ou augmenter la couverture vaccinale ne pourront être maximisés et durables sans une amélioration des systèmes de santé dans lesquels ils interviennent.
Je souhaite saluer le rôle des Nations Unies et, en particulier, les travaux de l’OMS sur les liens entre climat et santé, qui ont fait l’objet d’une conférence internationale de haut niveau en août dernier à Genève. La France soutient activement ces travaux.
Mesdames et messieurs les Ministres,
Chers participants,
J’ai souhaité m’exprimer devant vous en français. Je le fais parce que je suis attachée à ma langue, je le fais parce que je suis chargée du développement et de la francophonie, mais je le fais surtout aujourd’hui parce que j’ai la conviction qu’un sommet « mondial » doit s’enrichir des contributions de tous, sans frein, surtout d’ordre linguistique ! La santé et le savoir sont et doivent rester des biens universels.
Je conclurai sur quatre points :

  1. L’importance de soutenir les travaux scientifiques au travers de coopérations internationales, comme ceux que nombre d’entre vous ici conduisent, pour mieux comprendre les liens entre dérèglement climatique et santé, pour mieux s’y préparer.
  2. La contribution de ce sommet est essentielle pour l’accord mondial sur le climat que nous devons collectivement construire. Le dérèglement climatique a un impact sur la santé et cet enjeu requiert la mobilisation politique de tous les pays ! Vous pouvez compter sur moi pour que ce thème trouve un écho à Paris, je veux pouvoir compter sur vous pour nous faire des propositions.
  3. La communauté internationale doit poursuivre son appui aux systèmes de santé et à leur financement dans la durée. Cet accompagnement passe par de l’assistance technique, tant il est important de construire des systèmes durables et responsables.
    C’est ce que nous faisons avec l’Allemagne, dans l’initiative P4H sur le financement de la santé, mise en oeuvre par l’OMS. Mais il passe aussi par une réflexion plus large sur le financement du développement. Soyons clair : l’aide publique au développement seule ne suffira pas à financer tous les ODD, ni en particulier à financer la couverture sanitaire universelle. Travaillons sur les financements innovants, la mobilisation des ressources domestiques, l’implication de nouveaux bailleurs.

J’appelle enfin les instituts de recherche à se mobiliser et travailler ensemble pour la recherche des traitements et vaccins qui permettront d’éradiquer la dramatique épidémie de maladie à virus Ebola.

Rencontre franco-québécoise

De gauche à droite autour d'Annick Girardin, Chantal Soucy, Jacques Chagnon et Stéphane Claireaux.

Quand deux Québécois sont accueillis en France par deux Saint-Pierrais !

Annick Girardin a reçu ce jeudi soir, en compagnie de Stéphane Claireaux, député de Saint-Pierre-et-Miquelon, le Président de l’Assemblée nationale du Québec, Jacques Chagnon, et la députée québécoise de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy. Un moment franco-québécois chaleureux pour aborder, entre autres, le thème de la francophonie.

L’Appel de Paris !

Mon discours pour l'Appel de Paris avec Melinda Gates, Anne Hidalgo, Geneviève Fioraso, Myriam El Khomri, Stépahnie Rivoal et Irina Bokova.

Mon discours pour l’Appel de Paris avec Melinda Gates, Anne Hidalgo, Geneviève Fioraso, Myriam El Khomri, Stépahnie Rivoal, Anne Lauvergeon et Irina Bokova.

Chères amies,

Je suis très heureuse d’être parmi vous et tiens à remercier Madame la Maire de Paris de nous recevoir ce soir. Merci également la Fondation Bill et Melinda Gates d’avoir pris l’initiative d’organiser cette table ronde.

C’est l’occasion pour moi de réaffirmer l’engagement de la France en faveur de la santé des femmes et des enfants. Il s’agit d’une priorité de notre action internationale pour laquelle nous avons consacré plus de 2 milliards d’euros ces 5 dernières années.

Nos efforts conjugués aux importants investissements réalisés par nos partenaires, en particulier la fondation Bill et Melinda Gates, dont je salue l’action et l’engagement décisif,  ont contribué à alléger le fardeau mondial en matière de mortalité maternelle et infantile.

Les progrès sont cependant insuffisants : la mortalité maternelle et infantile figure toujours parmi les plus grandes injustices au monde. Les écarts se sont encore creusés avec les pays les plus pauvres dont ceux de l’Afrique sub-saharienne.

Nous continuons d’être révoltés par le nombre de femmes dépourvues d’accès aux méthodes modernes de contraception (220 millions) provoquant chaque année plus de 80 millions de grossesses non désirées, plus de 20 millions d’avortements dans des conditions non sécurisées, et entrainant 50 000 décès de femmes pourtant évitables.

La contraception est pourtant l’une des interventions de santé publique avec le meilleur rapport coût-efficacité. Elle est à la santé des femmes ce que la vaccination est à la santé des enfants : un moyen efficace et peu coûteux de prévenir, plutôt que de guérir.

Les jeunes filles paient un lourd tribut : on estime que 30 millions de filles risquent d’être victime d’une mutilation sexuelle au cours des dix prochaines années ; plus de 15 millions de filles âgées de 15 à 19 ans donne naissance à un enfant chaque année, dont plus de 2 millions auraient moins de 15 ans, la plupart dans un contexte de mariage forcé.

Enfin, je souhaite rappeler que les avortements non sécurisés sont parmi les principales causes de décès des femmes dans le monde. Ils représentent environ 13% des décès maternels. Non seulement nous sommes loin de l’objectif fixé en 1994 lors de la conférence du Caire mais la proportion d’avortements non sécurisés est en augmentation.

Nous sommes arrivés à un point où les pouvoirs publics ne peuvent plus éluder leurs responsabilités. Là où la loi ne permet plus de garantir la sécurité et la santé des individus, les autorités publiques sont fragilisées. Cette question a fait l’objet de nombreuses recommandations qu’il faut aujourd’hui mettre en œuvre.

Face à ces constats, que pouvons-nous faire ?

•           D’abord, nous devons concentrer notre aide là où les besoins sont les plus importants, pour les pays les plus pauvres et les populations les plus démunies.

•           Les pays vers lesquels la France a choisi de concentrer son aide au développement sont parmi ceux qui connaissent les plus forts taux de mortalité maternelle et infantile.

•           L’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale connaissent les plus faibles niveaux d’utilisation de contraceptifs au monde et des taux de grossesses adolescentes trois fois supérieurs à la moyenne mondiale. Cette région mérite toute notre attention.

•           J’aurai le plaisir d’accueillir à Paris le 18 et 19 décembre prochain, la réunion annuelle du partenariat de Ouagadougou pour la planification familiale en Afrique de l’Ouest. Ce partenariat, que la France a co-initié avec la fondation Bill et Melinda Gates, la fondation Hewlett, l’agence américaine de développement et neuf pays d’Afrique de l’Ouest francophones a grandement contribué à améliorer l’accès à la contraception dans la région. Nous souhaitons, avec l’aide de nos partenaires, poursuivre et accroître la mobilisation.

•           Nous devons également concentrer davantage notre aide sur la recherche de leviers efficaces tels que les vaccins, je souhaiterais saluer à cet égard le travail conduit par GAVI, mais aussi la nutrition, la contraception, la prévention contre le VIH-SIDA ou encore la formation des personnels de santé, en particulier les sages-femmes.

•           Au-delà, la France pense que la solution de ces défis passe par un cadre universel. Nos actions ne peuvent être efficaces que si elles s’inscrivent dans le cadre d’un agenda global. C’est pourquoi la France promeut la mise en place d’une couverture sanitaire universelle. Il s’agit d’un enjeu majeur. Le renforcement des systèmes de santé dans leur globalité – soins primaires communautaires, système hospitalier, gouvernance sanitaire – doit être notre priorité comme le montre, de manière dramatique, l’épidémie actuelle d’Ebola en Afrique de l’Ouest.

•           Nous devons nous engager à garantir aux personnes, notamment aux femmes et aux jeunes les moyens de faire des choix libres et éclairés quant à leur vie sexuelle, affective et reproductive et d’avoir accès à des services adaptés et de qualité.

Je vous encourage toutes et tous à soutenir cet appel de Paris afin de « tout mettre en œuvre pour que chaque femme puisse donner la vie sans perdre la sienne, pour que plus aucun enfant ne meure de maladies  évitables ».

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