Archive pour la Catégorie 'Divers'

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Retro 2014

Petit retour en images sur l’année 2014. Je vous souhaite à tous une belle et heureuse année 2015 ! Annick.

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Ambassadeurs en herbe

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Louvre Abu Dhabi 2014

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séance pleinière

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Déplacement du Président de la République à Saint Pierre et Miquelon (23-24 décembre 2014)

Petit retour en images (source elysee) sur le déplacement du Président de la République à Saint-Pierre et Miquelon. Merci à tous ceux qui ont participé et préparé ce voyage, et merci pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé. Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année !

Au 20e anniversaire de Coordination Sud !

Annick Girardin a participé hier soir au 20ème anniversaire de la coordination nationale des organisations non gouvernementales françaises de solidarité internationale. Fondée en 1994, Coordination Sud rassemble aujourd’hui plus de 140 ONG, qui mènent des actions humanitaires d’urgence, d’aide au développement, de protection de l’environnement et de défense des droits humains auprès des populations défavorisées.

Dans le discours suivant, la secrétaire d’État a souligné l’importance que le gouvernement attache à ce partenaire incontournable de la politique de développement, notamment au sein du conseil national du développement et de la solidarité internationale.

 

 Cher Jean Louis, monsieur le président de Coordination Sud, Chers amis

Je vous remercie de m’avoir invité à célébrer avec vous les vingt ans de Coordination Sud.

Cet anniversaire c’est l’occasion pour moi de vous dire combien votre travail est important. C’est pour vous l’occasion de faire un bilan du chemin parcouru depuis le milieu des années quatre-vingt-dix jusqu’à aujourd’hui.

En vingt ans le chemin parcouru est impressionnant. Il témoigne de la vitalité du milieu associatif français que vous coordonnez, et qui ne se dément pas, malgré les difficultés que traverse notre pays, et qui ne vous épargnent pas.

La crise économique que nous traversons est en effet une épreuve pour tous ceux qui consacrent leur vie à leur engagement pour un monde plus équitable et plus solidaire.

C’est une épreuve pour vos associations qui en ce moment rencontrent, j’en suis parfaitement consciente des difficultés à boucler leurs budgets. C’est pour cela que malgré les difficultés budgétaires que vous connaissez nous avons choisi de doubler les financements pour les ONG. C’est aussi le symbole que même dans les moments les plus difficiles la France sait être solidaire.

Nous affrontons aussi ensemble une autre épreuve de taille : celle du repli sur soi qui touche notre pays, Les difficultés du quotidien conduisent beaucoup français à perdre de vue l’impératif de solidarité internationale.

C’est un défi immense pour vous comme pour moi. J’ai pu le mesurer lors du tour de France de la solidarité internationale que j’ai fait en novembre au côté des associations françaises mais aussi des collectivités territoriales.

Et je peux vous dire que quand un gamin de quinze ans, après une semaine d’initiation à la solidarité internationale au Maroc vient vous dire « c’était très différent de ce qu’on voit à la télé, en fait ils sont sympas et souvent plus solidaires que nous » on mesure d’abord l’ampleur du chantier de l’éducation au développement et à la solidarité internationale.

Mais on voit aussi toute la valeur du travail accompli par les milliers d’associations et de bénévoles partout en France. Ce travail là, il est inestimable, il est irremplaçable.

Laissez-moi ici vous remercier, les remercier une nouvelle fois du travail et de l’engagement quotidien qui sont le vôtre.

A 20 ans, on se projette aussi dans l’avenir. Nous travaillons aujourd’hui ensemble sur le nouveau cadre international pour le développement et la solidarité, avec les Objectifs de Développement Durable qui seront adoptés en septembre prochain.

Ce nouveau cadre, il a plus que besoin de coordination. D’abord parce que le monde a changé depuis les années quatre-vingt-dix. La pauvreté a reculé dans de nombreux pays, mais les inégalités se sont creusées. Les régions émergentes sont en train de devenir de nouveaux acteurs de l’aide au développement, tandis qu’en Afrique, même si la croissance économique est importante, de nombreuses tensions, de nombreux conflits menacent déstabilisent les efforts de lutte contre la pauvreté.

Certaines crises globales apparaissent ou se confirment, et rappellent que notre solidarité avec le sud sera essentielle pour la stabilité du monde dans cette première moitié du 21ème siècle.

Je pense en particulier à la crise climatique, et aux menaces qu’elle fait peser sur la sécurité alimentaire, sur l’eau, sur la santé.

Mais je pense aussi bien sûr à l’épidémie d’Ebola, qui vient de déstabiliser durablement les systèmes de santé des pays touchés, et qui doit nous conduire à nous interroger sur la manière dont nous intervenons dans ce domaine.

Cela vous amène à réfléchir et à agir différemment. Demain, les acteurs de l’humanitaire et de l’urgence seront en première ligne face aux impacts du dérèglement climatique. Demain, il nous faudra travailler à reconstruire des systèmes de santé plus proches des gens, mais aussi à mettre en place la couverture sanitaire universelle pour mieux anticiper et faire face aux défis sanitaires.

Sur de nombreux chantiers, vous êtes en première ligne. Vous innovez, vous imaginez, vous expérimentez, vous construisez les solutions. J’ai pu le voir sur le terrain, que ce soit au Sénégal ou en Guinée. J’ai pu constater aussi votre influence dans les grandes conférences internationales sur le développement.

Alors, pour les 20 ans qui viennent, nous avons devant nous – au moins – 2 grands chantiers.

Celui d’abord du renforcement des sociétés civiles du Sud. Le monde d’aujourd’hui a besoin d’une société civile forte, au Nord comme au Sud. D’une société civile qui se batte pour le budget de l’aide au développement ; qui agisse pour plus de transparence ; qui milite pour la défense de tous les droits.

Cette société civile, vous la construisez, en France, et vous la représentez, par exemple au CNDSI. Mais vous la construisez aussi en Europe, avec la plateforme CONCORDE, et dans le monde.

Par ces dialogues et ces actions vous contribuez à rendre le monde plus ouvert et plus solidaire. Votre participation aux assises du développement et de la solidarité internationale, votre rôle dans la construction de la première loi française sur le développement, c’est l’illustration de ce dialogue, qui nous fait progresser.

Le deuxième chantier que nous pouvons partager, c’est celui de la jeunesse. A cette jeunesse du Sud qui, aujourd’hui peine à trouver un travail, quand elle a la chance d’avoir reçu une éducation digne de ce nom, quand elle a une santé qui lui permet de travailler. C’est pour cela que je veux que notre politique de développement soit tournée vers la jeunesse.

La jeunesse du Sud, oui. Mais aussi la jeunesse du Nord. Pour que solidarité soit chaque jour renouvelée, pour continuer à tisser des passerelles entre les continents, et notamment avec l’Afrique, quand d’autres voudraient creuser des fossés, pour cela il faut continuer à encourager notre jeunesse à s’investir, notamment dans les associations de solidarité internationale.

 

Monsieur le président, cher Jean Louis, Chers Amis,

Je voudrais conclure sur une note plus personnelle, et vous dire combien j’ai apprécié de travailler avec vous depuis le mois d’Avril et mon arrivée à la tête de la politique de développement. Vous avez toujours été là, exigeant et constructif dans le dialogue avec le ministère, et je sais que toutes les équipes du MAE ont apprécié la qualité de notre avec vous, et au-delà, la relation avec coordination Sud. Je n’ai aucun doute qu’avec Philippe Jaschan notre relation continuera sur ces bases, où chacun, dans son rôle, contribue à faire avancer cette grande idée de la solidarité internationale.

Laissez-moi vous souhaitez une nouvelle fois un très heureux anniversaire. Je peux vous dire qu’avec vous tous, ce mot, anniversaire, plus que jamais, il rime avec SOLIDAIRE.

Mobilisée pour le climat à la COP20 – Lima

Annick Girardin est à Lima avec Laurent Fabius et Ségolène Royal pour la 20ème conférence Climat des Nations Unies (COP20). C’est le dernier grand rendez-vous sur le climat avant Paris Climat 2015 (COP21).

 

La COP 20 permettra de poser les bases de l’accord de Paris, avec les premiers éléments du texte de négociation, portant aussi bien sur les engagements de réduction des émissions que sur l’adaptation face aux impacts du dérèglement climatique. Lima doit aussi permettre de préciser le contenu des contributions que les pays proposeront pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Annick Girardin y a prononcé un discours sur la désertification lors d’une conférence sur la dégradation des terres.

Je voudrais avant tout remercier Mme Monique Barbut et la convention cadre des Nations Unies pour la lutte contre la désertification pour avoir organisé cet évènement, et la Chine et M. Xie Zenhua pour accueillir cet évènement sur la dégradation des terres.

Je ne serai pas longue et je voudrais ici simplement rappeler 3 points qui me paraissent essentiels.

  1. Le premier point c’est qu’aujourd’hui personne ne peut échapper à l’inquiétante succession d’évènements climatiques, les sécheresses, les inondations, les tempêtes… On voit bien que notre système climatique est en train de déraper et à chaque fois les conséquences économiques, sanitaires, voir sécuritaires sont importantes.

    C’est d’ailleurs là le paradoxe : dans cette convention climat, nous nous concentrons sur des objectifs de long terme, sur des engagements vers l’économie sobre en carbone, sur des trajectoires économiques pour 2030, pour 2050. Dans le même temps nous négligeons certains enjeux, plus immédiats, plus concrets aussi pour nos concitoyens. C’est le cas des terres, et de l’adaptation au dérèglement climatique.

  2. Mon deuxième point, c’est qu’il y a bien une raison à cela : dans le monde aujourd’hui, ce qu’on ne sait pas compter n’existe pas aux yeux des politiques ou des décideurs économiques.

    Or sur l’adaptation, on le voit bien ici quand nous discutons dans les négociations de l’adaptation, on a toute une série de difficultés à intégrer ces sujets parce qu’on ne sait pas les mesurer. C’est vrai pour les discussions sur un objectif d’adaptation, c’est vrai pour les financements pour l’adaptation (je sais, malgré nos efforts à l’AFD que nous avons encore du mal à mesurer quel projet relève de l’adaptation au dérèglement climatique). Sans indicateur, un thème n’existe pas.

  3. C’est pour ça, et c’est mon troisième point, que je remercie la Convention sur la Désertification pour son action en faveur d’une meilleur compréhension des enjeux liés à la terre. La terre, c’est l’autre grand volet du climat : il y a le secteur de l’énergie, qu’on connaît bien, et puis celui des sols, de l’agriculture, des forêts, qui est un peu laissé de côté dans nos discussions.

    C’est d’autant plus important que les terres et les sols, c’est à la fois une partie du problème et une partie de la solution.
    Une partie du problème parce qu’il y a un cycle vicieux : le dérèglement climatique accélère la perte de qualité des sols, menace la sécurité alimentaire, parfois la sécurité tout court, c’est le cas au Sahel.
    Mais aussi une partie de la solution parce que quand on enclenche un cercle vertueux, qu’on s’occupe des sols et des personnes qui vivent de ces sols, on peut mettre en place une dynamique positive : restauration des sols, développement de l’agriculture et retour à la sécurité alimentaire, développement économique associé… et, bien sûr, la séquestration du carbone dans les sols, ce qui rend un service majeur à l’humanité pour rester en dessous des 2°C.

Ce sont des actions qui intéressent aussi nos collègues ministres de l’agriculture, et qui sont indispensable si on veut que les accords que nous négocions ici à Lima, puis à Paris, sortent des salles de l’ONU pour être réellement utiles à nos concitoyens.

Assemblée nationale : deux questions au gouvernement

A son retour du XVe Sommet de la Francophonie Dakar 2014, Annick Girardin a été interrogée à deux reprises sur les conclusions du Sommet par les députés Jacques Krabal (RRDP) et Christophe Premat (SRC) à l’occasion des questions au gouvernement.

http://www.dailymotion.com/video/x2bn2v2 http://www.dailymotion.com/video/x2bn45n

 

Discours concluant la rencontre avec la société civile dans le cadre de la PreCOP – Île de Margarita, Venezuela

Mesdames Messieurs les ministres, Mesdames et messieurs les représentants de la société civile,
Chers amis,

C’est un plaisir d’intervenir ce soir devant vous juste avant que notre amie Claudia Salerno conclue cette journée. Laissez moi tout d’abord remercier le gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela pour l’accueil chaleureux qu’a reçu ma délégation.

Cette réunion est une première, et c’est une réussite. Les débats d’aujourd’hui ont été particulièrement riches, et je voudrais remercier chacun d’entre vous de vos contributions, des débats que vous avez suscités, des propositions que vous avez mis sur la table.

Cette dynamique, j’espère qu’elle se poursuivra jusqu’à Lima, et bien entendu jusqu’à Paris.

Je voudrais ici vous dire quelques mots de conclusion, à la fois sur les négociations et les débats vers Lima et l’accord de 2015, mais aussi sur la manière dont la future présidence française envisage d’associer l’ensemble de la société civile à la préparation, et je l’espère, au succès de Paris.

 

Le climat est avant tout un enjeu de citoyenneté. Nos débats tout au long de la journée l’ont rappelé. Nous sommes tous concernés par les enjeux d’atténuation, par les enjeux d’adaptation, et le plus souvent par les deux.

Souvent, le dérèglement climatique est présenté comme quelque chose qui divise : faudrait-il absolument qu’à la fin certains perdent pour que d’autres gagnent. Mon expérience politique me laisse penser qu’un tel projet ne remportera pas un grand succès devant les citoyens de la planète…

La lutte contre le dérèglement climatique, sans nier nos responsabilités et nos différences, ce doit être quelque chose qui nous rapproche. C’est d’ailleurs le mandat de Paris Climat 2015 : un accord universel, où chacun agit selon ses responsabilités et ses capacités, mais aussi un accord qui renforce notre solidarité vers les plus vulnérables.

Il faudra affronter les difficultés, vu l’ampleur de la tâche, du changement qui est devant nous si nous voulons réussir à retrouver une trajectoire vers les 2°C. Vous savez, quand on lit les conclusions du GIEC, le mot d’ordre que vous avez choisi devient une évidence : changeons le système, pas le climat.

Il faudra le faire sans renoncer à la confrontation des idées. Mais je crois aussi que ce qui nous rassemble ici, la volonté de construire à Lima puis à Paris un accord qui nous remette sur la trajectoire des 2°C, cela il ne faut pas que nous le perdions en route. Nous ne serons pas d’accord sur tout. Mais gardons à l’esprit que nous partageons déjà le même constat et le même objectif. Je crois que c’est l’essentiel.

Paris climat 2015 doit donc être un moment de mobilisation citoyenne. Un moment qui rassemble, qui donne envie à tous de basculer dans le monde de l’après carbone.

Un moment qui rassure aussi. Qui rassure nos concitoyens pour leur dire : oui le monde de demain sera différent, mais ce ne sera pas un monde au rabais, ou nous aurions laissé de côté nos aspirations à la prospérité, à la qualité de vie, votre bien vivir.

Ce sera un monde où nous lutterons parallèlement contre la pauvreté en faveur de l’environnement. C’est d’ailleurs aussi l’objectif des discussions en cours sur les objectifs de développement durable que d’inventer ce nouveau monde avec des objectifs communs, mais des manières différentes d’y parvenir.

Paris doit aussi être un moment qui rassure ceux qui sont en première ligne face au dérèglement climatique. Qui leur apporte des réponses concrètes. La première étape de l’équité, de la solidarité climatique, c’est celle-là. C’est pour cela que la capitalisation du Fonds Vert, qui consacrera 50% de ses financements aux plus vulnérables, et notamment à l’adaptation, est si importante. La France à travers son outil AFD (Agence Française de Développement) inclue déjà la résilience dans tous les projets d’infrastructures qu’elle soutient en Afrique.

Enfin, Paris doit envoyer le message de notre détermination à prendre les mesures adéquates, et en premier lieu à envoyer les bons signaux, pour remettre l’économie dans la bonne direction. Car on sait bien, et j’ai pu le vérifier à Samoa au sommet des petits états insulaires en développement, il ne peut pas y avoir de développement économique sans lutte contre le dérèglement climatique.

Ce qui est inquiétant, en terme d’emplois, de cohésion sociale, de paix et de sécurité, c’est bien la trajectoire actuelle de réchauffement. Ce n’est pas celle d’un monde qui retrouve la voie d’une limitation du réchauffement en dessous de 2°C.
Pour réussir à créer à Paris une véritable Alliance pour le Climat, nous avons en tête 4 piliers.

  1. Le premier pilier, c’est le nouveau cadre légal, un cadre universel et contraignant, pour l’action internationale face au dérèglement climatique. C’est le cœur de notre mandat et Lima sera une étape décisive sur cette voie, avec les premiers éléments de l’accord qui y seront discutés.
  2. Le second pilier, ce sont les chiffres de réduction des émissions qui seront contenus dans les contributions, que les États devraient présenter au 1er trimestre 2015. Les dernières données scientifiques doivent nous inciter à mettre sur la table des propositions ambitieuses. C’est pour cela que l’Union Européenne vient de prendre l’engagement de réduire d’au moins 40% ses émissions en 2030 par rapport à 1990. Nous espérons que d’autres suivront très vite.
  3. Le troisième pilier, ce sont les moyens de mise en œuvre et notamment les financements, et les technologies. C’est indispensable pour passer à l’action. C’est aussi une réponse solidaire : nous pourrions par exemple travailler à réduire le coût des énergies renouvelables, pour les rendre compétitives face aux énergies fossiles : tout le monde en bénéficiera, et cela devrait permettre de sortir des millions de personnes de la pauvreté sans compromettre notre climat futur.
  4. Le quatrième pilier, ce sont les actions des acteurs non étatiques, qu’il s’agisse des entreprises, des collectivités territoriales. Il faudra trouver un moyen de capitaliser sur les annonces et les débats de New York, et d’amplifier la dynamique. Ces actions peuvent contribuer à réduire en partie l’écart entre notre trajectoire actuelle et l’objectif des 2°C et à mettre le monde sur la voie de la neutralité carbone. Ce sera une vraie nouveauté.

Dans cette alliance pour le climat, nous devons donc faire de la place pour tous. Paris doit aboutir à un accord écrit par tous et pour tous. Un accord ambitieux, c’est aussi un accord équilibré entre adaptation et atténuation, qui réponde aux défis que rencontrent ceux qui font déjà face aux impacts du dérèglement climatique.

 

Je voudrais maintenant vous dire quelques mots sur la manière dont nous entendons poursuivre, mais aussi sans doute vous aider à amplifier la participation de la société civile d’ici à Paris Climat 2015.

Paris doit être un accord écrit par tous et pour tous. Cela veut dire aussi que nous souhaitons associer les différentes représentations de la société civile dans un sens très large : tous les groupes majeurs, les entreprises, les gouvernements locaux, les représentants des femmes, des populations autochtones, des organisations paysannes, doivent être associés à la réussite de Paris. La France a une longue tradition dans ce domaine. D’ailleurs la loi de transition énergétique que nous avons adopté il y a quelques jours été construite après un débat national qui a associé tous les acteurs de la société civile.

Les échanges ont d’ailleurs commencé depuis plus d’un an avec les représentants de la société civile, au niveau de notre équipe de négociation, des ministres et même du président de la République. J’ai notamment participé à la marche pour le climat à New York le 23 septembre. C’était un moment très intense.

Nous avons besoin de vous pour encourager l’ensemble des pays à agir, mais également pour prendre à votre niveau des engagements concrets complémentaires à l’accord intergouvernemental. Vous aussi, vous détenez des leviers pour changer le monde. Ce dialogue, nous souhaitons le renforcer. J’ai entendu de nombreuses idées et propositions qui vont nourrir notre réflexion et dont nous pourrons reparler dans les prochains mois.

Nous avons aussi décidé de penser avec vous les modalités des espaces réservés par le pays hôte à la société civile sur le site de la COP au Bourget. Vous aurez sans doute également des espaces dans la ville de Paris. Ces espaces, nous souhaitons vous aider à les construire, dans le respect de vos principes et de vos valeurs, mais aussi bien entendu dans le respect des valeurs de la République.

 

  1. Le premier axe de notre dialogue, cela sera vraisemblablement le contenu même de l’accord de Paris. Vous avez des idées, des attentes, des propositions, des points de vigilance sur les points clés de l’accord de Paris. Il faut mettre en place des procédures pour en discuter.
  2. Le second axe de nos échanges, c’est celui de la mobilisation. Car la France a une responsabilité particulière, en accueillant la COP21. Mais la conférence de Paris, c’est bien 195 Etats qui doivent se mettre d’accord.
    La société civile, en mobilisant, en provoquant le dialogue, en favorisant l’éducation à l’environnement, bien en amont de la COP21, dispose d’un formidable levier dans chacun des pays de la Convention. Ce mouvement est nécessaire, indispensable, vital. Paris ne se construira pas contre, ou sans les citoyens.
  3. Le troisième axe c’est celui de l’engagement. Je veux parler en particulier des entreprises, des acteurs économiques, des collectivités territoriales, mais aussi de tous ceux qui ont une responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre. Une dynamique s’est mise en place à New York. Il nous faut, dès Lima, l’amplifier et l’élargir.

 

Sur l’ensemble de ces points, et sans doute sur d’autre encore, nous serons à votre écoute. Vous pouvez compter sur la France – et sans aucun doute sur le Pérou, cher Manuel – pour favoriser et encourager le dialogue le plus large possible. Mais nous voulons aussi pouvoir compter sur vous, car la responsabilité collective qui nous incombe est immense.

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