Archive pour la Catégorie 'Francophonie'

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« Je veux un portail numérique francophone » sur TV5

Alors qu’elle lance aujourd’hui la première réunion des ministres francophones de l’enseignement supérieur sur les initiatives pour le développement de l’espace numérique francophone (iDneuf), Annick Girardin était interviewée hier sur le défi du numérique pour la francophonie par Patrick Simonin pour TV5.

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Engagée pour les «femmes d’avenir»

Annick Girardin, a ouvert la cérémonie de lancement du nouveau programme « Femmes d’avenir en Méditerranée » à Sciences Po Paris le 1er juin en compagnie de Pascale Boistard, secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes, et d’Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international soutient cette formation, qui s’adresse aux jeunes femmes de la rive sud de la Méditerranée engagées dans la promotion de l’égalité femmes-hommes.

Depuis 2013, la politique extérieure de la France est dotée d’une stratégie «  genre et développement » pour mieux prendre en compte l’égalité hommes-femmes dans les programmes de développement. La première loi sur le développement et la solidarité internationale, adoptée en juillet 2014, a fait de cette thématique une priorité transversale de l’aide française. A l’initiative notamment de la France, le Conseil de l’Union européenne a rappelé le 26 mai 2015 la nécessité de placer la promotion des femmes au cœur de l’agenda du développement durable

C’est sur ce dernier point qu’Annick Girardin a insisté lors de son discours :

Madame la secrétaire d’État,
Madame la Députée et Marraine de la promotion,
Madame la secrétaire générale de Sciences-Po,
Monsieur le Directeur international de Sciences-Po,
Mesdames et messieurs,
Chères femmes d’avenir,
Je me réjouis d’être aujourd’hui parmi vous pour accueillir la première promotion de « Femmes d’avenir en Méditerranée ».
 
Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble de nos partenaires qui ont rendu cette formation possible,  en particulier l’Institut d’études politiques de Paris, qui nous accueille aujourd’hui, et qui est le maître d’œuvre de ce programme sur mesure, que le ministère des affaires étrangères est fier de financer.
 
Je tiens bien sûr à féliciter chaleureusement les 22 jeunes femmes, de 9 nationalités différentes, venues des pourtours de la Méditerranée.
 
Vous êtes en effet marocaines, algériennes, tunisiennes, égyptiennes, turque, libanaises, palestinienne, jordanienne et syrienne. Certaines d’entre vous viennent de pays terriblement affectés, qui ont tant besoin de l’espoir que vous représentez.
 
Vous avez été sélectionnées parmi plus de 800 candidates pour la qualité et la richesse de vos parcours. Vous venez d’univers aussi varié que celui de l’entreprise, du journalisme, de l’université, de la recherche ou des ONG.
 
Mais ce qui vous rassemble toutes aujourd’hui, c’est votre engagement personnel, au sein de vos sociétés, en faveur de la défense des droits des femmes et la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, à titre personnel et collectif.
 
Votre présence aujourd’hui parmi nous, ici à l’Institut d’études politiques de Paris, consacre cet engagement fort. Je vous en félicite encore une fois.
 
Je souhaite d’abord souligner toute l’importance que la France attache à l’espace méditerranéen, que nous partageons.
 
Je l’ai vécu et ressenti lors de mes déplacements récents au Liban ou en Tunisie. Parce que nous avons une histoire commune, source de tant de liens culturels, économiques et humains, nos destins sont profondément liés. C’est donc ensemble que nous devons bâtir un avenir durable, solidaire et équitable.
 
Cet avenir doit faire toute sa place aux femmes. C’est une question essentielle, au cœur de mon action de secrétaire d’Etat au développement et à la francophonie. Elle est essentielle par souci de justice et d’équité : nous sommes au XXIème siècle et il est temps que les femmes, partout sur cette planète, accèdent dans les faits à l’égalité que le XXème siècle leur a reconnue dans le droit.
 
Elle est essentielle aussi parce qu’une société qui ne donne pas aux femmes toute leur place dans l’espace économique, social et politique, se prive de la moitié de ses talents et bride dramatiquement son potentiel de développement. C’est aussi simple que cela.
 
Les sociétés d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, c’est-à-dire la rive sud de la Méditerranée, connaissent des transformations profondes, rapides, complexes.
 
Parfois pour le meilleur – je pense à la naissance de la démocratie tunisienne – et parfois pour le pire – je pense naturellement à la tragédie syrienne. Parfois bruyantes, parfois silencieuses. Parfois radicales et décisives, parfois au contraire, fragiles et réversibles. Le pire serait de tomber dans le piège de la caricature, qui conduit à celui de l’indifférence.
 
Toutes ces évolutions, en tous cas, montrent l’immensité des défis auxquels nous sommes confrontés. Les femmes ne demandent qu’à s’engager, et les printemps arabes ont montré qu’elles jouaient un rôle déterminant.
 
Elles doivent, dans les transitions à l’œuvre, prendre toute la place qui leur revient, mettre tout leur talent au profit des économies, des sociétés, des cultures en pleine évolution. Elles représentent 60% des lauréates d’universités ; en comparaison, elles sont à peine 25% à avoir une activité professionnelle…
 
Malgré les avancées des dernières décennies, elles ont toujours moins accès à la formation professionnelle et à l’emploi. Surreprésentées dans le secteur informel de l’économie, elles exercent souvent des emplois précaires et mal rémunérés.
 
Se priver de tant de talents, de créativité, et de savoir-faire, c’est perdre un temps précieux dans la quête d’un avenir meilleur. Le défi de l’égalité entre les femmes et les hommes doit être relevé.
 
La France y apporte sa contribution. Le Ministère des Affaires étrangères s’est dotée en juillet 2013 d’une stratégie « genre et développement », qui vise à prendre en compte l’égalité hommes-femmes dans nos projets et programmes de développement. La première loi française sur le développement et la solidarité internationale, adoptée en juillet 2014, a fait de cette thématique une priorité transversale de notre aide.
 
Elle fait du plaidoyer politique au niveau de notre dialogue bilatéral avec les pays, comme dans les enceintes internationales, une même arme au service du développement et de notre vision de l’avenir des sociétés.
 
Nous défendons cette vision avec détermination, dans toutes les enceintes internationales.
 
Mardi dernier, j’étais à Bruxelles avec mes collègues européens. Nous avons demandé à la Commission de nous présenter rapidement un plan d’action pour la promotion des femmes. Nous mettrons cette question au cœur des objectifs du développement durable qui seront adoptés par les Nations Unies en septembre.
 
Parallèlement, j’ai souhaité porter un plan ambitieux pour les jeunesses du sud. Les jeunes sont l’avenir de nos sociétés, ce sont les citoyens, les parents, les entrepreneurs, les politiques de demain.
 
Investir en faveur des jeunes est une priorité. C’est un levier majeur pour promouvoir un développement durable et des sociétés stables, équitables et inclusives.
 
La France s’est engagée à mobiliser l’ensemble de ses partenaires pour la jeunesse, renforcer le dialogue politique sur le défi démographique et l’action en faveur des droits des femmes, soutenir le développement des compétences et des talents des jeunes.
Mais aussi contribuer à une meilleure santé, renforcer les actions en faveur de l’employabilité et promouvoir le volontariat et la mobilité.
 
La France soutient ainsi des projets d’autonomisation économique, politique et sociale des femmes, en particulier des femmes d’avenir… Nous vous accompagnons avec beaucoup de plaisir et d’intérêt, vous, les femmes d’avenir, originaires de cette région Méditerranée, qui portez les espoirs de tant de femmes et d’hommes de vos pays respectifs.
 
En tant que jeunes femmes, vous êtes les actrices des changements et des évolutions de vos sociétés respectives. Votre contribution aux transitions politiques, sociales et économiques est décisive, pour vous mais aussi pour nous, tant nos sociétés sont devenues aujourd’hui interdépendantes.
 
Notre avenir commun repose également sur la lutte contre le dérèglement climatique. En cette année décisive de la conférence Paris climat, comment ne pas insister sur ce point. Les femmes peuvent jouer un rôle central dans cette lutte.
 
D’abord parce qu’elles sont les premières victimes du dérèglement climatique.
Ce sont elles qui souffrent en premier de la raréfaction des ressources en eau ou pâtissent de l’utilisation du charbon de bois aux émanations toxiques.
 
Mais les femmes, bien sûr, font partie intégrante de la solution. J’ai pu le constater à maintes reprises sur le terrain. Elles trouvent le moyen de s’adapter et inventent des méthodes originales, des solutions pratiques. Je pense par exemple à ces associations de femmes qui, au Burkina Faso, fabriquent des foyers améliorés pour limiter la consommation de bois et protéger, en même temps, leur santé et celle de leurs enfants. Il y a tant d’exemples de cette créativité au féminin…
 
Les femmes portent le changement, il faut capitaliser sur cette force créative.
 
Je souhaite que votre promotion soit l’amorce d’un large réseau de femmes d’avenir en Méditerranée : pour porter la voix de la tolérance, de la paix et de la stabilité, pour être des vecteurs de changement dans les sociétés que vous représentez et pour créer des ponts entre vos pays et entre les deux rives de la Méditerranée.
 
Je vous souhaite à toutes un très bon séjour parmi nous et de fructueux échanges tout au long de ces 2 semaines.

Lancement de la France s’engage au Sud

Annick Girardin, secrétaire d’État chargée du Développement et de la francophonie, a lancé aujourd’hui avec Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le dispositif « La France s’engage au Sud ». Ce nouveau concours annuel récompensera des porteurs de projets d’innovation sociale dans les pays du Sud. L’objectif est de permettre à des projets ingénieux et prometteurs, avec un fort impact social ou environnemental, d’être valorisés et de changer d’échelle pour en faire profiter le plus grand nombre.

http://www.dailymotion.com/video/x2oe83i

Prolongement du programme « La France s’engage », porté par le Président de la République depuis juin 2014, « la France s’engage au Sud » mobilisera le réseau diplomatique français, des ONG et des entreprises françaises.

Lors du lancement, le jury du dispositif a été présenté. Composé de personnalités, elles-mêmes engagées dans la culture, les médias, l’humanitaire, l’entreprise ou la recherche, il est présidé par M. Martin Hirsch, ancien Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse et président de l’Institut de Service Civique.

Dans son discours de lancement, la secrétaire d’État a rappelé les causes de la mise en place de La France s’engage au Sud : 

Cher Patrick, Cher Martin,
Mesdames et Messieurs du jury,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
 
C’est avec une joie toute particulière que je lance, aux côtés de Patrick Kanner, «La France s’engage au Sud».
J’exprime à chacun d’entre vous ma gratitude pour votre mobilisation au service de ce grand chantier national, voulu et porté par François Hollande, et qu’il a souhaité voir se prolonger au Sud.
L’innovation sociale qui nait et se multiplie hors de nos frontières est au service d’un monde plus juste.
Un monde plus juste, c’est un monde ou la catastrophe du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.000 travailleurs il y a deux ans jour pour jour, n’aurait plus lieu d’être.
C’est aussi pour cela que nous devons encourager l’innovation sociale par tous les moyens.
Vous le constatez tous les jours, les défis sont nombreux, partout sur la planète. Dans un monde où les économies, les sociétés ou les écosystèmes sont interdépendants, les défis localisés deviennent rapidement des défis planétaires. À l’image de ces défis, notre engagement, aujourd’hui, doit être planétaire.
 
Cette année 2015 est marquée par de grandes échéances internationales : nous évoquons beaucoup Paris Climat en France, mais elle sera précédée de la conférence d’Addis Abeba sur le financement du développement, et de celle de New York sur l’Agenda du développement durable. Les résultats de ces trois grands rendez-vous détermineront notre capacité à réagir et à prendre en main notre avenir.
Nous n’avons pas le droit d’échouer. Nous ne pouvons plus accepter une croissance économique qui creuse les inégalités et appauvrit les territoires, détruit les ressources naturelles, dérègle le climat, et met en péril l’avenir de nos enfants et la survie de la planète. Notre responsabilité est engagée. Faisons la preuve de notre solidarité et de notre engagement planétaire.
La réponse ne peut être que collective. Il faut que nous rassemblions nos forces, que nous soyons créatifs, imaginatifs, à l’écoute des sursauts d’énergie en France, mais aussi loin d’ici, sur les territoires du sud qui fourmillent d’initiatives innovantes.
Ces initiatives, j’en croise dans chacun de mes déplacements dans les pays que nous accompagnons. Je suis frappée par le nombre d’entrepreneurs, d’agriculteurs, de chercheurs, d’ONGs, qui chaque jour innovent pour proposer des solutions concrètes à des problèmes sociétaux souvent anciens. Je suis impressionnée par leur ingéniosité. Elles offrent des solutions nouvelles, de nouvelles manières de produire, de consommer, de vivre ensemble …
 
Ce peuvent être des réponses apportées à des besoins de consommation courante pour des populations à faible revenu, ou isolées – comme le logement, l’alimentation ou l’accès à l’énergie dans les villages reculés.
Je pense à un projet que j’ai pu voir au Sénégal, près de Ziguinchor, où une ONG, une multinationale, une collectivité locale, avec un peu d’aide, sont parvenues à équiper un village isolé en énergie solaire et à la distribuer aux habitants.
Je pense à un projet que j’ai visité à Madagascar, porté par une entreprise sociale, aidée par une coalition d’acteurs, qui permet de lutter contre la malnutrition grâce à la distribution de farines infantiles dans des restaurants pour bébés.
Je pense aux habitants de Xochimilco, que j’ai rencontrés au Mexique, qui s’investissent dans un projet de préservation et d’aménagement durable de la zone patrimoniale, menacée par l’urbanisation anarchique.
Ce peut être également un soutien à des circuits d’approvisionnement durable – comme la sécurisation de débouchés pour la petite agriculture familiale ; et des initiatives innovantes, promues par de grandes entreprises, qui coopèrent avec des ONG et des bailleurs, montrent la voie pour soutenir cette priorité.
Et je tiens à ce sujet à saluer l’initiative Weccee de l’association Cool’eurs du Monde, présente dans la salle et que j’ai reçue ce matin. Ce projet de réciprocité met en place, avec l’Agence du Service Civique, un échange de 20 jeunes volontaires entre l’Aquitaine et le Sénégal. Ce matin, en les rencontrant, je n’avais plus besoin de définir la solidarité internationale, elle est là, devant mes yeux.
Ces initiatives, elles ouvrent la voie à des programmes ou des politiques, celles de demain, pour un monde durable.
 
Je suis convaincue que nous avons beaucoup à gagner à les connaitre, à les aider, à accompagner leur diffusion. Quand une expérience a fait ses preuves sur un territoire, qu’elle a démontré son efficacité, notre devoir est de permettre sa démultiplication.
Vous l’aurez compris, je crois à ces innovations sociales, à ces initiatives hybrides qui reposent sur la créativité, sur la recherche d’une utilité sociale.
Je crois aux vertus de l’échange, du débat.
Je crois à la co-construction qui rassemble autour d’une même table des visions, des conceptions, des savoir-faire multiples et souvent complémentaires, au service d’un monde plus juste.
Cette envie d’engagement concerne toutes les générations, et en particulier les plus jeunes, et vous savez l’attachement que je porte à la jeunesse.
Les jeunes sont notre avenir, notre espoir. Au sud, il nous faut être à l’écoute, aussi, de cette jeunesse dynamique et créative qui porte le changement et ne demande qu’à être accompagnée.
 
L’engagement concerne des particuliers, des ONGs, des collectivités locales, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, mais aussi du secteur lucratif. L’engagement n’est pas réservé à un type d’économie, à un secteur particulier. L’engagement nous concerne tous. C’est tout le sens de la France s’engage au sud, pour laquelle nous allons consacrer 500 000 euros par an de notre APD.
Alors je remercie très chaleureusement Patrick Kanner et son équipe pour avoir encouragé l’extension de La France s’engage aux pays du Sud ;
je remercie Martin Hirsch d’avoir immédiatement soutenu cette initiative et de faire généreusement le lien avec La France s’engage ;
je remercie les membres du jury pour leur enthousiasme et leur engagement à nos côtés ;
je remercie les équipes qui vont accompagner ce concours, à la DGM et à l’AFD, ainsi que dans le réseau (Ambassades, agences locales) ;
je vous remercie, enfin, de nous accompagner aujourd’hui et de bien vouloir relayer ces informations à vos correspondants partout au Sud.

 

Déplacement au Liban

Annick Girardin termine aujourd’hui un déplacement au Liban commencé le samedi 21 mars. Cette visite s’est faite sous le signe de la solidarité et du soutien de la France au Liban, dans un contexte régional marqué par la crise syrienne.

La secrétaire d’État a participé aux cérémonies de clôture du mois de la francophonie et s’est rendue à l’Institut Français de Deir El Qamar pour inaugurer un « bibliobus », en présence de Mme Nora Joumblatt.

Annick Girardin a également réceptionné une « Ideas Box ». Cet outil innovant de diffusion de la culture, récemment primé par le Président de la République dans le cadre du dispositif La France s’engage, permettra aux réfugiés syriens d’avoir accès à la culture et de pouvoir rester en lien. C’est ce qu’a rappelé la secrétaire d’État dans son discours d’inauguration :

Monsieur le représentant du ministre des affaires sociales,
Monsieur l’Ambassadeur Christian Conan, Monsieur l’Ambassadeur de France,
Mesdames et messieurs, Chers amis,
 
C’est un plaisir et un honneur d’être parmi vous aujourd’hui à l’Institut Français de Beyrouth pour accueillir cette IDEAS BOX au Liban.
 
Permettez-moi de saisir l’occasion pour saluer les ONG présentes ici : Bibliothèques sans frontières bien sûr, mais aussi les ONG libanaises et toutes les ONG humanitaires françaises qui interviennent ici auprès des populations vulnérables, aux côtés des agences des Nations Unies qui, comme le HCR et l’UNICEF jouent un rôle crucial dans la réponse aux besoins des populations réfugiées.
 
Les représentants de BIBLIOTHÈQUES SANS FRONTIÈRE vous parleront mieux que moi de cette innovation sociale qu’est l’IDEAS BOX. Innovation sociale pour sa nouveauté, pour la réponse inédite et créative qu’elle apporte aux besoins des communautés défavorisées, pour son utilité sociale. L’IDEAS BOX  est le fruit d’une coopération entre acteurs mus par le même objectif : soulager des souffrances, accompagner des situations de fragilités, raccrocher au monde des populations déracinées, les aider à communiquer, leur permettre de s’évader. L’IDEAS BOX est à la fois une bibliothèque et un centre de ressources portables. Elle s’adresse aux plus jeunes comme aux anciens, par une offre aux besoins de chacun. Elle met à disposition des livres illustrés, des romans, aussi bien que des logiciels de jeu, des ressources pédagogiques, internet. Elle recrée un lieu de vie, un espace public propice à l’échange et au lien social.
 
Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par l’IDEAS BOX le jour où l’équipe de Bibliothèque Sans Frontière me l’a présentée. Et je ne suis pas la seule dans ce cas, évidemment … j’ai eu le plaisir d’assister, il y a 15 jours, à la désignation de l’IDEAS BOX parmi les lauréats de la deuxième édition du concours  « La France s’Engage » parrainé par le Président Hollande. J’en profite pour vous annoncer le lancement, dans une quinzaine de jours, de la « France s’engage au Sud ». J’ai, en effet, souhaité que ce concours s’ouvre aux innovations sociales nées au sud, dans des pays en développement ou émergents. Ce sera bientôt chose faite, et je vous invite tous à le faire savoir.
 
Alors, pourquoi avons-nous décidé de financer le déploiement d’une de ces boites au Liban ?
       
Vous le savez tous, le Liban accueille près d’1,5 million de réfugiés syriens, dont la moitié sont des enfants et des adolescents, soumis le plus souvent à la précarité, à l’isolement, et aux nombreux traumatismes causés par les violences de la guerre et de l’exil. Le Liban a généreusement ouvert les portes de ses écoles publiques aux enfants syriens, mais les trois-quarts des 400.000 enfants syriens ne vont pas à l’école. Au-delà des enfants, ce sont aussi les jeunes et les adultes réfugiés qui sont nombreux à être coupés de l’accès aux outils habituels de la culture et de l’information.
En permettent d’avoir accès à l’information, à l’éducation et à la culture, cette boîte est un outil pour se divertir, pour se cultiver, pour se reconstruire, pour être relié au monde, pour se projeter dans l’avenir.
La mise en place d’une première boite au Burundi dans un camp de réfugiés congolais a montré tout ce que le projet pouvait apporter à une communauté fragilisée : un espace récréatif et éducatif, un espace de détente et d’accès à la culture et à l’information, un espace créatif favorisant l’échange et le débat entre les membres. Une autre boite est en cours de déploiement en Jordanie, dans le grand camp de réfugiés d’Azraq, grâce au partenariat entre BSF, le HCR et l’ONG CARE. Nous sommes très heureux que la prochaine étape soit le Liban et que les « IDEAS BOX » puissent être prochainement mises au service des Libanais vulnérables et des réfugiés syriens vivant ici.
 
Alors, on pourrait nous dire qu’une boite, c’est un gadget. Car un des enjeux auquel nous faisons face est naturellement celui de l’échelle d’intervention. Mais si on arrive à répliquer l’expérience à grande échelle, l’idée aura atteint sa cible. Cela passe par des partenariats, que BSF est en train de construire au Liban. Le ministère des affaires sociales est intéressé au déploiement de la première IDEAS BOX dans un de ses Centres de développement social (CDS). Les contacts sont aussi noués avec l’UNICEF, War child Holland, et plusieurs autres ONG locales comme Alphabet, Iqraa et Assabil ; avec d’autres acteurs, comme Ettijahat dans le secteur de la culture ou la librairie El Bourj.
 
Naturellement, ces boites ne vont pas régler à elles seules le problème des réfugiés syriens. Elles n’y ont d’ailleurs jamais prétendu. Cette solution, elle passe par une mobilisation internationale d’ampleur. Je me rendrai à Koweït le 31 mars prochain pour y participer à la 3ème conférence des donateurs et annoncer la contribution de la France. Ici même, au Liban, la France contribue à traiter d’autres aspects du drame vécu par les réfugiés. Elle passe surtout par une solution politique en Syrie même, à laquelle la France travaille avec ses partenaires.
 
Mais d’ici-là, chacun peut apporter une contribution. Et vous l’avez compris, nous sommes très heureux de pouvoir accompagner ce projet qui propose une réponse concrète et adaptée aux besoins des populations qui en bénéficieront.
 
Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans sa mise en œuvre et son déploiement et espérons qu’il sera suivi par le déploiement d’autres IDEAS BOX au Liban et partout où des populations souffrent.

Au cours de ce déplacement, Annick Girardin s’est également entretenue avec M. Tammam Salam, Premier ministre, M. Gebran Bassil, ministre des Affaires Étrangères et des Émigrés, M. Rachid Derbas, ministre des affaires sociales, M. Elias Bou Saab, ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur et M. Raymond Araygi, ministre de la culture.

Visite du Salon du livre

Lors de la Journée de la Francophonie, Annick Girardin s’est rendue à la 35e édition du Salon du livre de Paris. Ce fut l’occasion pour elle de faire le point avec Vincent Monadé, Président du Centre National du Livre, et Christophe Musitelli, Directeur du Département de la langue française, du livre et des savoirs de l’Institut Français, sur la promotion du livre français au sein de l’espace francophone.

Pays invité d’honneur de cette édition du Salon, le Brésil a été honoré par la rencontre, en musique, de la secrétaire d’État avec l’écrivain, chanteur et compositeur francophone Martinho Da Vila, dont le livre Lusophonies - La langue portugaise dans le monde vient d’être publié en français aux Divine Editions.

Annick Girardin a également rendu visite aux partenaires principaux de la francophonie : le Québec, le Liban, où elle se rendra demain pour une visite de trois jours, et la Tunisie, pays auquel elle a rendu un hommage appuyé après les dramatiques évènements de la veille.

La secrétaire d’État a terminé sa visite en retrouvant ses collègues Fleur Pellerin et George Pau-Langevin, Ministres de la Culture et des Outre-mer, sur le  stand des Outre-Mer où elle leur a présenté les œuvres de deux auteurs de l’Archipel, Jean-Marie Pen et Alexis Gloaguen, réunis par la Sodepar.

Conférence Ebola à Bruxelles

La secrétaire d’État participe aujourd’hui à Bruxelles à une conférence sur Ebola qui réunit près de 80 délégations et 600 participants, dont les chefs d’État de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone. A ce jour, la France a mobilisé près de 160 millions d’euros et des moyens humains et scientifiques conséquents. L’ensemble des efforts des institutions européennes et des États membres font de l’Union, avec 1,3 milliards d’euros annoncés, le premier bailleur mondial d’aide contre Ebola.

Le but de cette conférence est de maintenir la mobilisation internationale contre l’épidémie et d’évaluer les mesures nécessaires au redressement des pays touchés, ce qu’elle a rappelé à France 24.

http://www.dailymotion.com/video/x2ikex6

Annick Girardin a insisté auprès des représentants africains présents lors de la session d’ouverture sur l’investissement dans les secteurs de la santé et de l’agriculture. Dans l’après-midi, elle a visité le labo-mobile qui sera déployé en Guinée et permettra le diagnostic et la recherche sur des agents hautement pathogènes. Le projet financé par la Communauté Européenne est sous la responsabilité scientifique et logistique de l’INSERM.

Visite du labo-mobile Ebola

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