Première semaine de la Conférence de Paris Climat 2015 et déjà des résultats !
La secrétaire d’État chargée du développement et de la francophonie a lancé mardi 1er décembre l’initiative CREWS. Parce que dans les pays pauvres et vulnérables, les données météorologiques sont souvent peu fiables ou totalement absentes, le gouvernement français a proposé à ses partenaires internationaux une initiative pour améliorer les systèmes d’alerte météorologiques et climatiques dangereux, pour protéger les vies, les moyens de subsistance et les biens dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement. Adoptée lors du dernier G7, elle compte aujourd’hui 6 partenaires financiers, l’Allemagne, le Luxembourg, l’Australie, la Canada, les Pays-Bas et la France, qui contribuent à hauteur de 80 millions € sur les 100 millions € qui seraient nécessaires pour la pleine mise en œuvre de l’initiative.
http://www.dailymotion.com/video/x3bhlnpLes ministres des pays donateurs et des pays bénéficiaires étaient présents lors du lancement qui a eu lieu à l’Institut Océanographique de la Fondation Albert Ier de Monaco.
Les jours suivants, Annick Girardin a pu présenté à plusieurs reprises l’initiative qu’elle a porté depuis la conférence de Sendaï sur la réduction des risques de catastrophe, tenue en mars 2015 : aujourd’hui lors de la Journée de l’Action avec son homologue allemand, vendredi 4 décembre lors du lancement de l’initiative Hydromet pour les réseaux météorologique en Afrique, à l’initiative de la Banque Mondiale, et le mercredi 2 décembre lors du Plan d’actions Lima-Paris (LPAA).
Le discours de la secrétaire d’État pour la présentation de l’initiative CREWS vendredi 4 septembre :
Mesdames et Messieurs, chers amis Je suis ravie d’être avec vous pour débattre du projet Hydromet pour l’Afrique. Je viens d’un petit territoire marin, un outremer français, Saint Pierre et Miquelon, ou, comme dans beaucoup de Pays, la météo joue un rôle important. Si important d’ailleurs que chaque habitant de l’île termine sa phrase par « Si le temps le permet » car les activités économiques, sociales, les loisirs sont pleinement conditionnés par le changement de temps. La météo et les services qu’elle nous rend font pleinement partie de notre culture, de notre mode de vie. En France, les présentateurs météo, d’ailleurs très engagés sur la protection du climat, sont parmi les personnages de la télévision les plus appréciés par les citoyens. La météo est donc un pilier essentiel de la vie économique et rend des services incomparables aux agriculteurs, aux pêcheurs, à l’industrie. Il est difficile d’imaginer un monde sans météo. Pourtant, et c’est une injustice criante, de nombreux pays d’Afrique ne disposent pas, aujourd’hui, du strict minimum en services météorologiques. Quand un agriculteur français reçoit des prévisions heure par heure pour lui conseiller, par exemple, de protéger ses cultures du gel, l’immense majorité du territoire africain, de ses agriculteurs, ne reçoivent peu ou pas de données. Dans un monde ou le climat change, la météorologie est l’une des toutes premières étapes vers l’adaptation ! Sans prévision, sans modèle, sans savoir mesurer les tendances, impossible pour un paysan, un entrepreneur, un industriel de prévoir ses investissements pour l’avenir. L’absence de services météorologiques, c’est une vulnérabilité de plus pour des pays qui sont en première ligne face au dérèglement climatique. Or aujourd’hui, la puissance des ordinateurs, la couverture des satellites, les nouvelles technologies de l’information et de la communication rendent possible une qualité de service exceptionnelle, partout sur la planète. Mais les réseaux d’observation et de prévision, les équipements pour recevoir les données et les diffuser, la formation des professionnels sont encore inadaptées, et explique largement ces disparités. Hydromet est donc là pour corriger cette injustice. Depuis de nombreuses années, la France coopère, en lien étroit avec l’Organisation Mondiale de la Météorologie, pour renforcer l’accès aux données météos et la qualité des prévisions en Afrique. Nous avons beaucoup œuvré au Sahel, en Afrique de l’Est, pour améliorer les modèles de prévision, pour former des ingénieurs capables de mieux anticiper le temps qu’il va faire, et de diffuser ces éléments. Aujourd’hui, ce qu’il faut, c’est changer d’échelle. Changer d’échelle, c’est la promesse d’Hydromet, et c’est pour cela que je suis avec vous aujourd’hui. Changer d’échelle, c’est aussi le sens de l’initiative CREWS, que j’ai lancé avec 8 partenaires mobilisant plus de 80 millions d’euros d’ici 2020 pour développer les systèmes d’alertes face aux catastrophes climatiques d’ici 2020. Ce dispositif, je vous propose de vous le présenter avec une courte vidéo dans quelques minutes. Mais avant de conclure, je voulais vous dire que CREWS et Hydromet vont travailler ensemble pour renforcer la résilience des pays africains. D’un côté, Hydromet va renforcer les capacités météorologiques en Afrique, pour plus de justice climatique. De l’autre, l’initiative CREWS va permettre de renforcer la qualité de la diffusion des informations pour qu’ensemble, nous aidions les pays les plus vulnérables à anticiper les catastrophes climatiques, comme les sécheresses, les inondations ou les cyclones. Je vous remercie.
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