Archive pour la Catégorie 'Pêche et aquaculture'

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Restructuration filière pêche et aquaculture : rien de vraiment nouveau, sinon une prise de conscience collective

peche01.jpgA quelques jours du démarrage des ateliers sur la restructuration de la filière pêche, prévus en juillet par le Préfet de l’Archipel, revenons sur la réunion qui s’est tenue le 30 juin dernier à la CACIMA en présence du Préfet, des parlementaires, des responsables des collectivités, ainsi que des professionnels du secteur.

Cette réunion était une première prise de contact plénière entre les professionnels du secteur pêche et aquaculture, les responsables locaux et les 2 missionnaires envoyés par le Ministère de l’Outre-mer pour travailler sur la restructuration de la filière pêche et aquaculture.

M. Alain BERGER (inspecteur général du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche), ainsi que M. Patrick ALLAUME (directeur d’ID Mer), ont eu pour ordre de mission de rencontrer les professionnels et les responsables locaux afin de réaliser une analyse économique et technique de l’ensemble de la filière de transformation : organisation, état des bâtiments et du matériel, adéquation de la taille des bâtiments et des équipements avec les volumes de production envisagés, qualité technique et sanitaire des opérations de transformation, valeur ajoutée à l’exportation, financements…
S’appuyant également sur les précédents rapports, ils devront analyser la situation et l’avenir des filières pêche et aquaculture dans l’Archipel en terme de valorisation des ressources disponibles et des débouchés commerciaux de l’ensemble des produits sur le marché européen et sur les marchés nord-américains.
Les conclusions devraient être rendues fin 2011.

peche02.jpg

Divers sujets ont été abordés par les participants, entre autres :

  • la pertinence du maintien de deux pôles de pêche
  • l’inadaptation des aides accordées à la pêche (aide au fioul, prime d’hivernage, aide à l’exportation)
  • le redimensionnement des entreprises en fonction des ressources et des marchés
  • la nécessité d’un inventaire de nos ressources halieutiques par l’Ifremer
  • la création d’un label SPM
  • la prochaine renégociation des accords de pêche avec le Canada

Finalement, rien de fondamentalement nouveau… la conclusion actée par tous aujourd’hui de la nécessaire réorganisation et restructuration du secteur pêche et aquaculture dans sa globalité, Annick GIRARDIN avait défendu cette position et émis bon nombre des pistes de réflexion retenues aujourd’hui… il y a déjà 2 ans…

Pour mémoire, l’intervention du Député au JT de RFO, le 18 mai 2009 :

http://www.dailymotion.com/video/x9ch3h

Pour poursuivre les travaux et aboutir à des propositions concrètes et collectives, le Préfet a proposé la mise en place de quatre ateliers de travail prévus se dérouler en juillet :

  • Sur quels produits travailler ? Organisée à partir de la CACIMA dans une optique de diversification de la pêche
  • Quels sont les systèmes d’aides nécessaires ? Organisée par Conseil Territorial pour mieux organiser les systèmes d’aide
  • Comment structurer les acteurs économiques ? Organisée à partir de la CACIMA en redonnant un rôle au CRH (Comité des Ressources Halieutiques)
  • L’accès au marché et la structure unique d’achat ? Organisée par le Conseil Territorial afin de mieux organiser l’exportation des ressources halieutiques de l’archipel

Filière pêche et aquaculture

sam2080.jpgRencontre avec M. Alain BERGER, Chargé de mission

Lundi 27 juin, Annick GIRARDIN a rencontré M. Alain BERGER, agro-économiste, mandaté par le Premier Ministre, qui a pour mission de faire la synthèse de tous les audits réalisés sur la filière pêche et aquaculture, de rencontrer les professionnels, les institutionnels et les responsables politiques, afin de proposer des mesures réalistes et adaptées à l’Archipel.

Une table ronde, à laquelle participe le Député, a lieu ce jeudi 30 juin dans les locaux de la CACIMA.

  • Les Assises de la filière pêche et produits de la mer

Le 23 juin dernier, Annick GIRARDIN a assisté aux Assises de la filière pêche et produits de la mer qui se tenaient à Paris.

Chaque année ces assises regroupent au sein de débats et ateliers de travail, des institutionnels concernés par ce secteur (ministre, élus, fonctionnaires) et les principaux dirigeants et professionnels de la filière des produits de la mer.

Le Député a donc eu l’occasion d’assister et de participer aux deux premiers débats de la matinée, qui faisaient suite au discours du Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire, M. Bruno LEMAIRE.

Le sujet des discussions était la compétitivité de la filière autour de deux thèmes :

  • Amont : face à la hausse des prix des matières premières, comment préserver la compétitivité des armements, mareyeurs et transformateurs ?
  • Première mise sur le marché, contractualisation, ventes directes : quel modèle de commercialisation pour un meilleur partage de la valeur ?

Annick GIRARDIN devant prendre son avion de retour sur l’Archipel en début d’après-midi, elle n’a malheureusement pas pu assister aux débats qui ont suivi le déjeuner, mais qui s’annonçaient tout aussi intéressants, puisque le sujet était « Pêche durable : opportunités pour la filière ».

En dehors de la richesse et de la qualité des débats, l’intérêt de ce type d’événement est de rencontrer des personnalités, des décideurs, des entrepreneurs et des professionnels de ce secteur si important pour notre archipel. A l’heure où notre filière pêche connaît une situation très critique, il est utile de regarder ce qui se passe ailleurs et de pouvoir partager avec d’autres acteurs les expériences.

Mission EXTRAPLAC, crise de la filière pêche… retour sur l’actualité avec le Député

Mercredi midi, Annick GIRARDIN était l’invitée en direct du journal radio de SPM Première.

Ce fût l’occasion pour le Député d’annoncer une bonne nouvelle, à savoir les dates programmées de la mission EXTRAPLAC dans le cadre du dossier de l’extension du plateau continental, mais aussi de faire le point sur les diverses rencontres qu’elle a provoquées ces jours derniers avec les professionnels de la filière pêche, suite à l’annonce du dépôt de bilan de la société SPM Seafood.

Suite à l’intervention du Sénateur Denis DETCHEVERRY au Sénat sur les conséquences pour les PTOM des accords que passe l’Europe avec des pays tiers, le Député a réaffirmé, comme venait de le faire son collègue parlementaire, la nécessité de maintenir la pression sur le Gouvernement sur tous les dossiers qui peuvent concerner Saint-Pierre-et-Miquelon. Annick GIRARDIN a aussi confirmé la visite fin juin dans l’Archipel du Député Européen représentant la section Atlantique, M. Patrice TIROLIEN.

L’intervention radio :

Crise du secteur pêche : le Député à la rencontre des professionnels

Le regrettable, mais néanmoins prévisible, dépôt de bilan de la société « SPM Seafood » a secoué l’actualité ces dernières semaines. Mais au-delà du fiasco économique pour l’entreprise et la Collectivité territoriale, et du drame humain pour la quarantaine d’employés, ce triste évènement impacte toute la filière pêche de l’Archipel et plonge dans l’inquiétude une grande partie des acteurs de ce secteur économique historique important.

Aussi, même si c’est un dossier qu’elle connaît bien et sur lequel elle a travaillé dès son élection en 2007, Annick GIRARDIN a souhaité rencontrer et faire le tour ces jours derniers, des acteurs de ce secteur en grandes difficultés depuis plusieurs années déjà. La filière pêche est effectivement aujourd’hui réellement menacée, si chacun à son niveau (partenaires économiques, sociaux, politiques et Etat) ne prend pas la véritable mesure du chaos et de l’imminente nécessité d’une remise à plat de ce secteur aujourd’hui à l’agonie.

dscn2588.jpgC’est ainsi que le Député a reçu à sa permanence le mardi 26 avril à 17h, les marins-pêcheurs artisans du pôle Saint-Pierre qui ont bien voulu répondre à son invitation. Ils sont les premiers maillons de la chaîne halieutique et ce sont eux qui alimentaient les usines « SPM Seafood » et « Les Nouvelles-Pêcheries », toutes deux aujourd’hui fermées. Quant à l’usine de la « SNPM » à Miquelon, elle n’est pas en mesure, en l’état (besoin d’investissements supplémentaires), d’assurer la totalité du traitement des espèces.
Les marins-pêcheurs, comme les armateurs, ont manifesté leur très vive inquiétude pour la saison qui s’annonce, mais aussi pour l’avenir de leur métier, car la solution « de secours » qui consiste à livrer le fruit de leur pêche au Canada – notamment le crabe – n’est que temporaire et ne peut perdurer compte tenu des contraintes de temps et de coûts qu’elle engendre pour nos armements.
Ils ont aussi déclaré qu’ils se sentaient tenus à l’écart des débats et qu’ils souhaitaient être associés et participer aux réflexions qui ne manqueront pas d’avoir lieu dans les semaines à venir sur l’ensemble de la filière halieutique et de sa reconstruction.

dscn2592.jpgLe lendemain matin, comme elle leur avait proposé dans son courrier du 15 avril, Annick GIRARDIN recevait à sa permanence une délégation du Collectif des salariés du pôle de Saint-Pierre. Il s’agissait ici pour le Député de faire le point sur leur situation actuelle dans le cadre du dépôt de bilan de « SPM Seafood », mais surtout de faire le tour avec eux des différentes démarches à effectuer dans cette période de transition difficile.
Annick GIRARDIN souhaitait également les rencontrer afin d’avoir une explication directe et franche et d’échanger avec eux sur ses prises de position concernant le projet « SPM Seafood ».
Le Député a pu d’autre part présenter aux salariés sa vision de l’avenir de la filière pêche, de la nécessité d’envisager l’exploitation de nouvelles espèces, mais surtout de réaliser au préalable un inventaire des ressources halieutiques dans notre zone. Annick GIRARDIN a insisté sur le fait que, s’il est possible de repartir sur des bases saines, nous ne ferons pas l’économie d’une remise plat de cette filière, d’une réflexion en profondeur qu’elle préconisait il y a déjà 2 ans, avant la reprise de l’ex-Interpêche par « SPM Seafood »…

A l’issue de ces deux rencontres, le Député a saisi par courrier le Préfet de l’Archipel afin de l’informer de ses démarches auprès des professionnels de la pêche et de lui relayer les inquiétudes des marins-pêcheurs et des salariés de « SPM Seafood ». Annick GIRARDIN invite le Préfet à les rencontrer et insiste sur la nécessité de les impliquer dans les travaux de réflexion sur la restructuration du secteur halieutique.

Courrier Préfet : Crise du secteur pêche : le Député à la rencontre des professionnels dans Economie pdf prefet280411.pdf

dscn2597.jpgPour terminer ce premier tour d’entretiens, Annick GIRARDIN a rencontré ce lundi 2 mai les responsables de deux sociétés du pôle Miquelon, la SNPM et EDC. L’objectif était ici de faire le point sur la saison 2011, sur les projets de développement de ces deux entreprises pour sécuriser et conforter leur positionnement et d’évoquer enfin, la question de la restructuration globale de la filière pêche et de la place du pôle Miquelon dans un travail qui pourrait être mené en partenariat avec Saint-Pierre.

Dossier Seafood : mise au point du Député

Le commentaire – pour le moins virulent à mon égard – de « MLM » posté sur l’article précédent concernant mes déclarations sur l’affaire Seafood, me permet finalement de faire une « petite » mise au point.

S’engager en politique, c’est exprimer ouvertement ses opinions et fatalement s’exposer à la critique. C’est la règle du jeu et je l’accepte volontiers. Sur ce blog, comme sur celui de Cap sur l’avenir, nous n’avons jamais hésité à publier nos prises de position et les commentaires, même très critiques à notre encontre, que des internautes ont voulu poster. La liberté d’expression est pour nous la base incontournable d’une société qui respecte ses citoyens.

Une autre valeur qui me tient – qui nous tient – à coeur, c’est le langage de la vérité : le parler vrai ! Aussi, quand je lis le message de « MLM », je trouve le raccourci un peu rapide. Je n’attends pas que les choses se fassent pour ensuite « critiquer » et « démolir ». J’ai pour habitude lorsque l’on me soumet un projet, non seulement d’en prendre connaissance, mais aussi de l’étudier et de faire quelques vérifications, avant d’apporter un jugement ou d’émettre une opinion.

Concernant la reprise d’Interpêche par « Seafood », par deux fois j’ai rencontré M. HANSEN avant le dépôt de son dossier, mais il n’a pas su me convaincre de la solidité de son projet. C’est vrai, j’ai donc dès le départ émis des doutes sur la viabilité d’une telle entreprise. Mais le Président du Conseil Territorial, le Préfet de l’époque et les salariés de l’époque voulaient tellement croire en cette solution miracle que je n’ai pas été entendue, pas plus d’ailleurs que mon collègue conseiller territorial Yannick CAMBRAY. Si on peut comprendre cette « foi du désespoir » qui animait des salariés en phase d’être licenciés, on pouvait s’attendre par contre à plus de recul et de discernement de la part de responsables politiques et de hauts fonctionnaires.
Avais-je tort ? Non ! 22 mois plus tard, après 6 millions d’euros d’argent public mobilisé (voir tableau récapitulatif : Dossier Seafood : mise au point du Député dans Pêche et aquaculture pdf subvpubseafood.pdf), nous devons faire face à une société en dépôt de bilan, avec un déficit de 1 million d’euros !

Je ne prendrais qu’un deuxième exemple, celui du « Cabestan ». Avant même l’achat du navire « Locmaria », j’avais exprimé clairement, suite à certaines recherches que nous avions effectuées, nos profondes inquiétudes sur l’état de ce bateau. Je ne reviendrai pas sur les tristes péripéties du navire que tout le monde connait. Avais-je tort ? Encore une fois, non ! D’ailleurs je viens d’apprendre que le « Cabestan » part de nouveau en cale sèche cette fin de semaine… no comment…

Faudrait-il que j’assume ces deux fiascos financiers et humains ? Non plus ! Ils auraient pu être évités si l’on m’avait écouté. Par contre, quand tout le monde est dans la mouise (et je reste correcte), là on sait venir trouver le Député pour un appui ou qu’il trouve des solutions.

Pour revenir au dossier Seafood qui nous préoccupe, je ne me défilerai pas, comme je l’ai dit à la quarantaine d’employés qui s’étaient déplacés à ma permanence la semaine dernière, et comme je l’ai répété hier aux représentants du Collectif de salariés qui venait de se créer, et avec qui je me suis entretenue, je serai à leurs côtés pour les épauler et les aider dans cette phase de transition difficile, afin de trouver des solutions pour repartir sur des bases nouvelles et saines. Mais pour cela, il faut savoir tourner la page, or, il ne faut pas se voiler la face, il y aura fatalement de mauvais moments à passer.

Il est important de tourner cette page Seafood pour pouvoir envisager l’avenir plus sereinement, mais il faut avant tout que les choses soient dites, pour remettre les compteurs à zéro, crever l’abcès et que toutes les erreurs du passé soient actées pour travailler sur l’avenir. Le Président ARTANO ne veut regarder que l’avenir et pour cause… Il doit cependant assumer ses choix, cesser de distiller des contre-vérités pour masquer ses mauvaises décisions et entretenir ce jeu de poker-menteur dont les pions sont les salariés de Seafood.

Stéphane ARTANO, comme l’auteur du commentaire « MLM » tendraient à me rendre responsable des déboires de la société Seafood… c’est me prêter beaucoup, de pouvoir ! Même si je n’ai pas voté le rachat par le Conseil territorial des parts de la SEM pêche détenues par Seafood, l’opération s’est faite et l’entreprise a touché son argent tout comme les autres subventions et autres aides publiques. Ce n’est pas moi qui ai dilapidé en 22 mois près de 6 millions d’euros, je n’ai juste pas cru à ce projet dès le début et je l’ai dit haut et fort.
Pour le reste, je n’ai fait que rétablir la vérité lorsque le Président du Conseil territorial ou la direction de Seafood ont présenté de mauvais arguments pour se désengager de leurs responsabilités dans ce naufrage :

  • En ce qui concerne l’engagement de Seafood à investir 4 millions de dollars dans les 3 premières années de fonctionnement, voici la page 15 du dossier de reprise déposé par Seafood le 18 avril 2009 qui stipule noir sur blanc cet engagement, or personne n’a vu la couleur d’un cent :
    pdf dans Pêche et aquaculture repriseseafoodp15.pdf
  • En ce qui concerne la répartition prévue des quotas 2/3 – 1/3 entre le Pôle St-Pierre et le Pôle Miquelon, voici la page 25 de ce même dossier de reprise où cet accord est spécifié. A l’inverse de tout ce qui a été affirmé par le Président ARTANO et certains représentants de Seafood, cette répartition était bel et bien actée avant la reprise d’Interpêche et n’est certainement pas un éléments nouveau survenu après la reprise et qui aurait déséquilibré le plan Seafood : pdf repriseseafoodp25.pdf

Mais il y a aussi les questions qui fâchent :

  • Pourquoi Seafood a laissé en 2 ans près de 1000 tonnes de quotas à l’eau, alors qu’il était pourtant spécifié dans le dossier de reprise, page 25 (voir document plus haut) : « La rentabilité de l’entreprise ne peut accepter de ne pas avoir l’ensemble des quotas pêchés et traités. » ?
  • Que sont devenus les près de 6 millions d’euros d’argent public ? Les réponses restent d’un flou très artistique. Selon le Président ARTANO, la banque affirme qu’ils sont restés localement… mais où ? En tout cas pas dans deux nouvelles machines Baader, ça se saurait !

Par ailleurs, le Président ARTANO a la mémoire bien sélective quand il déclare la semaine passée en radio que je n’ai jamais rien obtenu en son temps pour soutenir Interpêche et aider la filière pêche qui traversait une crise majeure fin 2007.

Pourtant, je me suis battue, notamment auprès de Christian ESTROSI (alors Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer) pour que l’Etat respecte sa parole et verse à Interpêche les 90 000 euros prévus pour le départ en préretraite de 5 ou 6 salariés, et nous les avons obtenus !

J’aimerais aussi lui rappeler, qu’à l’automne 2007, alors que la situation était critique, c’est moi qui ai obtenu de Michèle ALLIOT-MARIE, l’organisation le 14 décembre 2007 de la première table ronde à Paris sur la filière pêche en général et le dossier Interpêche comme le confirme ci-après le courrier du Ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer.

Voici un extrait du compte-rendu de cette table-ronde que j’avais publié sur ce même blog : « Le président du Conseil territorial ayant quitté la réunion vers 16h30 pour d’autres rendez-vous, il m’est revenu la charge de conclure cette table ronde. Après avoir indiqué que les salariés d’Interpêche attendaient des réponses de cette réunion et que, sur ce point, la table ronde était décevante – j’ai déclaré à nouveau qu’il était impossible d’accepter la mort de l’entreprise Interpêche et le licenciement de ses salariés dans les prochains mois. D’autant qu’il serait complètement irréaliste de penser construire sereinement un plan d’avenir dans la concertation, sur fond de crise sociale.
J’ai ajouté que nous devions obtenir un délai supplémentaire, allant au-delà de la date de fin de convention (février 2008) et par conséquent une subvention permettant à Interpêche de fonctionner toute l’année 2008. Ceci nous donnerait le temps d’entreprendre la concertation locale nécessaire et de faire des propositions de restructuration
. »

De cette première table-ronde ont découlé plusieurs actions et événements, dont, un peu plus tard en janvier, mon courrier d’alerte à Christian ESTROSI, l’occupation de la Préfecture par les salariés d’Interpêche, la venue éclair de Christian ESTROSI à SPM, dans la foulée, mon départ sur Paris dans le Falcon du Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer pour lui poser une question le lendemain à l’Assemblée Nationale afin d’obtenir une réponse officielle du Gouvernement sur la filière pêche, puis une seconde table ronde, toujours en janvier qui s’est soldée par :

« La proposition de l’Etat, en dehors des 90.000 euros pour les départs en préretraite, s’est concrétisée par une aide 2008 de 690.000 euros qui se décompose ainsi :

  • 460.000 euros au titre de l’aide à la diversification du SEOM ;

  • 90.000 euros au titre du ministère de l’Emploi ;

  • 140.000 euros complémentaires du SEOM sur les 150.000 demandés (que j’avais pour mission – comme convenu avec les élus et Interpêche – de négocier auprès de C.ESTROSI dans le Falcon qui nous ramenait à Paris).

L’ensemble de cette proposition sera traduit dans une convention qui devrait être proposée à la société par le Préfet dans les jours à venir. »

Alors dire que je n’ai jamais rien obtenu pour la pêche Monsieur ARTANO, ou encore que je ne fais que critiquer et démolir « MLM », je vous trouve quelque peu de mauvaise foi. Oui, j’ai la faiblesse de penser que si les employés d’Interpêche ne se sont pas trouvés au chômage en 2008, c’est « un peu » grâce à mon travail. J’ai également la faiblesse de penser que si, comme je le préconisais, nous avions à cette époque mis à profit cette année de financement pour continuer le travail de mise à plat de toute la filière pêche initié par les tables rondes pour trouver une solution locale plutôt que de poursuivre la chimère Seafood soutenue par le Conseil territorial ; et bien nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui !

Je reste cependant prête pour travailler à une restructuration de la filière pêche avec l’ensemble des partenaires, collectif des salariés de l’ex-Interpêche, mais aussi avec les armateurs, pêcheurs et  autres acteurs de ce secteur à Saint-Pierre comme à Miquelon. La politique maritime que nous devons construire ensemble doit se penser et se décliner sur les deux communes, selon les structures et les atouts de chaque pôle. Ce secteur restera, si l’on veut bien s’en donner la peine, une possibilité certaine de développement économique pour notre archipel.

Annick GIRARDIN

Seafood : retour sur les déclarations du Député

Mercredi 6 avril, une quarantaine de salariés de la société « Seafood » (en l’absence de l’équipe de direction) s’est rendue à la permanence du Député. Annick GIRARDIN étant à Paris, elle a pu s’entretenir avec eux par téléphone durant plus d’une heure afin d’écouter leurs revendications et d’expliquer ses prises de position et celles de son mouvement « Cap sur l’avenir ».
Cet échange lui aura été utile pour sa rencontre prévue le lendemain avec Isabelle RICHARD, conseillère au Ministère de l’Outre-mer, chargée du dossier Saint-Pierre-et-Miquelon.
Le Député avait d’ailleurs donné un rendez-vous téléphonique à des représentants des salariés plus tard dans la journée du jeudi 7 avril, afin de leur faire un compte-rendu de cet entretien.

  • L’interview d’Annick GIRARDIN diffusée au journal télévisé de 20h00 sur SPM 1ère le 7 avril à la suite de son entretien au Ministère de l’Outre-mer :

http://www.dailymotion.com/video/xi2cil

Dans l’immédiat, la préoccupation principale du Député reste les salariés de Seafood et notamment le règlement de leur salaire de Mars qui leur est dû. Pour Annick GIRARDIN, les salariés se sont fait abuser depuis 2 ans par de belles promesses sur un projet qui ne « tenait pas la route ».
Pourtant, selon elle, l’avenir économique de Saint-Pierre-et-Miquelon repose obligatoirement sur la filière pêche et aquacole et sur une répartition du travail sur les 2 pôles. L’avenir est loin d’être noir, les employés de Seafood en feront partie, mais il y aura fatalement de mauvais moments à passer.

  • L’intervention du Député le vendredi 8 avril dans les matinales de SPM 1ère :

Après 2 ans d’exploitation, plus de 5 millions d’euros de subventions des pouvoirs publics et des engagements non tenus des canadiens à hauteur de 4 millions de dollars, on se retrouvait la semaine dernière avec une entreprise endettée à hauteur d’1 million d’euros et qui réclamait un accompagnement de l’Etat d’un minimum de 3 millions d’euros pour développer un nouveau projet industriel. Difficile d’être crédible dans ces conditions.
Pour le Député il faut savoir dire stop. Annick GIRARDIN s’est exprimée sans détour sur les ondes de SPM 1ère, expliquant que les salariés de Seafood sont les pions d’un jeu de poker-menteur qui doit cesser.  Il faut arrêter de les faire rêver. On peut comprendre qu’en 2009 ils aient voulu y croire, mais le projet Seafood était du départ un non-sens économique. Nous n’avons d’autre choix aujourd’hui que de tout remettre à plat et les salariés de Seafood doivent être associés à cette réflexion.

  • L’intervention en direct du Député au journal parlé du midi de SPM 1ère le 8 avril :
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