Archive pour la Catégorie 'Développement'

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Accords de paix de Bamako

Annick Girardin a représenté aujourd’hui la France à la cérémonie officielle de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali qui s’est déroulé à Bamako.

Dans son discours, la secrétaire d’État s’est félicitée de cette avancée majeure et de l’esprit de compromis qui a entouré la conclusion de cet accord, paraphé hier à Alger par l’ensemble des parties. Elle a appelé à la poursuite du dialogue entre tous les Maliens pour faire face aux enjeux de sécurité et de développement.

Excellence Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les chefs d’État et chefs de délégation,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU,
Je tiens, en premier lieu, à vous remercier, Monsieur le Président de la République, et à travers vous, tout le Mali, qui nous accueillez aujourd’hui chaleureusement pour cette cérémonie de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
C’est avec un sentiment d’accomplissement et d’espoir que nous sommes rassemblés ici. Accomplissement, car les négociations d’Alger sont aujourd’hui achevées au terme d’un long mais nécessaire processus de dialogue. Je tiens, au nom du Président de la République, à féliciter et remercier tous ceux qui se sont impliqués depuis l’été dernier, avec ténacité et patience, pour les mener à bien.
Espoir aussi, car cet accord, c’est avant tout l’accord de tous les Maliens. Des Maliens qui ont su surmonter leurs mésententes afin de sauvegarder l’essentiel : leur unité et la paix. C’est aussi le résultat de la mobilisation de toute la région, et spécialement de l’Algérie, dont je salue une nouvelle fois le formidable travail de médiation, mais aussi des autres pays du Sahel, du Burkina Faso à la Mauritanie, du Niger au Tchad, qui ont su dialoguer avec les uns et les autres afin de faire émerger des solutions.
Cet accord, c’est aussi le fruit de l’implication de toute la communauté internationale, des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’Organisation de la coopération islamique, qui sont représentées aujourd’hui. La France, partenaire historique du Mali, a apporté sa contribution à cette mobilisation et vous savez l’importance que le président de la République François Hollande attache à sa relation avec ce pays. La France salue la décision courageuse du gouvernement malien et des groupes qui ont signé l’accord aujourd’hui. Certains groupes ne sont pas représentés mais leur déplacement, hier, à Alger, où ils ont paraphé le texte, est un signal très positif.
 
Parvenir à cet accord a supposé des concessions, de part et d’autre. Mais le texte peut répondre aux objectifs de chaque partie et ouvre la voie à la poursuite des échanges et du dialogue. Il offre, surtout, un cadre global et inclusif pour la paix, la stabilisation et le développement dans l’ensemble du pays, alors même que la situation dans la région est fragile.
La dynamique doit être maintenue, en commençant, dès à présent, avec l’ensemble des acteurs, le travail sur l’accompagnement, le suivi et la mise en œuvre effective de l’accord dans tous ses volets. Le comité de suivi, dont la France fera partie avec les principaux acteurs internationaux concernés, permettra de s’assurer qu’un suivi et un accompagnement effectifs seront assurés. Cela avait fait défaut dans le passé, lors de précédents processus de paix et ce sera, cette fois-ci, une garantie forte de la communauté internationale pour l’ensemble des parties.
Mesdames et Messieurs, nous sommes lucides. Nous connaissons les défis qu’il reste à surmonter pour cimenter cette unité retrouvée et prendre le chemin d’une prospérité inclusive et durable. C’est pourquoi la France restera présente aux côtés du Mali dans cette étape décisive et notre aide au développement contribuera à montrer aux populations les effets concrets de la paix.
 
Depuis 2014 et jusqu’en 2018, la France, premier bailleur bilatéral du Mali, met en œuvre près de 500 millions d’euros d’aide au développement. Nos projets concernent l’ensemble du territoire, et, comportent, notamment, près de 80 millions d’euros pour les régions du nord du pays.
Dans cette étape qui s’ouvre, j’appelle solennellement au maintien du cessez-le-feu. C’est essentiel pour garantir la mise en œuvre de l’accord. Cela implique que l’ensemble des acteurs armés doivent s’abstenir de toute violence sur le terrain. Je rappelle, à ce titre, que nous avons lancé, au Conseil de sécurité, la réflexion sur la mise en place d’un régime de sanctions contre ceux qui entraveraient le processus de paix, notamment en violant le cessez-le-feu.
Il n’y a pas d’alternative au processus de paix, alors que le Sahel fait toujours face à la menace terroriste et au crime organisé. Seule l’alliance de tous les Maliens attachés à vivre en paix dans un Mali uni et fier de sa diversité, permettra, nous le croyons, de briser le cycle des crises.
Je pense que chacun mesure, aujourd’hui, le caractère historique de ce moment, qui engage toutes les parties à cet accord, mais aussi tous ceux qui ont contribué à sa conclusion.
Vive les faiseurs de paix. Vive la paix.

L’Afrique est le continent des solutiopns : déplacement en Afrique de l’Ouest

La secrétaire d’État chargée du développement et de la Francophonie a effectué une tournée en Afrique de l’Ouest pour son action développement et climat. Du 25 au 28 avril, elle s’est rendue en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Niger.

Avec les partenaires ouest-africains de la France et notamment avec M. Michel Kafando, président burkinabé de la transition et M. Mahamadou Issoufou, président du Niger, Annick Girardin a travaillé à la préparation de la conférence Paris Climat 2015 et à la façon de concilier lutte contre le dérèglement climatique et développement durable. Elle a fait le point sur les contributions de ces deux pays à la COP21.

A Abidjan, elle s’est entretenue avec Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre ivoirienne de la santé et participera à la journée mondiale de lutte contre le paludisme, avec MM. Jean-Paul Moatti, président de l’institut de recherche pour le développement, et Mark Dybul, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

La secrétaire d’État a signé des conventions de financement de l’Agence française de développement dans les domaines de la sécurité alimentaire des populations de l’est du Burkina Faso (34 millions d’euros), de la santé au Niger (13 millions d’euros), de l’eau et de l’assainissement à Niamey (26 millions d’euros).

Dans ces trois pays, Mme Girardin a rencontré des représentants de la société civile pour évoquer l’ensemble de ces sujets.

Lancement de la France s’engage au Sud

Annick Girardin, secrétaire d’État chargée du Développement et de la francophonie, a lancé aujourd’hui avec Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le dispositif « La France s’engage au Sud ». Ce nouveau concours annuel récompensera des porteurs de projets d’innovation sociale dans les pays du Sud. L’objectif est de permettre à des projets ingénieux et prometteurs, avec un fort impact social ou environnemental, d’être valorisés et de changer d’échelle pour en faire profiter le plus grand nombre.

http://www.dailymotion.com/video/x2oe83i

Prolongement du programme « La France s’engage », porté par le Président de la République depuis juin 2014, « la France s’engage au Sud » mobilisera le réseau diplomatique français, des ONG et des entreprises françaises.

Lors du lancement, le jury du dispositif a été présenté. Composé de personnalités, elles-mêmes engagées dans la culture, les médias, l’humanitaire, l’entreprise ou la recherche, il est présidé par M. Martin Hirsch, ancien Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse et président de l’Institut de Service Civique.

Dans son discours de lancement, la secrétaire d’État a rappelé les causes de la mise en place de La France s’engage au Sud : 

Cher Patrick, Cher Martin,
Mesdames et Messieurs du jury,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
 
C’est avec une joie toute particulière que je lance, aux côtés de Patrick Kanner, «La France s’engage au Sud».
J’exprime à chacun d’entre vous ma gratitude pour votre mobilisation au service de ce grand chantier national, voulu et porté par François Hollande, et qu’il a souhaité voir se prolonger au Sud.
L’innovation sociale qui nait et se multiplie hors de nos frontières est au service d’un monde plus juste.
Un monde plus juste, c’est un monde ou la catastrophe du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.000 travailleurs il y a deux ans jour pour jour, n’aurait plus lieu d’être.
C’est aussi pour cela que nous devons encourager l’innovation sociale par tous les moyens.
Vous le constatez tous les jours, les défis sont nombreux, partout sur la planète. Dans un monde où les économies, les sociétés ou les écosystèmes sont interdépendants, les défis localisés deviennent rapidement des défis planétaires. À l’image de ces défis, notre engagement, aujourd’hui, doit être planétaire.
 
Cette année 2015 est marquée par de grandes échéances internationales : nous évoquons beaucoup Paris Climat en France, mais elle sera précédée de la conférence d’Addis Abeba sur le financement du développement, et de celle de New York sur l’Agenda du développement durable. Les résultats de ces trois grands rendez-vous détermineront notre capacité à réagir et à prendre en main notre avenir.
Nous n’avons pas le droit d’échouer. Nous ne pouvons plus accepter une croissance économique qui creuse les inégalités et appauvrit les territoires, détruit les ressources naturelles, dérègle le climat, et met en péril l’avenir de nos enfants et la survie de la planète. Notre responsabilité est engagée. Faisons la preuve de notre solidarité et de notre engagement planétaire.
La réponse ne peut être que collective. Il faut que nous rassemblions nos forces, que nous soyons créatifs, imaginatifs, à l’écoute des sursauts d’énergie en France, mais aussi loin d’ici, sur les territoires du sud qui fourmillent d’initiatives innovantes.
Ces initiatives, j’en croise dans chacun de mes déplacements dans les pays que nous accompagnons. Je suis frappée par le nombre d’entrepreneurs, d’agriculteurs, de chercheurs, d’ONGs, qui chaque jour innovent pour proposer des solutions concrètes à des problèmes sociétaux souvent anciens. Je suis impressionnée par leur ingéniosité. Elles offrent des solutions nouvelles, de nouvelles manières de produire, de consommer, de vivre ensemble …
 
Ce peuvent être des réponses apportées à des besoins de consommation courante pour des populations à faible revenu, ou isolées – comme le logement, l’alimentation ou l’accès à l’énergie dans les villages reculés.
Je pense à un projet que j’ai pu voir au Sénégal, près de Ziguinchor, où une ONG, une multinationale, une collectivité locale, avec un peu d’aide, sont parvenues à équiper un village isolé en énergie solaire et à la distribuer aux habitants.
Je pense à un projet que j’ai visité à Madagascar, porté par une entreprise sociale, aidée par une coalition d’acteurs, qui permet de lutter contre la malnutrition grâce à la distribution de farines infantiles dans des restaurants pour bébés.
Je pense aux habitants de Xochimilco, que j’ai rencontrés au Mexique, qui s’investissent dans un projet de préservation et d’aménagement durable de la zone patrimoniale, menacée par l’urbanisation anarchique.
Ce peut être également un soutien à des circuits d’approvisionnement durable – comme la sécurisation de débouchés pour la petite agriculture familiale ; et des initiatives innovantes, promues par de grandes entreprises, qui coopèrent avec des ONG et des bailleurs, montrent la voie pour soutenir cette priorité.
Et je tiens à ce sujet à saluer l’initiative Weccee de l’association Cool’eurs du Monde, présente dans la salle et que j’ai reçue ce matin. Ce projet de réciprocité met en place, avec l’Agence du Service Civique, un échange de 20 jeunes volontaires entre l’Aquitaine et le Sénégal. Ce matin, en les rencontrant, je n’avais plus besoin de définir la solidarité internationale, elle est là, devant mes yeux.
Ces initiatives, elles ouvrent la voie à des programmes ou des politiques, celles de demain, pour un monde durable.
 
Je suis convaincue que nous avons beaucoup à gagner à les connaitre, à les aider, à accompagner leur diffusion. Quand une expérience a fait ses preuves sur un territoire, qu’elle a démontré son efficacité, notre devoir est de permettre sa démultiplication.
Vous l’aurez compris, je crois à ces innovations sociales, à ces initiatives hybrides qui reposent sur la créativité, sur la recherche d’une utilité sociale.
Je crois aux vertus de l’échange, du débat.
Je crois à la co-construction qui rassemble autour d’une même table des visions, des conceptions, des savoir-faire multiples et souvent complémentaires, au service d’un monde plus juste.
Cette envie d’engagement concerne toutes les générations, et en particulier les plus jeunes, et vous savez l’attachement que je porte à la jeunesse.
Les jeunes sont notre avenir, notre espoir. Au sud, il nous faut être à l’écoute, aussi, de cette jeunesse dynamique et créative qui porte le changement et ne demande qu’à être accompagnée.
 
L’engagement concerne des particuliers, des ONGs, des collectivités locales, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, mais aussi du secteur lucratif. L’engagement n’est pas réservé à un type d’économie, à un secteur particulier. L’engagement nous concerne tous. C’est tout le sens de la France s’engage au sud, pour laquelle nous allons consacrer 500 000 euros par an de notre APD.
Alors je remercie très chaleureusement Patrick Kanner et son équipe pour avoir encouragé l’extension de La France s’engage aux pays du Sud ;
je remercie Martin Hirsch d’avoir immédiatement soutenu cette initiative et de faire généreusement le lien avec La France s’engage ;
je remercie les membres du jury pour leur enthousiasme et leur engagement à nos côtés ;
je remercie les équipes qui vont accompagner ce concours, à la DGM et à l’AFD, ainsi que dans le réseau (Ambassades, agences locales) ;
je vous remercie, enfin, de nous accompagner aujourd’hui et de bien vouloir relayer ces informations à vos correspondants partout au Sud.

 

Le message de la secrétaire d’Etat aux jeunes ambassadeurs de ONE

La secrétaire d’État avait déjà reçu en janvier une des jeunes bénévoles de ONE  pour le lancement de leur campagne internationale #Action2015et #ExigonsLeMeilleur. Aujourd’hui elle adresse un message de soutien au lancement du programme des jeunes ambassadeurs de l’ONG internationale pour leur campagne. Le but de cette campagne est de sensibiliser le plus grand nombre sur les enjeux que représente l’année 2015.

http://www.dailymotion.com/video/x2ikmpt
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