Depuis plusieurs jours, j’entends tout – et n’importe quoi – sur l’ordonnance portant réforme de la CPS.
Florilège et mise au point :
« Il faudrait plus de temps » : rappelons que le Conseil d’Administration de la CPS négocie cette réforme depuis 2009, qu’il a été habilité à négocier et à concerter avec tous les acteurs locaux pour faire adopter la réforme, ce qui n’a pas été fait. Rappelons que l’ordonnance a été présentée à toute la population en octobre et que la préfecture a organisé plusieurs réunions de concertation, que les craintes ont été entendues puisque toutes les demandes ont été acceptées par le gouvernement, et notamment la compensation des hausses de cotisations. Plus de temps pour faire quoi ?
« Il faudrait prolonger le Conseil d’Administration de la CPS » : rappelons que la loi ne permet de prolonger le Conseil d’Administration qu’une fois et pour 6 mois, et que ce serait la 3ème prolongation « exceptionnelle ». Rappelons que l’ordonnance à laquelle s’est opposée la CPS prévoyait pourtant cette prolongation du mandat, afin d’assurer la continuité du service jusqu’à la mise en œuvre effective du changement. La présidente de la CPS voudrait maintenant une prolongation de son mandat pour réunir à nouveau le Conseil d’Administration et obtenir un changement de position ? Mais quelle inconstance ! Ce double-jeu nuit aux intérêts de l’archipel. On parle là d’une ordonnance en conseil des ministres, c’est l’appareil d’Etat au sommet qui est mobilisé et dont certains se moquent, donnant une image d’amateurisme à tout notre archipel. On ne change pas d’avis constamment juste pour s’opposer au gouvernement. Et, de toute façon, 1) la CPS n’est pas le seul acteur local à s’être exprimé. Ce serait à l’ensemble des acteurs locaux, du conseil territorial aux syndicats en passant par les employeurs et les élus, de changer d’avis. 2) Ce n’est certainement pas le Conseil d’Administration de la CPS qui décide de l’ordre du jour du conseil des ministres ! 3) En agissant ainsi, on décrédibilise la voix de l’archipel !
« Il faudrait une nouvelle habilitation » : à quoi bon prendre une nouvelle habilitation maintenant alors que ça sera au prochain gouvernement et au prochain Conseil d’Administration de la CPS de travailler et de faire adopter un nouveau texte ? Une habilitation est donnée pour une année, et, ne nous cachons rien, ce gouvernement ne dispose plus du temps nécessaire pour travailler sur un nouveau texte. Le dossier sera sur le bureau du prochain gouvernement.
« Les prestations ne seront plus versées » : qu’on arrête de paniquer la population pour rien ! Ceux qui d’un coté prétendent vouloir éteindre l’incendie, rallument la mèche avec cette ultime goutte d’huile. Une solution sera évidemment trouvée et les cotisations continueront à être versées.
Le refus de l’ordonnance est la position quasi-unanime de l’archipel, malgré les alertes que j’ai personnellement lancées, malgré les réunions de la dernière chance organisées en préfecture, malgré le temps supplémentaire qui a été laissé pour que chacun évalue bien les conséquences des positions prises. Ceux qui ont cru pouvoir polémiquer sans que cela ait de répercussions doivent désormais assumer leurs responsabilités !
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