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Archive journalière du 24 avr 2015

Lancement de la France s’engage au Sud

Annick Girardin, secrétaire d’État chargée du Développement et de la francophonie, a lancé aujourd’hui avec Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le dispositif « La France s’engage au Sud ». Ce nouveau concours annuel récompensera des porteurs de projets d’innovation sociale dans les pays du Sud. L’objectif est de permettre à des projets ingénieux et prometteurs, avec un fort impact social ou environnemental, d’être valorisés et de changer d’échelle pour en faire profiter le plus grand nombre.

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Prolongement du programme « La France s’engage », porté par le Président de la République depuis juin 2014, « la France s’engage au Sud » mobilisera le réseau diplomatique français, des ONG et des entreprises françaises.

Lors du lancement, le jury du dispositif a été présenté. Composé de personnalités, elles-mêmes engagées dans la culture, les médias, l’humanitaire, l’entreprise ou la recherche, il est présidé par M. Martin Hirsch, ancien Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse et président de l’Institut de Service Civique.

Dans son discours de lancement, la secrétaire d’État a rappelé les causes de la mise en place de La France s’engage au Sud : 

Cher Patrick, Cher Martin,
Mesdames et Messieurs du jury,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
 
C’est avec une joie toute particulière que je lance, aux côtés de Patrick Kanner, «La France s’engage au Sud».
J’exprime à chacun d’entre vous ma gratitude pour votre mobilisation au service de ce grand chantier national, voulu et porté par François Hollande, et qu’il a souhaité voir se prolonger au Sud.
L’innovation sociale qui nait et se multiplie hors de nos frontières est au service d’un monde plus juste.
Un monde plus juste, c’est un monde ou la catastrophe du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.000 travailleurs il y a deux ans jour pour jour, n’aurait plus lieu d’être.
C’est aussi pour cela que nous devons encourager l’innovation sociale par tous les moyens.
Vous le constatez tous les jours, les défis sont nombreux, partout sur la planète. Dans un monde où les économies, les sociétés ou les écosystèmes sont interdépendants, les défis localisés deviennent rapidement des défis planétaires. À l’image de ces défis, notre engagement, aujourd’hui, doit être planétaire.
 
Cette année 2015 est marquée par de grandes échéances internationales : nous évoquons beaucoup Paris Climat en France, mais elle sera précédée de la conférence d’Addis Abeba sur le financement du développement, et de celle de New York sur l’Agenda du développement durable. Les résultats de ces trois grands rendez-vous détermineront notre capacité à réagir et à prendre en main notre avenir.
Nous n’avons pas le droit d’échouer. Nous ne pouvons plus accepter une croissance économique qui creuse les inégalités et appauvrit les territoires, détruit les ressources naturelles, dérègle le climat, et met en péril l’avenir de nos enfants et la survie de la planète. Notre responsabilité est engagée. Faisons la preuve de notre solidarité et de notre engagement planétaire.
La réponse ne peut être que collective. Il faut que nous rassemblions nos forces, que nous soyons créatifs, imaginatifs, à l’écoute des sursauts d’énergie en France, mais aussi loin d’ici, sur les territoires du sud qui fourmillent d’initiatives innovantes.
Ces initiatives, j’en croise dans chacun de mes déplacements dans les pays que nous accompagnons. Je suis frappée par le nombre d’entrepreneurs, d’agriculteurs, de chercheurs, d’ONGs, qui chaque jour innovent pour proposer des solutions concrètes à des problèmes sociétaux souvent anciens. Je suis impressionnée par leur ingéniosité. Elles offrent des solutions nouvelles, de nouvelles manières de produire, de consommer, de vivre ensemble …
 
Ce peuvent être des réponses apportées à des besoins de consommation courante pour des populations à faible revenu, ou isolées – comme le logement, l’alimentation ou l’accès à l’énergie dans les villages reculés.
Je pense à un projet que j’ai pu voir au Sénégal, près de Ziguinchor, où une ONG, une multinationale, une collectivité locale, avec un peu d’aide, sont parvenues à équiper un village isolé en énergie solaire et à la distribuer aux habitants.
Je pense à un projet que j’ai visité à Madagascar, porté par une entreprise sociale, aidée par une coalition d’acteurs, qui permet de lutter contre la malnutrition grâce à la distribution de farines infantiles dans des restaurants pour bébés.
Je pense aux habitants de Xochimilco, que j’ai rencontrés au Mexique, qui s’investissent dans un projet de préservation et d’aménagement durable de la zone patrimoniale, menacée par l’urbanisation anarchique.
Ce peut être également un soutien à des circuits d’approvisionnement durable – comme la sécurisation de débouchés pour la petite agriculture familiale ; et des initiatives innovantes, promues par de grandes entreprises, qui coopèrent avec des ONG et des bailleurs, montrent la voie pour soutenir cette priorité.
Et je tiens à ce sujet à saluer l’initiative Weccee de l’association Cool’eurs du Monde, présente dans la salle et que j’ai reçue ce matin. Ce projet de réciprocité met en place, avec l’Agence du Service Civique, un échange de 20 jeunes volontaires entre l’Aquitaine et le Sénégal. Ce matin, en les rencontrant, je n’avais plus besoin de définir la solidarité internationale, elle est là, devant mes yeux.
Ces initiatives, elles ouvrent la voie à des programmes ou des politiques, celles de demain, pour un monde durable.
 
Je suis convaincue que nous avons beaucoup à gagner à les connaitre, à les aider, à accompagner leur diffusion. Quand une expérience a fait ses preuves sur un territoire, qu’elle a démontré son efficacité, notre devoir est de permettre sa démultiplication.
Vous l’aurez compris, je crois à ces innovations sociales, à ces initiatives hybrides qui reposent sur la créativité, sur la recherche d’une utilité sociale.
Je crois aux vertus de l’échange, du débat.
Je crois à la co-construction qui rassemble autour d’une même table des visions, des conceptions, des savoir-faire multiples et souvent complémentaires, au service d’un monde plus juste.
Cette envie d’engagement concerne toutes les générations, et en particulier les plus jeunes, et vous savez l’attachement que je porte à la jeunesse.
Les jeunes sont notre avenir, notre espoir. Au sud, il nous faut être à l’écoute, aussi, de cette jeunesse dynamique et créative qui porte le changement et ne demande qu’à être accompagnée.
 
L’engagement concerne des particuliers, des ONGs, des collectivités locales, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, mais aussi du secteur lucratif. L’engagement n’est pas réservé à un type d’économie, à un secteur particulier. L’engagement nous concerne tous. C’est tout le sens de la France s’engage au sud, pour laquelle nous allons consacrer 500 000 euros par an de notre APD.
Alors je remercie très chaleureusement Patrick Kanner et son équipe pour avoir encouragé l’extension de La France s’engage aux pays du Sud ;
je remercie Martin Hirsch d’avoir immédiatement soutenu cette initiative et de faire généreusement le lien avec La France s’engage ;
je remercie les membres du jury pour leur enthousiasme et leur engagement à nos côtés ;
je remercie les équipes qui vont accompagner ce concours, à la DGM et à l’AFD, ainsi que dans le réseau (Ambassades, agences locales) ;
je vous remercie, enfin, de nous accompagner aujourd’hui et de bien vouloir relayer ces informations à vos correspondants partout au Sud.

 




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