Archive mensuelle de avril 2015

L’Afrique est le continent des solutiopns : déplacement en Afrique de l’Ouest

La secrétaire d’État chargée du développement et de la Francophonie a effectué une tournée en Afrique de l’Ouest pour son action développement et climat. Du 25 au 28 avril, elle s’est rendue en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Niger.

Avec les partenaires ouest-africains de la France et notamment avec M. Michel Kafando, président burkinabé de la transition et M. Mahamadou Issoufou, président du Niger, Annick Girardin a travaillé à la préparation de la conférence Paris Climat 2015 et à la façon de concilier lutte contre le dérèglement climatique et développement durable. Elle a fait le point sur les contributions de ces deux pays à la COP21.

A Abidjan, elle s’est entretenue avec Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre ivoirienne de la santé et participera à la journée mondiale de lutte contre le paludisme, avec MM. Jean-Paul Moatti, président de l’institut de recherche pour le développement, et Mark Dybul, directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

La secrétaire d’État a signé des conventions de financement de l’Agence française de développement dans les domaines de la sécurité alimentaire des populations de l’est du Burkina Faso (34 millions d’euros), de la santé au Niger (13 millions d’euros), de l’eau et de l’assainissement à Niamey (26 millions d’euros).

Dans ces trois pays, Mme Girardin a rencontré des représentants de la société civile pour évoquer l’ensemble de ces sujets.

Lancement de la France s’engage au Sud

Annick Girardin, secrétaire d’État chargée du Développement et de la francophonie, a lancé aujourd’hui avec Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le dispositif « La France s’engage au Sud ». Ce nouveau concours annuel récompensera des porteurs de projets d’innovation sociale dans les pays du Sud. L’objectif est de permettre à des projets ingénieux et prometteurs, avec un fort impact social ou environnemental, d’être valorisés et de changer d’échelle pour en faire profiter le plus grand nombre.

http://www.dailymotion.com/video/x2oe83i

Prolongement du programme « La France s’engage », porté par le Président de la République depuis juin 2014, « la France s’engage au Sud » mobilisera le réseau diplomatique français, des ONG et des entreprises françaises.

Lors du lancement, le jury du dispositif a été présenté. Composé de personnalités, elles-mêmes engagées dans la culture, les médias, l’humanitaire, l’entreprise ou la recherche, il est présidé par M. Martin Hirsch, ancien Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et à la jeunesse et président de l’Institut de Service Civique.

Dans son discours de lancement, la secrétaire d’État a rappelé les causes de la mise en place de La France s’engage au Sud : 

Cher Patrick, Cher Martin,
Mesdames et Messieurs du jury,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
 
C’est avec une joie toute particulière que je lance, aux côtés de Patrick Kanner, «La France s’engage au Sud».
J’exprime à chacun d’entre vous ma gratitude pour votre mobilisation au service de ce grand chantier national, voulu et porté par François Hollande, et qu’il a souhaité voir se prolonger au Sud.
L’innovation sociale qui nait et se multiplie hors de nos frontières est au service d’un monde plus juste.
Un monde plus juste, c’est un monde ou la catastrophe du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.000 travailleurs il y a deux ans jour pour jour, n’aurait plus lieu d’être.
C’est aussi pour cela que nous devons encourager l’innovation sociale par tous les moyens.
Vous le constatez tous les jours, les défis sont nombreux, partout sur la planète. Dans un monde où les économies, les sociétés ou les écosystèmes sont interdépendants, les défis localisés deviennent rapidement des défis planétaires. À l’image de ces défis, notre engagement, aujourd’hui, doit être planétaire.
 
Cette année 2015 est marquée par de grandes échéances internationales : nous évoquons beaucoup Paris Climat en France, mais elle sera précédée de la conférence d’Addis Abeba sur le financement du développement, et de celle de New York sur l’Agenda du développement durable. Les résultats de ces trois grands rendez-vous détermineront notre capacité à réagir et à prendre en main notre avenir.
Nous n’avons pas le droit d’échouer. Nous ne pouvons plus accepter une croissance économique qui creuse les inégalités et appauvrit les territoires, détruit les ressources naturelles, dérègle le climat, et met en péril l’avenir de nos enfants et la survie de la planète. Notre responsabilité est engagée. Faisons la preuve de notre solidarité et de notre engagement planétaire.
La réponse ne peut être que collective. Il faut que nous rassemblions nos forces, que nous soyons créatifs, imaginatifs, à l’écoute des sursauts d’énergie en France, mais aussi loin d’ici, sur les territoires du sud qui fourmillent d’initiatives innovantes.
Ces initiatives, j’en croise dans chacun de mes déplacements dans les pays que nous accompagnons. Je suis frappée par le nombre d’entrepreneurs, d’agriculteurs, de chercheurs, d’ONGs, qui chaque jour innovent pour proposer des solutions concrètes à des problèmes sociétaux souvent anciens. Je suis impressionnée par leur ingéniosité. Elles offrent des solutions nouvelles, de nouvelles manières de produire, de consommer, de vivre ensemble …
 
Ce peuvent être des réponses apportées à des besoins de consommation courante pour des populations à faible revenu, ou isolées – comme le logement, l’alimentation ou l’accès à l’énergie dans les villages reculés.
Je pense à un projet que j’ai pu voir au Sénégal, près de Ziguinchor, où une ONG, une multinationale, une collectivité locale, avec un peu d’aide, sont parvenues à équiper un village isolé en énergie solaire et à la distribuer aux habitants.
Je pense à un projet que j’ai visité à Madagascar, porté par une entreprise sociale, aidée par une coalition d’acteurs, qui permet de lutter contre la malnutrition grâce à la distribution de farines infantiles dans des restaurants pour bébés.
Je pense aux habitants de Xochimilco, que j’ai rencontrés au Mexique, qui s’investissent dans un projet de préservation et d’aménagement durable de la zone patrimoniale, menacée par l’urbanisation anarchique.
Ce peut être également un soutien à des circuits d’approvisionnement durable – comme la sécurisation de débouchés pour la petite agriculture familiale ; et des initiatives innovantes, promues par de grandes entreprises, qui coopèrent avec des ONG et des bailleurs, montrent la voie pour soutenir cette priorité.
Et je tiens à ce sujet à saluer l’initiative Weccee de l’association Cool’eurs du Monde, présente dans la salle et que j’ai reçue ce matin. Ce projet de réciprocité met en place, avec l’Agence du Service Civique, un échange de 20 jeunes volontaires entre l’Aquitaine et le Sénégal. Ce matin, en les rencontrant, je n’avais plus besoin de définir la solidarité internationale, elle est là, devant mes yeux.
Ces initiatives, elles ouvrent la voie à des programmes ou des politiques, celles de demain, pour un monde durable.
 
Je suis convaincue que nous avons beaucoup à gagner à les connaitre, à les aider, à accompagner leur diffusion. Quand une expérience a fait ses preuves sur un territoire, qu’elle a démontré son efficacité, notre devoir est de permettre sa démultiplication.
Vous l’aurez compris, je crois à ces innovations sociales, à ces initiatives hybrides qui reposent sur la créativité, sur la recherche d’une utilité sociale.
Je crois aux vertus de l’échange, du débat.
Je crois à la co-construction qui rassemble autour d’une même table des visions, des conceptions, des savoir-faire multiples et souvent complémentaires, au service d’un monde plus juste.
Cette envie d’engagement concerne toutes les générations, et en particulier les plus jeunes, et vous savez l’attachement que je porte à la jeunesse.
Les jeunes sont notre avenir, notre espoir. Au sud, il nous faut être à l’écoute, aussi, de cette jeunesse dynamique et créative qui porte le changement et ne demande qu’à être accompagnée.
 
L’engagement concerne des particuliers, des ONGs, des collectivités locales, des entreprises de l’économie sociale et solidaire, mais aussi du secteur lucratif. L’engagement n’est pas réservé à un type d’économie, à un secteur particulier. L’engagement nous concerne tous. C’est tout le sens de la France s’engage au sud, pour laquelle nous allons consacrer 500 000 euros par an de notre APD.
Alors je remercie très chaleureusement Patrick Kanner et son équipe pour avoir encouragé l’extension de La France s’engage aux pays du Sud ;
je remercie Martin Hirsch d’avoir immédiatement soutenu cette initiative et de faire généreusement le lien avec La France s’engage ;
je remercie les membres du jury pour leur enthousiasme et leur engagement à nos côtés ;
je remercie les équipes qui vont accompagner ce concours, à la DGM et à l’AFD, ainsi que dans le réseau (Ambassades, agences locales) ;
je vous remercie, enfin, de nous accompagner aujourd’hui et de bien vouloir relayer ces informations à vos correspondants partout au Sud.

 

Implication du Premier Ministre sur le Grand Port de Saint-Pierre

Manuel Valls, Christiane Taubira et George Pau-Langevin ont représenté le gouvernement à la Journée Outre-mer Développement (JOMD) samedi 11 avril 2015.

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Durant son discours devant notamment la Fédération des Entreprises d’Outre-Mer (FEDOM), le Premier Ministre a fait des annonces précises concernant les départements et territoires ultramarins. Il a traité longuement du domaine maritime et de la modernisation des ports avec une implication particulière sur le dossier de hub de transbordement à Saint-Pierre-et-Miquelon sur lequel il n’a pas manqué de citer l’implication de la secrétaire d’Etat :

Le projet de port de transbordement à Saint-Pierre et Miquelon – qui intéresse au premier chef nos amis québécois – fait également l’objet d’une attention particulière. Vous savez que vous pouvez compter sur Annick GIRARDIN pour veiller sur ce projet. Et je voudrais également saluer la grande réussite du groupe CMA CGM, qui continue son expansion.

Pour Annick Girardin, la nouvelle réaffirmation de l’intérêt du gouvernement pour ce dossier est de bonne augure après le soutien du Président de la République au projet, son évocation lors de la visite à Paris du Premier ministre du Québec Philippe Couillard et la création, à la demande particulière de la secrétaire d’Etat, d’un groupe interministériel de suivi du projet, piloté par Matignon.

Inauguration de l’expositon Maîtres de la Scuplture de Côte d’Ivoire

Affiche Avec Maurice Bandaman et Koko Bi

La secrétaire d’État a inauguré hier l’exposition Les Maîtres de la Sculpture de Côte d’Ivoire au Musée du Quai Branly en présence du Ministre de la Culture ivoirien, Maurice Bandaman.

Au Quai Branly 2 Au Quai Branly

Monsieur le Ministre,
Monsieur le Président du Musée du Quai Branly,
Mesdames et Messieurs, Cher amis,
 
C’est un grand plaisir pour moi que d’inaugurer avec vous cette magnifique exposition consacrée aux maîtres sculpteurs de Côte d’Ivoire, à l’art des Dan, des Gouro, des Baoulé, des Senoufo et autres peuples ainsi qu’aux artistes contemporains ivoiriens.
La Côte d’Ivoire est une terre de culture et de diversité, c’est une terre où le brassage humain se conjugue avec la richesse des formes artistiques. Haut lieu de la vie culturelle en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire retrouve aujourd’hui un rôle moteur dans la région. Pour la France qui s’est toujours tenue aux côtés des Ivoiriens, c’est un motif de soulagement et de profonde satisfaction.
Et, si les crises violentes et dramatiques que le pays a traversées ont pu toucher durement de nombreuses institutions culturelles, elles n’ont jamais éteint cette vitalité créatrice multiséculaire à laquelle nous rendons hommage ce soir.
Je tiens à saluer ici le travail remarquable des commissaires Eberhard Fischer et Lorenz Homberger, ainsi que toutes les institutions culturelles qui ont travaillé ensemble pour nous faire découvrir les richesses de l’art ivoirien.
Par un travail scientifique fouillé, l’inscription de ces sculptures dans leur contexte géographique, religieux et social nous permet de mieux comprendre dans quelles conditions elles furent créés, et par là même, initie notre regard aux codes esthétiques et aux singularités artistiques de cette région. Cette démarche qui nous mène à une meilleure connaissance de la culture de l’autre est, pour moi, fondamentale. C’est d’ailleurs la marque de fabrique de ce Musée du Quai Branly, et il faut s’en féliciter.
 
 
Cette exposition nous rappelle que pour mieux échanger, partager et collaborer, nos pays doivent toujours mieux se connaître et faire connaître leur histoire comme leur culture. C’est dans cette dynamique d’échanges renouvelés et renforcés, que la France s’inscrit en Côte d’Ivoire : que ce soit dans le domaine économique, en contribuant à la réalisation du Plan National de Développement de la Côte d’Ivoire, dans le domaine scientifique, avec la modernisation des établissements ivoiriens d’enseignement supérieur, ou dans le domaine culturel, comme en témoigne la réouverture récente de la salle de spectacle numérisée de l’Institut français d’Abidjan, qui compte plus de 700 places.
Au-delà des liens économiques ou linguistiques qui unissent nos deux pays, la culture est un ferment qui contient en lui des promesses d’échanges plus intenses dans tous les domaines.  A l’image de cette exposition, la culture suscite le désir, la curiosité de l’autre, l’appel de la connaissance et ouvre la voie à l’échange et au travail commun. Elle élargit nos horizons.
 
Devant ces sculptures de bois ou de terre, devant ces masques qui incarnent souvent le rapport imprégné de sacré que les artistes ivoiriens entretiennent avec la matière, la forêt, la terre et la nature, c’est aussi inévitablement notre rapport à l’environnement qui est questionné.
Je tiens à cet égard à saluer votre engagement, Monsieur le Président [du Musée du Quai Branly], pour cette exposition qui est la première exposition « éco-conçue », permettant d’économiser bois et plexiglas.
J’aime l’art africain ! Ma maison à Saint-Pierre-et-Miquelon, petit archipel français proche des côtes canadiennes, est peuplée de masques et de sculptures rapportés de séjours africains, et notamment de Côte d’Ivoire. Leur présence chaleureuse compense en partie la fraîcheur de la température extérieure !
J’aurai d’ailleurs le plaisir de me rendre à nouveau dans votre pays, Monsieur le Ministre, dès la semaine prochaine.
 
Au-delà des échanges politiques qui se mènent aujourd’hui, notamment en vue de la conférence Paris Climat 2015, ce sont des moments comme celui que nous partageons ce soir qui construisent des ponts entre nos pays et rappellent la nécessité de permettre aux forêts ivoiriennes de continuer à fournir aux artistes la matière première de leurs œuvres.
Si le matériau est là, il vous restera, Monsieur le Ministre, à faire émerger des générations de sculpteurs ivoiriens pour le magnifier ! C’est tout ce que je souhaite à la Côte d’Ivoire et à ceux qui apprécient l’art qu’on y produit.
Monsieur le Ministre, je vous cède la parole en vous remerciant encore pour votre présence ce soir.

 

La France aux côtés des Kényans

Annick Girardin est au Kenya depuis jeudi 9 avril 2015 après avoir été en Ethiopie et en Tanzanie.

Outre ses rencontres liées à la mobilisation pour la conférence Paris climat de décembre, la secrétaire d’Etat a consacré son déplacement au Kenya à la réponse aux attentats  de Garissa du 2 avril 2015.

Elle a rendu hommage aux 148 victimes lors d’une veillée au monument de recueillement à Nairobi.

Veillée Nairobi

Annick Girardin s’est également rendue à l’Université de Moi, dont fait partie le campus de Garissa qui a été attaqué et reste depuis fermé. Suite à sa réunion avec le conseil d’administration de l’Université, elle a déclaré :

La France est aux côtés des étudiants blessés lors de l’attaque et les soutiendra pour qu’ils puissent poursuivre leurs études. (…)
Plus que jamais je suis convaincue que l’éducation et la science sont les meilleurs remparts contre le fanatisme et la barbarie.

Avec avec le Professeur Mibey, recteur de l’Université, la Secrétaire d’Etat a évoqué les modalités d’aide, y compris matérielle, que la France pourrait mettre à disposition pour aider ces jeunes à surmonter leur traumatisme et reprendre leur cursus dans les meilleurs conditions possibles.

A l'Université Moi A l'Université Moi

 

 

 

L’Afrique fait partie de la solution : déplacement en Ethiopie

Annick Girardin effectue cette semaine un déplacement en Afrique de l’Est dans le cadre de la préparation de la Conférence de Paris sur le Climat, qu’elle a commencé en Éthiopie.

Avec Carlos Lopes, SecEx CommEcoAfr 2

La secrétaire d’État y a rencontré lundi 6 avril Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, puis a visité la ferme éolienne d’Ashegoda, la plus importante d’Afrique subsaharienne, financée par l’Agence Française de Développement.

Elle a ouvert ce matin la conférence « En route vers Paris » avec le ministre éthiopien de l’environnement, Belete Tafere, . L’Éthiopie a mis en œuvre une stratégie très ambitieuse en matière de développement durable et de lutte contre le dérèglement climatique, en se fixant l’objectif d’une forte croissance sans augmenter ses émissions. Pour soutenir cet engagement, elle a signé, aux côtés d’Ahmed Shide, secrétaire d’État éthiopien aux Finances et au Développement économique et de Christian Yoka, Directeur Régional de l’AFD pour l’Ethiopie, une convention de prêt pour l’exploration géothermique.

150704 Signature AFD

Elle ouvrira demain le Forum des lycéens sur le climat à Addis Abeba avant de s’entretenir avec M. Erastus Mwencha, Vice-Président de la Commission de l’Union Africaine.

L’Afrique fait partie de la solution !

Comme elle l’a aujourd’hui rappelé au Monde, Annick Girardin s’entretiendra au cours de son déplacement avec les autorités des pays visités, la société civile, les ONG,  les entreprises et les collectivités locales pour évoquer le rôle de l’Afrique dans la lutte contre le dérèglement du climat. A quelques mois de la Conférence de Paris, ce déplacement permettra de faire le point sur les contributions nationales de l’Éthiopie, de la Tanzanie et du Kenya, de préparer la conférence d’Addis Abeba sur le financement du développement en juillet, d’évoquer la question du partage des technologies de développement durable et de visiter sur le terrain des solutions est-africaines pour faire face au réchauffement de la planète. C’est ce que la secrétaire d’État a souligné ce matin dans un entretien donné à RFI.

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