Le Ministère des Outre-Mer a, à l’invitation de George Pau-Langevin et Annick Girardin, fait revivre un instant l’atmosphère de l’archipel rue Oudinot grâce aux toiles de l’artiste peintre Raphaële Goineau au film documentaire Saint-Pierre-et-Miquelon, un petit bout de France en Amérique de Lionel Boisseau, narré l’écrivain Daniel Picouly, tous deux présents. De nombreux Saint-Pierrais vivant en région parisienne étaient présents et ont ainsi pu échanger avec la secrétaire d’Etat.
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Archive mensuelle de mars 2015
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A l’occasion de la semaine de la langue française et de la Francophonie, la secrétaire d’Etat chargée du développement et de la francophonie, Annick Girardin, se prononce sur l’usage de l’anglais en milieu professionnel. A travers une lettre ouverte aux acteurs du monde du travail, elle pointe certaines absurdités linguistiques pour rappeler que la langue française est un atout pour la France et que chacun peut y contribuer à sa façon.
Cher monde du travail, Ne m’en veux pas si je suis un peu cash. Je voulais partager avec toi mon sentiment vis-à-vis du french speaking au sein des entreprises et administrations françaises. En ma qualité de secrétaire d’Etat à la francophonie et originaire de Saint-Pierre-et-Miquelon, petit territoire francophone d’Amérique du Nord, je suis un peu touchy sur les questions d’usage du français. Je n’ignore pas tous les apports croisés entre les langues et je suis fan de l’idée selon laquelle le français est une « langue d’accueil », qui chaque année absorbe des mots venus d’ailleurs – un « work in progress ». Mais, quitte à ne pas être trop trendy, je déplore que notre langue française perde autant de terrain dans le business et l’administration. Par facilité ? Par snobisme ? Tu vas me dire que ce combat est has been, qu’il faut plutôt penser cash-flow que vocabulaire. Mais selon moi ces deux combats ne sont pas incompatibles. Des entreprises ayant choisi d’enseigner le français à leurs teams basées à l’étranger plutôt que de customiser la langue de Shakespeare en France en ont vu tout le bénéfice, y compris économique. D’ailleurs, nos anglicismes sont souvent incompréhensibles pour des anglophones. Est-ce que l’expression « checker ses mails » est audible pour un salarié de la City ? Hors de nos frontières, je croise des francophones qui implémentent l’imparfait du subjonctif aussi bien que l’anglais des affaires. Et leur question est sans appel : « Pourquoi, vous Français, donnez-vous constamment l’impression de ne pas croire en votre langue ? » La 5ème langue la plus parlée au monde ! La troisième langue des affaires à l’échelon international ! Celle que parleront demain 350 millions de jeunes d’Afrique, le plus grand marché en devenir ! Soyons clairs, je n’ai rien contre le fait de drafter des to-do list, de benchmarker sans retenue, d’établir des process par confcall et de forwarder le tout avec entrain, mais j’ai un vrai feeling : cette langue française est une chance, un atout qui mérite d’être exploité. A travers un réseau unique d’Instituts et d’Alliances françaises, par ses médias à l’international et des outils numériques tels qu’iFos, la nouvelle plateforme de formation au français professionnel, la France dispose d’outils précieux pour faire vivre le français comme langue internationale et comme langue des affaires. Mais cela ne marchera que si tu es on board ! A l’occasion de notre annual-review, la journée internationale de la francophonie, je tenais à ce vous soyez totalement aware de la situation. En attendant vos feedbacks ASAP pour brainstormer avec vous!![]()
Annick Girardin était du 12 au 16 mars au Japon pour participer à la troisième conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophe, qui se tenait à Sendai. Cette réunion constitue une étape importante dans la perspective de la conférence Paris Climat 2015. Elle y a prononcé un discours disponible en video sur le site des Nations Unies.
87% des catastrophes climatiques ont un lien avec le réchauffement de la planète
Pendant la conférence, les îles Vanuatu ont été durement touchées par un cyclone cataclysmique. Ce drame montre à quel point dérèglement climatique et catastrophes naturelles sont liés. A son retour en France, Annick Girardin a signé une tribune dans Libération, où elle rappelle l’urgence qui s’impose de mettre en place rapidement des systèmes d’alerte précis pour les populations.
Annick Girardin était aujourd’hui à l’Élysée où le Président de la République a conclu le troisième évènement de « La France s’engage ». Lancée en juin 2014 par le président de la République, La France s’engage, démarche inédite, a vocation à mettre en valeur et faciliter l’extension d’initiatives socialement innovantes, d’intérêt général, portées bénévolement par des associations, des fondations ou des entreprises.
Quinze actions ont d’ores et déjà été désignées lauréates en 2014, et ont profité d’une valorisation, d’un accompagnement ou d’un soutien financier de la part du gouvernement et de ses partenaires. Ce mardi 10 mars, le président de la République a annoncé les quinze nouveaux lauréats, dont trois ont été choisis par les internautes. Parmi ces ceux-ci, l’initiative « Ideas Box » avait déjà été repérée par Annick Girardin lors des Journées du Réseaux au Ministère en juillet dernier, qui a déjà financé à la destination du Liban l’une de ses bibliothèques itinérantes et numériques.
Lancement en avril de « La France s’engage au Sud »
Chaque année, le concours « la France s’engage au Sud » récompensera des porteurs de projets innovants venant d’Afrique, du Moyen Orient, d’Asie ou d’Amérique du Sud, et engagés au service d’un développement plus solidaire et durable. Accompagnée la Secrétaire d’Etat au développement et à la Francophonie, cette initiative, dotée de 500 000 euros par an, mobilisera le réseau diplomatique du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international, mais aussi les ONG et entreprises françaises.
Rendez-vous début avril sur lafrancesengage.fr pour le lancement officiel du concours. D’ici là, n’hésitez pas à poser vos questions : LFSEauSud.cabdev@diplomatie.gouv.fr
Belle semaine pour les relations franco-québécoises !
Depuis lundi, le Premier ministre du Québec, que la secrétaire d’État a accueilli aux Invalides, est en France avec plusieurs membres de son gouvernement. Après plusieurs jours de visite en France, ils ont retrouvé ce matin leurs homologues à Matignon pour clôturer cette session présidée par les deux Premiers Ministres. La collaboration entre la France et le Québec dans les domaines économique, sécuritaire, universitaire et maritime s’est vue renforcée par la signature de nombreux contrats et accords de partenariats.
http://www.dailymotion.com/video/x2jo1yv
En matière universitaire, une nouvelle entente en matière de mobilité étudiante a été signée. Sur ce sujet, la secrétaire d’État s’était engagée à ce que l’accord trouvé pour les étudiants français reste équilibré : les frais de scolarité des étudiants Français au Québec resteront équivalents à ceux versés par les étudiants québécois pour les 2e et 3e cycles. De plus, une clause Girardin a été intégrée à l’accord afin que les étudiants de Saint Pierre et Miquelon, qui, nombreux, partent étudier au Québec, puissent bénéficier des mêmes tarifs que les jeunes Québécois, notamment en premier cycle.
Annick Girardin a également reçu dans son ministère, David Heurthel, Ministre québécois de l’Environnement, du Développement durable et de la Lutte contre les changements climatiques, pour évoquer la contribution du Canada en vue de la conférence Paris Climat 2015.
Le soir, elle a reçu Jean d’Amour, Ministre québécois délégué aux transports et à l’implantation de la stratégie maritime, pour parler de notre coopération dans le domaine maritime. Dans la journée, les deux Premiers Ministres avait annoncer leur intention de créer un réseau de recherche binational sur les océans. Cet « Institut France-Québec pour la recherche et l’innovation maritime », qui devrait être logé à l’Université du Québec à Rimouski, pourrait ouvrir dès 2016.
Cette nouvelle n’est pas sans lien avec le grand-port de Saint-Pierre-et-Miquelon, ce que n’a pas manqué d’indiquer la secrétaire d’État au quotidien québécois Le Devoir : « Il est évident que Saint-Pierre-et-Miquelon doit s’inscrire dans la stratégie française tout en étant en lien avec la stratégie québécoise, pour rayonner dans la région. »
La secrétaire d’État chargée du développement et de la Francophonie était au Caire les 4 et le 5 mars pour participer à la conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN).
Dans le discours qu’elle a tenu, Annick Girardin a souligné, conformément à l’appel de Manille lancé par le président de la République et son homologue philippin le 26 février, la nécessité d’agir de manière efficace dans la solidarité et la justice. L’accord attendu en décembre à Paris devra répondre aux attentes de tous les pays, notamment des plus vulnérables. Il devra faciliter une réduction des émissions compatible avec l’objectif des 2°C, mais également permettre aux pays de s’adapter aux effets du dérèglement climatique, notamment par des financements appropriés. L’Afrique est le continent qui a le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre, mais c’est aussi un de ceux qui en subissent le plus les conséquences, notamment en termes de désertification, de montée des eaux ou de déforestation.
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Le premier pilier, c’est l’accord juridique
Cet accord, le mandat de Durban nous en a esquissé les contours, en quelques mots :
- universel, pour ne laisser aucun pays sur le bord de la route ;
- dynamique et durable, pour ne pas avoir à recommencer ces négociations tous les 5 ans
- juste et équitable, car l’accord devra reconnaître la diversité des situations nationales, et en adaptant l’effort aux responsabilités et capacités de chacun,
- ambitieux, car il faut agir rapidement si nous voulons retrouver le chemin des 2°C.
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Le deuxième pilier de l’accord, ce sont les contributions
Cet accord, il devra s’appuyer sur des contributions de tous les Etats. Ces contributions, avec leurs objectifs de réduction des émissions, mais aussi des éléments sur l’adaptation, ne sont pas une contrainte de plus, ou une entorse au principe des responsabilités communes mais différenciés.
C’est au contraire sa traduction. Chaque pays doit proposer ce qu’il peut faire, et ce qu’il considère comme juste de faire, au regard de l’objectif des 2°C. Il ne s’agit en aucun cas d’éluder la responsabilité des pays industrialisés, qui doivent prendre les engagements les plus forts. L’UE l’a fait en novembre dernier, avec un objectif de -40%. Les Etats Unis et la Chine ont communiqué des premiers chiffres. La Suisse vient de publier sa contribution. Nous avons des responsabilités particulières, nous les assumons et nous continuerons de les assumer.
Il est essentiel que tous les pays, y compris les pays africains, s’engagent au plus tôt dans la préparation de ces contributions : cela aura un effet d’entraînement considérable.
Pour les pays les plus pauvres, il est normal de faire figurer dans ces contributions ce que vous pourriez faire vos propres ressources, mais aussi avec un soutien de la communauté internationale. Je pense au partage des technologies, je pense bien sûr aussi aux financements.
Ces contributions c’est pour beaucoup de pays un exercice nouveau. Nous en sommes conscients ; c’est pour cela que la France a mis en place un programme d’appui pour les pays qui le souhaitent. -
Le troisième pilier, ce sont les financements
Nous devons tenir l’engagement de Cancún de mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, à partir de sources publiques et privées. La première vague de projets du Fonds Vert sera aussi l’occasion d’illustrer, dans les faits, l’importance capitale de l’adaptation. Les financements du climat, je les résume en deux mots : solidarité et responsabilité.
- Solidarité, le Président de la République l’a rappelé aux Philippines, parce que les plus pauvres sont les plus touchés, et qu’il faudra leur apporter toute l’aide que nous pouvons.
- Responsabilité parce que chacun devra prendre les siennes. Les Etats, au Nord et au Sud, en mobilisant les financements publics, les collectivités territoriales en développant des projets de terrain, les entreprises en investissant massivement dans les secteurs de l’économie verte.
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Le dernier pilier, c’est l’agenda des solutions.
Cet agenda des solutions, c’est celui de l’action immédiate du concret. La lutte contre le dérèglement climatique, ce ne sont pas que des négociateurs, dans des salles de négociations, en train d’écrire des textes. Ce sont aussi des actions de terrain, dans l’accès à l’énergie, l’adaptation, qui permettront d’aller plus vite et plus fort vers notre objectif.
Pour rester en dessous de 2°C, il faut agir dès aujourd’hui avec des actions concrètes et mesurables. Il faut mobiliser tous les acteurs, car seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !
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