Archive mensuelle de mars 2015

Au Conseil permanent de l’OIF

Annick Girardin, représentante personnelle du Président de la République auprès de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a siégé aujourd’hui à la 94e session du Conseil permanent au nom de la France. Elle y a salué la nouvelle Secrétaire Générale Michaëlle Jean et a particulièrement remercié Clément Duhaime, qui participait à son dernier Conseil en tant qu’administrateur après près de dix ans

Madame la Secrétaire générale,
Mesdames et Messieurs les représentants personnels,
Mesdames, Messieurs,
A l’occasion de la première réunion de nos instances que vous présidez, Madame la Secrétaire générale, permettez-moi à nouveau de vous souhaiter, au nom de la France, un excellent mandat et de vous assurer de notre soutien.
Cette prise de parole est aussi l’occasion de remercier Clément Duhaime, pour dix ans d’action efficace en tant qu’administrateur aux côtés d’Abdou Diouf.
L’espace francophone est marqué malheureusement par des crises multiples, auxquelles nous devons répondre collectivement. Je souhaite tout particulièrement souligner : la lutte prioritaire contre le terrorisme ; les situations de crise et de transition ; et l’indispensable accord international sur les changements climatiques.
 
Nous avons récemment eu l’occasion de manifester ensemble, Madame la Secrétaire générale, notre solidarité à l’égard de la Tunisie et de condamner avec force les attentats perpétrés à Tunis.
La France souhaite réaffirmer ce message aujourd’hui, et condamner toutes les manifestations du terrorisme dans le monde. Dans la même région que la Tunisie, l’Egypte fait aussi face à ce fléau du terrorisme, qui l’a frappée à plusieurs reprises ces derniers mois, notamment dans le Sinaï.
Je reviens du Liban, où je me suis rendue pour marquer la solidarité de la France alors que ce pays fait face à une crise régionale particulièrement dramatique. Je me rendrai tout à l’heure à Koweït pour une conférence humanitaire pour la Syrie. 
La poursuite de la guerre civile en Syrie, après 4 années, 220 000 morts et 10 millions de Syriens chassés de leur foyer, heurte la conscience universelle. La France est déterminée à poursuivre ses efforts pour faire émerger une solution politique inclusive, fondée sur un compromis assurant la pérennité de l’Etat et permettant une véritable transition démocratique.
Le respect du pluralisme et de la diversité est au cœur des valeurs de la Francophonie. C’est pourquoi Laurent Fabius a réuni le Conseil de Sécurité le 27 mars dernier pour alerter sur l’exil forcé des minorités religieuses du Proche-Orient. 
 
Sur le continent africain, les actions terroristes de Boko Haram représentent elles aussi une préoccupation majeure. L’engagement des Etats africains mérite d’être salué ; leur action, sur le terrain, est déterminante.
La France apporte son soutien au Niger, au Tchad et au Cameroun, ainsi naturellement qu’au Nigéria. Nous espérons qu’une résolution du Conseil de sécurité viendra bientôt encadrer et amplifier leur action.
Au Mali, la situation s’est améliorée, grâce à la mobilisation des Maliens, de leurs voisins et de la communauté internationale. Pour autant la menace terroriste persiste. L’opération Barkhane continue à soutenir le Mali et les autres pays du Sahel pour faire face à cette menace. L’aboutissement des négociations intermaliennes est tout aussi essentiel. Nous devons collectivement, membres de l’OIF, adresser un message de soutien aux efforts de l’Algérie et des autres partenaires régionaux et internationaux, pour convaincre les derniers groupes qui ne l’ont pas fait de signer cet accord de paix tant attendu.
 
Au-delà du terrorisme, qui constitue bien une menace pour la stabilité politique et démocratique dans l’espace francophone, plusieurs pays connaissent d’autres situations de crise ou de transition.
Au Burkina Faso il faut souligner le bon déroulement de la transition. L’organisation des prochaines élections présidentielle et législatives constitue son principal chantier. A ce titre, nous saluons l’adoption du calendrier électoral, qui respecte les engagements pris. Nous saluons la mobilisation de l’OIF en faveur d’élections transparentes et inclusives dans ce pays.
En RCA, la situation sécuritaire s’est, dans l’ensemble, bien améliorée.
Les consultations populaires devant préparer le forum de Bangui ont été un réel succès : c’est un message fort adressé à ceux qui tenteraient de s’opposer à cette dynamique de paix. Il faut désormais inciter les Centrafricains à maintenir le cap et à accélérer le rythme du processus électoral, afin de respecter le calendrier prévu. Il est essentiel que tous les partenaires de la RCA, en particulier ses amis francophones, restent mobilisés, notamment financièrement, en vue de l’organisation des élections.
Enfin, en Ukraine, la situation reste préoccupante et il est trop tôt pour tirer un bilan complet de l’application du paquet de mesures agréé le 12 février à Minsk. Néanmoins, il faut continuer de bâtir la confiance entre les parties.
 
La célébration de la journée internationale de la Francophonie a été l’occasion de souligner l’engagement des francophones et en particulier de la jeunesse dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Notre objectif est connu : trouver un accord international, universel et ambitieux pour limiter à 2 degrés le réchauffement.
Pourquoi 2 degrés ? : parce qu’au-delà, les impacts du dérèglement climatique seront incontrôlables : hausse du niveau des mers, disparition de certaines iles, sécheresses, phénomènes climatiques.
Le climat est un enjeu géopolitique majeur. C’est un enjeu pour la paix et la sécurité. C’est aussi un enjeu de justice, de solidarité, d’équité et de développement et la famille francophone doit continuer de s’y impliquer et porter une voix dans les négociations. Et cette voix devra être en français, je m’y emploie.
La mobilisation de l’OIF notamment via l’Institut de la Francophonie pour le développement durable existe mais doit être amplifiée.
La Francophonie peut montrer le même volontarisme en matière climatique qu’en matière d’égalité femmes-hommes. La récente déclaration francophone pour l’autonomisation économique des femmes est la démonstration d’une ambition commune. Nous sommes tous conscients des grands enjeux mondiaux et de la nécessité de nous rassembler pour agir.
 
Madame la Secrétaire générale,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
La France croit à la Francophonie. A une francophonie porteuse de valeurs, à une Francophonie solidaire. Une Francophonie de l’action, qui porte une voix forte face aux grands défis de notre planète.
Cette francophonie-là, Madame la Secrétaire générale, nous comptons sur vous pour l’incarner et la faire vivre, en animant le débat parmi nos Etats et gouvernements membres et en étant à l’écoute des sensibilités qui s’expriment dans ce vaste espace.
C’est une mission exigeante, mais nous savons que vous êtes une battante !

Sur la Tour Eiffel pour l’Heure de la Terre

Annick Girardin a, l’invitation de WWF, éteint hier soir en compagnie de Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, d’Anne Hidalgo, Maire de Paris, la Tour Eiffel pour l’Heure de la Terre 2015.

L’Heure de la Terre, ou « Earth Hour » est un évènement mondial organisé par le WWF International depuis 2007. C’est une des plus  grandes manifestations mondiales sur le climat, qui vise à éteindre, pendant une heure, les lumières des grands monuments et à inviter les citoyens à faire de même chez eux, pour manifester leur adhésion à la lutte contre le changement climatique. Ce sont plus de 7000 villes dans 162 pays qui sont mobilisées.

Après l’extinction organisée depuis le Champ de Mars, la secrétaire d’État a été invitée à prononcer un discours au premier étage de la Tour Eiffel.

Madame la Ministre, chère Ségolène
Madame la Maire de Paris, chère Anne,
Madame la Présidente du WWF, chère Isabelle,
Monsieur le Directeur, Cher Philippe,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
 
Permettez-moi avant de commencer d’excuser Laurent Fabius, qui vous aviez convié à cette réunion à laquelle il tenait beaucoup, mais qui est a dû rejoindre Lausanne pour des négociations sur l’Iran.
 
Laissez-moi une nouvelle fois remercier le WWF de cette invitation et de cet évènement qui est devenu un rendez-vous régulier de tous ceux qui, partout sur la planète, luttent contre le dérèglement climatique.
 
Face au dérèglement climatique, vous êtes nombreux à avoir développé des actions de sensibilisation du grand public, et parfois même de vos rédactions, pour alerter sur les enjeux du dérèglement climatique.
 
Celle-ci sera indispensable, partout sur la planète, si nous voulons réussir un accord à Paris. Car la lutte contre le dérèglement climatique, ce ne sont pas que des négociateurs réunis dans des salles. Si nous voulons inverser la tendance, construire un accord qui nous remettre sur la trajectoire des 2°C, il nous faut mobiliser tout le monde. Les citoyens, les élus, les collectivités, les entreprises, les scientifiques : chacun peut et doit pouvoir apporter sa contribution à la COP21.
 
C’est pourquoi, je vous répète ici à la fois tous nos remerciements pour votre mobilisation, mais aussi nos encouragements à poursuivre votre engagement, et à parler du climat tout au long de l’année 2015.
 
Notre responsabilité collective, c’est non seulement d’alerter, mais aussi de montrer comment agir. De nombreuses solutions sont développées. Pour les transports propres, pour la production d’énergies renouvelables, pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement, les choses ont bougé depuis une dizaine d’années.
 
Je voudrais aussi revenir sur l’état d’esprit dans lequel nous abordons cette COP21.
 
Les grands pays émetteurs se sont mis en marche, notamment sous la pression des ONG et de l’opinion publique. Ce qui a permis d’aboutir in fine à un succès de la COP20 à Lima, de progresser, ce sont bien, pêle-mêle, le financement du Fonds Vert pour les pays pauvres, les engagements de l’Union Européenne, des Etats-Unis, mais aussi – et c’est inédit – de la Chine, les premiers signaux donnés par le monde de la finance qui commence à intégrer le climat comme paramètre de ses décisions.
 
Nous avons aujourd’hui toutes les cartes en mains pour réussir un accord sur le climat à Paris. Mais les discussions seront difficiles jusqu’au bout, car il s’agit pour nous tous de revoir profondément nos modèles de développement. Ce que nous espérons construire à Paris, c’est ce que nous appelons l’alliance de Paris pour le Climat, qui se construirait autour de 4 piliers.
  1. Un nouvel accord universel et juridiquement contraignant ;
  2. Des contributions, c’est-à-dire des engagements de tous les pays, qui devront nous remettre progressivement sur la voie des 2°C ;
  3. Des transferts financiers et un appui pour partager les technologies de la lutte contre le dérèglement climatique ;
  4. Des solutions concrètes, rassemblant tous les acteurs, y compris non gouvernementaux, c’est-à-dire les entreprises, les collectivités locales, les citoyens…
 
Je voudrais dire un mot des solutions concrètes, justement. C’est un sujet que j’évoquais tout à l’heure, avant d’éteindre la tour Eiffel. Je pense en effet, parce que je suis secrétaire d’Etat en charge du développement, parce que je dialogue depuis un an avec les pays pauvres, à ceux qui sont le plus exposés au dérèglement climatique alors qu’ils ne contribuent pas ou peu aux émissions de gaz à effet de serre.
 
Paris ne peut réussir que s’il propose un plan d’action concret vers un développement sans carbone et sans pauvreté. En d’autres termes, Paris ne peut fonctionner que s’il apporte des réponses concrètes aux besoins des populations les plus vulnérables, notamment en matière d’énergie. Paris doit apporter des réponses au milliard de personne qui n’a pas accès à l’électricité. On ne pourra pas demander à des pays de s’engager à réduire leurs émissions, à agir pour le développement durable, si on ne leur offre pas en même temps des solutions.
 
L’Afrique a par exemple le potentiel pour être le leader mondial des énergies renouvelables. Nous devons l’y aider. C’est tout le sens de l’agenda des solutions que nous développons. Je voudrais aussi revenir sur l’état d’esprit dans lequel nous abordons cette COP21.
 
Ma conviction, c’est que nous avons chacun entre nos mains une partie de la solution. C’est le message qu’envoient tous les participants à cette « heure de la terre ». C’est le message qui devra sortir de Paris Climat 2015. Une conférence où chacun se mobilise, une conférence où chacun agit.

Avec les présentateurs météo au Quai d’Orsay

La secrétaire d’État a reçu samedi au Quai d’Orsay les présentateurs météo du monde entier, réunis à Paris à l’occasion du 12ème Forum International de la Météo et du Climat qui se tient à Paris du 28 au 31 mars et qui est placée sous les couleurs de PARIS CLIMAT 2015.

Monsieur le secrétaire général de l’Organisation Mondiale de la Météo, Cher Michel (Jarraud)
Monsieur le président du Forum international sur la Météo et le Climat, cher Jean (Jouzel) ,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
 
 
Permettez-moi avant de commencer d’excuser Laurent Fabius, qui vous a convié à cette réunion à laquelle il tenait beaucoup, mais qui a dû rejoindre Lausanne pour des négociations sur l’Iran. Laurent avait pris l’initiative de réunir bon nombre d’entre vous, l’été dernier, car il est convaincu – et je le suis également – que vous êtes à la fois des témoins privilégiés du dérèglement climatique et des vecteurs sans équivalent pour informer le grand public sur les effets de ce dérèglement climatique. Vous êtes un visage familier, connu. Vous bénéficiez de la confiance de votre public. Pour la France, qui accueillera la conférence mondiale sur le climat, la COP21, à la fin de cette année, votre appui pour la sensibilisation du public est donc essentiel. C’est pourquoi nous souhaitons que les échanges que nous avions commencés se poursuivent régulièrement, jusqu’à la COP21 et au-delà.
 
Je viens d’une petite île, au large de Terre Neuve, Saint Pierre et Miquelon, où l’une des expressions les plus utilisées est « si le temps le permet ». On se dit « à demain, si le temps le permet », ou « rendez-vous ce week-end, si le temps le permet ». C’est le signe pour moi de l’importance de la météo, du temps qu’il fait dans notre quotidien. Et cela ne vaut pas que pour Saint Pierre et Miquelon.
 
La météo, c’est quelque chose d’universel. Avec Laurent Fabius, nous sommes habitués à voyager aux quatre coins du monde, et s’il y a bien un point commun, un trait d’union entre tous les médias, toutes les télévisions, quelque chose que tout le monde peut comprendre, dans n’importe quelle langue, c’est bien la météo.
 
Cette universalité, elle vous rassemble aussi autour de la lutte contre le dérèglement climatique. Depuis de nombreuses années, c’est la 12ème édition, je crois, vous vous retrouvez pour partager vos réflexions sur l’exercice de votre métier et la façon dont vous y intégrez  le dérèglement climatique.
 
Je le disais : vous êtes des témoins privilégiés du climat qui change, des catastrophes qui se multiplient, des épisodes de canicules, des inondations, et puis bien sur des catastrophes climatiques comme le cyclone qui a dévasté, il y a quelques semaines le Vanuatu.
 
Face au dérèglement climatique, vous êtes nombreux à avoir développé des actions de sensibilisation du grand public, et parfois même de vos rédactions, pour alerter sur les enjeux du dérèglement climatique. Nous avons particulièrement apprécié les bulletins météos en 2050, publié par l’Organisation météorologique mondiale lors du sommet sur le climat à New York en septembre dernier, puis lors de la COP20 à Lima en décembre. Ce sont des exercices qui marquent les esprits, et nous aident à construire la mobilisation des citoyens.
 
Celle-ci sera indispensable, partout sur la planète, si nous voulons réussir un accord à Paris. Car la lutte contre le dérèglement climatique, ce ne sont pas que des négociateurs réunis dans des salles. Si nous voulons inverser la tendance, construire un accord qui nous remettre sur la trajectoire des 2°C, il nous faut mobiliser tout le monde. Les citoyens, les élus, les collectivités, les entreprises, les scientifiques : chacun peut et doit pouvoir apporter sa contribution à la COP21.
 
C’est pourquoi, je vous répète ici à la fois tous nos remerciements pour votre mobilisation, mais aussi nos encouragements à poursuivre votre engagement, et à parler du climat tout au long de l’année 2015.
 
Vous disposez pour cela d’une vraie crédibilité auprès de l’opinion publique, qu’il s’agisse des citoyens ou des nombreux professionnels, je pense par exemple aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux professionnels du tourisme.
 
Vous disposez aussi d’une vaste audience, qui vous permet d’expliquer les enjeux du dérèglement climatique, mais aussi les solutions que nous pouvons apporter au problème. Vous le savez, nous voulons placer Paris sous les couleurs des solutions au dérèglement climatique.
 
Le changement climatique, notamment par ses manifestations extrêmes, c’est quelque chose qui peut faire peur, qui peut démobiliser.
 
Notre responsabilité collective, c’est non seulement d’alerter, mais aussi de montrer comment agir. De nombreuses solutions sont développées. Pour les transports propres, pour la production d’énergie renouvelables, pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement, les choses ont bougées depuis une dizaine d’année.
 
Les grands pays émetteurs se sont mis en marche. Ce qui a permis d’aboutir in fine à un succès de la COP20 à Lima de progresser, ce sont bien, pêle-mêle, le financement du Fonds Vert pour les pays pauvres, les engagements de l’Union Européenne, des Etats-Unis, mais aussi – et c’est inédit – de la Chine, les premiers signaux donnés par le monde de la finance qui commence à intégrer le climat comme paramètre de ses décisions.
 
Nous avons aujourd’hui toutes les cartes en mains pour réussir un accord sur le climat à Paris. Mais les discussions seront difficiles jusqu’au bout, car il s’agit pour nous tous de revoir profondément nos modèles de développement. Ce que nous espérons construire à Paris, c’est ce que nous appelons l’alliance de Paris pour le Climat, qui se construirait autour de 4 piliers.
  1.  Un nouvel accord universel et juridiquement contraignant ;
  2. Des contributions, c’est-à-dire des engagements de tous les pays, qui devront nous remettre progressivement sur la voie des 2°C ;
  3. Des transferts financiers et un appui pour partager les technologies de la lutte contre le dérèglement climatique ;
  4. Des solutions concrètes, rassemblant tous les acteurs, y compris non gouvernementaux, c’est-à-dire les entreprises, les collectivités locales, les citoyens…
 
La France a par exemple lancé, à Sendaï, au Japon, lors de la 3ème conférence mondiale sur la prévention des risques de catastrophes, un appel pour un accès généralisé à des systèmes d’alertes aux catastrophes dites naturelles. Cette initiative a pour but  que d’ici 2020 chaque citoyen vivant dans les pays les plus vulnérables au dérèglement climatique soit alerté le plus en amont possible de la survenue d’une catastrophe, qu’il s’agisse d’inondations, de cyclone, de vents violents… L’objectif est simple : réduire au maximum le nombre de victimes.
 
La France, avec Météo France, dont je salue ici les représentants, a développé de nombreux systèmes de ce type. Le Japon, après le terrible tsunami de 2011, a aussi renforcé son savoir-faire. Les Etats Unis, qui ont dû faire face à Katrina, puis à Sandy, savent aussi prévenir leurs populations.
 
Ces expertises, nous avons la responsabilité de les partager. Au Vanuatu, même si le nombre de victimes est trop élevé, c’est bien parce qu’un tel système d’alerte existe que des pertes humaines encore plus importantes ont pu être évitées lors du passage du cyclone PAM.
 
Je vous propose maintenant de profiter de ce petit moment d’échange entre nous pour vous écouter, des micros sont disponibles dans la salle, vous pouvez vous exprimer en français ou en anglais, et je serai ravie d’entendre vos idées, vos propositions pour continuer à faire progresser la mobilisation contre le dérèglement climatique.
 
Je vous remercie.

 

Soutien aux projets pour le bicentenaire de Saint-Pierre-et-Miquelon français

La secrétaire d’État a apporté, à la demande de Françoise Enguehard et Patricia Detcheverry, un soutien aux trois projets de Saint-Pierre-et-Miquelon soumis demain mercredi 25 mars 2015 à la Commission d’attribution du Fonds d’aides aux échanges artistiques et culturels de l’outre-mer (FEAC). Elle a également soutenu les projets de l’association ARTS’CHIPEL et de la LA COMPAGNIE DU VEILLEUR.

Déplacement au Liban

Annick Girardin termine aujourd’hui un déplacement au Liban commencé le samedi 21 mars. Cette visite s’est faite sous le signe de la solidarité et du soutien de la France au Liban, dans un contexte régional marqué par la crise syrienne.

La secrétaire d’État a participé aux cérémonies de clôture du mois de la francophonie et s’est rendue à l’Institut Français de Deir El Qamar pour inaugurer un « bibliobus », en présence de Mme Nora Joumblatt.

Annick Girardin a également réceptionné une « Ideas Box ». Cet outil innovant de diffusion de la culture, récemment primé par le Président de la République dans le cadre du dispositif La France s’engage, permettra aux réfugiés syriens d’avoir accès à la culture et de pouvoir rester en lien. C’est ce qu’a rappelé la secrétaire d’État dans son discours d’inauguration :

Monsieur le représentant du ministre des affaires sociales,
Monsieur l’Ambassadeur Christian Conan, Monsieur l’Ambassadeur de France,
Mesdames et messieurs, Chers amis,
 
C’est un plaisir et un honneur d’être parmi vous aujourd’hui à l’Institut Français de Beyrouth pour accueillir cette IDEAS BOX au Liban.
 
Permettez-moi de saisir l’occasion pour saluer les ONG présentes ici : Bibliothèques sans frontières bien sûr, mais aussi les ONG libanaises et toutes les ONG humanitaires françaises qui interviennent ici auprès des populations vulnérables, aux côtés des agences des Nations Unies qui, comme le HCR et l’UNICEF jouent un rôle crucial dans la réponse aux besoins des populations réfugiées.
 
Les représentants de BIBLIOTHÈQUES SANS FRONTIÈRE vous parleront mieux que moi de cette innovation sociale qu’est l’IDEAS BOX. Innovation sociale pour sa nouveauté, pour la réponse inédite et créative qu’elle apporte aux besoins des communautés défavorisées, pour son utilité sociale. L’IDEAS BOX  est le fruit d’une coopération entre acteurs mus par le même objectif : soulager des souffrances, accompagner des situations de fragilités, raccrocher au monde des populations déracinées, les aider à communiquer, leur permettre de s’évader. L’IDEAS BOX est à la fois une bibliothèque et un centre de ressources portables. Elle s’adresse aux plus jeunes comme aux anciens, par une offre aux besoins de chacun. Elle met à disposition des livres illustrés, des romans, aussi bien que des logiciels de jeu, des ressources pédagogiques, internet. Elle recrée un lieu de vie, un espace public propice à l’échange et au lien social.
 
Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par l’IDEAS BOX le jour où l’équipe de Bibliothèque Sans Frontière me l’a présentée. Et je ne suis pas la seule dans ce cas, évidemment … j’ai eu le plaisir d’assister, il y a 15 jours, à la désignation de l’IDEAS BOX parmi les lauréats de la deuxième édition du concours  « La France s’Engage » parrainé par le Président Hollande. J’en profite pour vous annoncer le lancement, dans une quinzaine de jours, de la « France s’engage au Sud ». J’ai, en effet, souhaité que ce concours s’ouvre aux innovations sociales nées au sud, dans des pays en développement ou émergents. Ce sera bientôt chose faite, et je vous invite tous à le faire savoir.
 
Alors, pourquoi avons-nous décidé de financer le déploiement d’une de ces boites au Liban ?
       
Vous le savez tous, le Liban accueille près d’1,5 million de réfugiés syriens, dont la moitié sont des enfants et des adolescents, soumis le plus souvent à la précarité, à l’isolement, et aux nombreux traumatismes causés par les violences de la guerre et de l’exil. Le Liban a généreusement ouvert les portes de ses écoles publiques aux enfants syriens, mais les trois-quarts des 400.000 enfants syriens ne vont pas à l’école. Au-delà des enfants, ce sont aussi les jeunes et les adultes réfugiés qui sont nombreux à être coupés de l’accès aux outils habituels de la culture et de l’information.
En permettent d’avoir accès à l’information, à l’éducation et à la culture, cette boîte est un outil pour se divertir, pour se cultiver, pour se reconstruire, pour être relié au monde, pour se projeter dans l’avenir.
La mise en place d’une première boite au Burundi dans un camp de réfugiés congolais a montré tout ce que le projet pouvait apporter à une communauté fragilisée : un espace récréatif et éducatif, un espace de détente et d’accès à la culture et à l’information, un espace créatif favorisant l’échange et le débat entre les membres. Une autre boite est en cours de déploiement en Jordanie, dans le grand camp de réfugiés d’Azraq, grâce au partenariat entre BSF, le HCR et l’ONG CARE. Nous sommes très heureux que la prochaine étape soit le Liban et que les « IDEAS BOX » puissent être prochainement mises au service des Libanais vulnérables et des réfugiés syriens vivant ici.
 
Alors, on pourrait nous dire qu’une boite, c’est un gadget. Car un des enjeux auquel nous faisons face est naturellement celui de l’échelle d’intervention. Mais si on arrive à répliquer l’expérience à grande échelle, l’idée aura atteint sa cible. Cela passe par des partenariats, que BSF est en train de construire au Liban. Le ministère des affaires sociales est intéressé au déploiement de la première IDEAS BOX dans un de ses Centres de développement social (CDS). Les contacts sont aussi noués avec l’UNICEF, War child Holland, et plusieurs autres ONG locales comme Alphabet, Iqraa et Assabil ; avec d’autres acteurs, comme Ettijahat dans le secteur de la culture ou la librairie El Bourj.
 
Naturellement, ces boites ne vont pas régler à elles seules le problème des réfugiés syriens. Elles n’y ont d’ailleurs jamais prétendu. Cette solution, elle passe par une mobilisation internationale d’ampleur. Je me rendrai à Koweït le 31 mars prochain pour y participer à la 3ème conférence des donateurs et annoncer la contribution de la France. Ici même, au Liban, la France contribue à traiter d’autres aspects du drame vécu par les réfugiés. Elle passe surtout par une solution politique en Syrie même, à laquelle la France travaille avec ses partenaires.
 
Mais d’ici-là, chacun peut apporter une contribution. Et vous l’avez compris, nous sommes très heureux de pouvoir accompagner ce projet qui propose une réponse concrète et adaptée aux besoins des populations qui en bénéficieront.
 
Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans sa mise en œuvre et son déploiement et espérons qu’il sera suivi par le déploiement d’autres IDEAS BOX au Liban et partout où des populations souffrent.

Au cours de ce déplacement, Annick Girardin s’est également entretenue avec M. Tammam Salam, Premier ministre, M. Gebran Bassil, ministre des Affaires Étrangères et des Émigrés, M. Rachid Derbas, ministre des affaires sociales, M. Elias Bou Saab, ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur et M. Raymond Araygi, ministre de la culture.

Visite du Salon du livre

Lors de la Journée de la Francophonie, Annick Girardin s’est rendue à la 35e édition du Salon du livre de Paris. Ce fut l’occasion pour elle de faire le point avec Vincent Monadé, Président du Centre National du Livre, et Christophe Musitelli, Directeur du Département de la langue française, du livre et des savoirs de l’Institut Français, sur la promotion du livre français au sein de l’espace francophone.

Pays invité d’honneur de cette édition du Salon, le Brésil a été honoré par la rencontre, en musique, de la secrétaire d’État avec l’écrivain, chanteur et compositeur francophone Martinho Da Vila, dont le livre Lusophonies - La langue portugaise dans le monde vient d’être publié en français aux Divine Editions.

Annick Girardin a également rendu visite aux partenaires principaux de la francophonie : le Québec, le Liban, où elle se rendra demain pour une visite de trois jours, et la Tunisie, pays auquel elle a rendu un hommage appuyé après les dramatiques évènements de la veille.

La secrétaire d’État a terminé sa visite en retrouvant ses collègues Fleur Pellerin et George Pau-Langevin, Ministres de la Culture et des Outre-mer, sur le  stand des Outre-Mer où elle leur a présenté les œuvres de deux auteurs de l’Archipel, Jean-Marie Pen et Alexis Gloaguen, réunis par la Sodepar.

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