Archive mensuelle de mai 2014

Discours d’ouverture au Colloque «Travailleurs et soldats, hommes des colonies dans la Grande Guerre»

Le 12 juin 1917, à Leuilly-sous-Couy dans l'Aisne.  Photographe : Marcel Lorée © ECPAD

Le 12 juin 1917, à Leuilly-sous-Couy dans l’Aisne.
Photographe : Marcel Lorée © ECPAD

Chers Étudiants,

Je suis heureuse de vous accueillir aujourd’hui au ministère des affaires étrangères et du développement international pour l’ouverture de ce Colloque consacré aux «Travailleurs et soldats, hommes des colonies dans la Grande Guerre».

Je tiens à remercier et à saluer la mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, l’université Paris I – Panthéon-Sorbonne, l’Institut des études sur la guerre en partenariat avec le ministère de la défense pour leur participation à ce colloque international de haut niveau. C’est le premier colloque à remettre en perspective la participation des populations d’Afrique ou d’Asie directement impliquées par les pouvoirs coloniaux.

Dans son poème liminaire au recueil Hosties Noires, en 1948, Léopold Sédar Senghor, s’adressant aux tirailleurs sénégalais, leur disait : «Je ne laisserai pas la parole aux ministres, et pas aux généraux. Je ne laisserai pas – non ! – les louanges de mépris vous enterrer furtivement.»

Ironie du sort, c’est à moi, aujourd’hui, en qualité de ministre, que revient la lourde responsabilité d’ouvrir vos débats.

La meilleure façon d’éviter les «louanges de mépris» dont parlait Senghor, c’est justement de pouvoir analyser, comprendre, relater de la façon la plus historiquement fidèle, la manière dont ces millions d’hommes ont ainsi été requis, déplacés, souvent de force, utilisés pour alimenter l’effort de guerre.

La connaissance la plus juste est aussi un hommage. Nous devons comprendre pourquoi cette première guerre globalisée est le moment que les historiens ont choisi pour faire démarrer le XXème siècle. Car malgré l’horreur du conflit, l’hypocrisie des réquisitions, le sacrifice de millions d’hommes, cette première guerre mondiale, multi-ethnique, multi-nationale, porte en elle notre propre modernité mondialisée, interconnectée, interdépendante.

En tant que secrétaire d’État au développement et à la francophonie, je suis le premier témoin de la puissance du lien qui existe toujours entre la France, ex-puissance coloniale, et les anciennes colonies françaises. Je sais combien, malgré les cicatrices du passé, et malgré les nouveaux équilibres du monde, les relations culturelles, linguistiques ou économiques sont toujours fortes. Mais je suis aussi témoin et acteur de leur évolution, de la subordination à la coopération, et de la coopération au partenariat d’égal à égal. C’est l’ambition qui habite aujourd’hui notre politique étrangère et notre politique de solidarité internationale.

C’est de cette ambition que nous tirons nos projets de développement, des projets qui ont aussi comme finalité de prévenir les conflits. Certes, le développement ne saurait être une condition suffisante pour la paix mais c’est une condition nécessaire. La France y contribue au travers des très nombreux projets qu’elle soutient. Les défis sont encore immenses.

Ensemble, travaillons au développement d’un monde durable, un monde plus humain, un monde en paix.

Station de pilotage : Annick Girardin saisit Frédéric Cuvillier

Le 9 mai dernier, Annick GIRARDIN avait alors profité de ses derniers jours en tant que Député pour saisir par courrier le Secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric CUVILLIER, afin de l’alerter sur la situation de la Station de pilotage de l’Archipel.

La Station fait en effet face à de véritables problèmes réglementaires et organisationnels mettant son avenir en péril.

Annick GIRARDIN fait donc appel au soutien du Secrétaire d’Etat aux Transports, en lui rappelant que, dans un contexte de développement maritime des activités économiques de ‘Archipel où le projet de développement portuaire de Saint-Pierre en HUB de transbordement-conteneurs est en train d’être étudié et soutenu par l’Etat, il serait incohérent de ne pas soutenir et accompagner la station de pilotage actuelle, qui pourrait d’ailleurs s’avérer être indispensable dans le développement de ce projet.

Discours pour la troisième réunion « Ensemble pour le renouveau du Mali », à Bamako

 

Avec Moussa Mara, Premier Ministre du Mali, et commissaire européen Andris Piebalgs.

Avec Moussa Mara, Premier Ministre du Mali, et commissaire européen Andris Piebalgs.

Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Commissaire,

Mesdames, Messieurs les Ministres, Mesdames, Messieurs,

Je souhaiterais tout d’abord, Monsieur le Premier Ministre, me joindre au commissaire Andris Piebalgs pour vous remercier de nous accueillir aujourd’hui à Bamako pour cette troisième réunion de suivi de la conférence de Bruxelles. Je souhaite aussi saluer les bailleurs qui ont fait un long voyage, les représentants des institutions internationales et les représentants des pays de la sous-région.

J’ai grand plaisir aujourd’hui à me trouver aux côtés du commissaire européen au développement pour ce qui constitue mon premier déplacement en Afrique en tant que secrétaire d’État au développement et à la francophonie ; je crois que c’est un signe fort à la fois de la priorité que constitue le Mali pour la politique de développement française et de l’exceptionnelle mobilisation européenne pour le Mali. À quelques jours des élections du Parlement européen, je veux saluer l’engagement de l’Europe. L’Europe qui est parfois décriée, l’Europe qui est parfois jugée absente, a su répondre présente au Mali pour apporter sa solidarité au peuple malien et mobiliser la communauté internationale à ses côtés.

Pour ce qui concerne la France, nos engagements d’aide à la fin du mois d’avril atteignaient plus de 200 millions d’euros, sur 280 promis à Bruxelles, et nos décaissements à ce jour sont de plus de 70 millions d’euros. Je ne parle bien sûr que de l’aide bilatérale, la France contribuant par ailleurs à l’aide européenne et à l’aide multilatérale de manière très significative. Notre aide intervient dans des domaines variés et produit déjà des résultats concrets. Je citerai la réhabilitation partielle de l’eau et de l’électricité dans le nord à Mopti, Sévaré, Gao, Tombouctou et Kidal, les mécanismes de soutien aux petites et moyennes entreprises, le redémarrage de deux projets phares en faveur du secteur agricole avec en perspective l’aménagement de 1 000 hectares de périmètres irrigués, l’achèvement de l’hôpital de Sévaré d’une capacité de 120 lits, le programme de formation accélérée de 1000 jeunes aux métiers du bâtiment et des travaux publics, la relance des projets d’assainissement et d’eau potable de Kayes et Bamako afin d’améliorer à terme l’accès à l’eau potable pour un million d’habitants. J’aurai l’occasion, ces deux prochains jours, de visiter certains des projets financés par la France et l’Union européenne en votre compagnie, Monsieur le Premier Ministre.

La France vient d’entrer dans la troïka des partenaires techniques et financiers et présidera cette troïka à partir de janvier 2015. Elle souhaite coordonner toujours mieux son aide avec celle des autres bailleurs et en particulier avec les bailleurs européens. Je me félicite à cet égard des avancées de la programmation conjointe européenne, exercice auquel j’attache une grande importance, et qui doit permettre d’aboutir dans les prochains mois, en partenariat étroit avec les autorités maliennes, à une véritable stratégie d’assistance commune de l’Union européenne.

L’efficacité de l’aide doit en effet être mise au cœur de nos préoccupations. Efficacité par un meilleur travail en commun, mais efficacité aussi grâce à la transparence sur les modalités de mise en œuvre de l’aide au développement. Comme vous le savez, la France a lancé une initiative en la matière. Toutes les informations sur les réalisations de l’aide française sont déjà disponibles sur le site internet que nous avons mis en place en septembre de l’année dernière et amélioré au début de cette année. D’autres bailleurs autour de cette table font la même chose. Dans ce domaine aussi, je crois nous gagnerions en nous coordonnant mieux et en mutualisant nos efforts. La France et la Commission européenne sont prêts à accompagner les autorités maliennes dans la création d’un portail gouvernemental malien qui permettrait de rendre disponibles toutes les informations sur les projets et programmes financés par le plus grand nombre de bailleurs possibles.

Monsieur le Premier Ministre, Mesdames, Messieurs les Ministres, permettez-moi de vous remercier à nouveau de nous offrir l’occasion de nous retrouver aujourd’hui à Bamako, comme j’aurai plaisir à le faire à Paris le 30 septembre. Je crois pouvoir dire que la communauté des bailleurs, et notamment la France, demeure à vos côtés. Mais la tâche qui nous attend collectivement demeure importante. Dans un monde où les besoins en matière d’aide au développement sont toujours nombreux, et les moyens contraints, notre rapidité et notre efficacité dans l’action seront essentielles. Nous comptons sur le Mali, comme le Mali sait pouvoir compter sur la France.

 

Action sociale de la CPS : passage du texte en Conseil des Ministres

Le Conseil des Ministres a examiné aujourd’hui le projet de loi du Gouvernement concernant l’action sociale à Saint-Pierre-et-Miquelon.

http://www.gouvernement.fr/gouvernement/conseil-des-ministres-du-14mai2014

Ce texte est indispensable pour l’application concrète sur le terrain des nouvelles aides aux familles, pour le logement, la petite enfance, la lutte contre l’exclusion, l’aide aux jeunes adultes ou encore l’accès aux activités et aux vacances pour tous, que financera désormais l’Etat comme partout ailleurs, et qui seront versées localement par la CPS, comme le font les CAF en Métropole et dans les DOM.

Il restera à veiller à ce que ce texte du Gouvernement, réelle avancée pour les familles de l’Archipel et notamment les moins aisées, soit défendu et porté largement au Parlement, tant à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat, en évitant tout retard qui pourrait reporter l’entrée en vigueur concrète de ces dispositions tant attendues.

Discours pour les Ambassadeurs en herbes, à l’UNESCO

 

Discours pour la 2nde édition des Ambassadeurs en herbe.

Discours pour la 2nde édition des Ambassadeurs en herbe.

Chers Amis et chers Ambassadeurs en herbe,

Je suis très heureuse d’être parmi vous ce matin et je veux avant toute chose remercier la direction générale de l’UNESCO de nous accueillir pour cette deuxième édition d’«Ambassadeurs en herbes». L’UNESCO est un lieu emblématique des valeurs d’échanges et de dialogue. L’accueil de 50 jeunes venus de 30 pays différents pour débattre d’un thème essentiel pour l’avenir de l’humanité est un vrai symbole. Ce thème, c’est celui du climat et de la responsabilité.

M’adresser à vous est une double joie. Celle de parler de climat en tant que secrétaire d’État chargée du développement – et l’on sait tout le défi que représente le changement climatique pour beaucoup de pays en développement. Et celle de vous rencontrer en tant que secrétaire d’État chargée de la francophonie au sein du gouvernement. La jeunesse francophone est l’une de mes priorités. Vous êtes déjà des ambassadeurs de la langue française. Vous représentez les adultes de demain, les citoyens de demain. Des citoyens conscients des enjeux de la planète !

Je souhaite adresser également mes remerciements les plus sincères à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, à sa directrice, au service pédagogique mais aussi à l’ensemble des agents et enseignants qui travaillent avec passion dans ce formidable réseau et, en particulier, à celles et ceux qui se sont impliqués dans ce projet.

Ces tournois d’éloquence constituent un exercice de démocratie et de diplomatie ambitieux. Ambitieux, car il s’inscrit dans une logique mondiale. Ce sont plus de 13.000 élèves issus de 115 établissements présents dans 49 pays qui ont participé à ce concours. Dix finales régionales ont eu lieu sur tous les continents, à Accra, Beyrouth, Bucarest, Hong Kong, La Haye, Ottawa, Panama City, Quito, Tananarive et Tunis. Et toutes les difficultés – notamment logistiques – ont été surmontées ! Cela a fonctionné, et même très bien fonctionné : votre présence ici le prouve.

 

Mise en oeuvre des mesures judiciaires de protection des majeurs dans l’Archipel

Appuyant une démarche du Préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon, Annick GIRARDIN a saisi par courrier le 7 mai dernier la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol TOURAINE, afin de la sensibiliser sur la situation des mandataires à la protection des personnes majeures dans l’Archipel.

Ces mandataires – au nombre de 2 localement – font face à des contraintes exceptionnelles compte tenu de l’isolement de l’Archipel et de l’absence d’autres instances d’accompagnement, d’où un ensemble significatif de travaux supplémentaires leur incombant. L’Archipel connaît, du fait de l’éloignement, un surcoût sur l’ensemble des biens et services, expliquant la demande de majoration exceptionnelle de la rémunération des mandataires.

Le courrier au Ministre : fichier pdf Marisol TOURAINE

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