La proposition de loi « visant à garantir la qualité de l’offre alimentaire en outre-mer » a été adoptée ce mercredi 27 mars par les députés.
Cette loi qui visait au départ le problème de la distribution en outre-mer de produits plus sucrés qu’en France métropolitaine a été élargie pour également s’attaquer à l’harmonisation des dates limites de consommation entre l’outre-mer et la Métropole. Sur les yaourts par exemple, le délai de péremption est actuellement de 55 jours en outre-mer contre seulement 30 jours en Métropole.
Annick GIRARDIN est intervenue au nom du groupe RRDP en faveur de ce projet de loi, soulignant toutefois la particularité de Saint-Pierre-et-Miquelon qui importe la majorité de ses produits du Canada. Le Député de l’Archipel a donc demandé au Ministre de rester vigilant et de veiller à ce que les mesures mises en place pour les DOM n’aient pas pour conséquence inattendue de créer des problèmes réglementaires d’approvisionnement en produits canadiens à Saint-Pierre-et-Miquelon.
- Le texte de l’intervention du Député :
270313.PPL.sucre.OM
Concernant l’harmonisation des dates limites de consommation entre l’outre-mer et la Métropole, voici les commentaire d’Annick GIRARDIN sur les ondes radio de SPM 1ère :
- commentaire 1 :
- commentaire 2 :
C’est justement ce que dénonce la loi, le fait que les industriels prennent les consommateurs pour ce qu’ils ne sont pas, car si un yaourt est bon à la consommation 60 jours pour un ultramarin, il est aussi bon, j’en suis également certaine, pour le consommateurs métropolitain.
Nationalement et dans les DOM, ces fameuses dates, dont on peut effectivement discuter les délais, provoquent de grandes pertes, et pour le consommateur, et pour le distributeur ou détaillant qui lui est obligé de compter ce % de perte dans son prix, ce qui a un effet non négligeable sur le coût du produit selon les études menées (je dis bien dans les DOM). Il y a là un vrai travail de réflexion à faire. Le débat qui vient de commencer va se poursuivre au Sénat.
En tout cas merci de participer à nos réflexions par vos interventions constructives.
Une dernière remarque : nous ne pouvons pas rester un cas isolé, car à partir du moment où tous les DOM agissent et veulent une modification du système, il faut bien comprendre qu’il sera presque impossible de trouver un industriel qui produira un lot de yaourts par exemple spécialement pour SPM.
C’est là où l’exercice devient complexe pour les parlementaires de SPM.
Dans ce contexte, il faut tenter de faire en sorte que la date de péremption la plus large possible (sanitairement) soit retenue pour tous, peu importe le lieu de vente et de consommation.
Mais la résistance des industriels est forte et leur lobbying puissant.
Ce n’est pas tant pour les produits canadiens que pour les produits français que je m’inquiète ; de nombreuses personnes quand elles ont le choix préfèrent les produits français : yaourts, mais aussi crème fraîche et ….
fromages. Avec un délai de péremption de 30 jours nous n’aurons plus accès aux yaourts français ; mais je ne connais personne ayant été intoxiqué avec des yaourts dont le délai de péremption est de 55 jours à SPM ? Je ne vois donc pas la nécessité de changer les choses sinon dans le sens inverse : 55 jours pour les yaourts en Métropole; Comme Spmfree, je pense que les 30 jours de délai en métropole ne reposent que sur des raisons commerciales.
il y a probablement plus important sur le territoire que les histoires de yaourth !!! les industriels qui mettent une dlc doivent techniquement la garantir ( avec des études plus que sérieuses) et c’est contrôlable par les services vétérinaires = le problème est inverse !!! pourquoi met-on si peut de dlc en métropole !probablement pour faire jeter les produits avant la date par raison commerciale car on vend plus.le boeuf aux hormones ??? les ogm libres au canada, les colorants et additifs autorisés au canada et interdits en europe, les viandes séparées mécaniquement autorisées au canada et …interdites en métropole etc….
avec de bonne intentions on peut avoir un résultat absurde qui est de diminuer la sécurité alimentaire par importation de produits à risque de chez nos voisins d’en face (problème des pesticides dans les fruits mexicains)bref pas si sur que ce soit un progrès.
bon appétit quand même, vous avez un jardin????