Après un mois de pause, la permanence du Député a rouvert ses portes le 3 septembre dernier. Une rentrée dans le vif du sujet qui s’est articulée en deux temps:
- Tout d’abord, la réorganisation de la permanence et la programmation des travaux de cette rentrée.
Si ce deuxième mandat est bien entendu une continuité dans la mission confiée par la population au Député, il n’est pas question pour l’équipe de s’installer dans la routine. Pour cela, le Député a fixé les grandes lignes du travail à effectuer, rappelant à son équipe les engagements de son programme des législatives et souhaitant que l’action reste toujours au plus proche des préoccupations des milieux économiques, associatifs, syndicaux et bien entendu de nos concitoyens de Saint-Pierre et de Miquelon.
Il a également été question de poursuivre, comme les années précédentes, la coordination des actions du Député et du Sénateur au travers d’un pôle parlementaire.
- Ensuite, la relance du travail de concertation avec les autres élus du territoire.
Dès son élection pour son premier mandat, Annick GIRARDIN a souhaité et initié la création du Conseil des élus (pour mémoire, le Conseil des élus est composé du député, du sénateur, du président du Conseil territorial, du maire de Saint-Pierre, du maire de Miquelon-Langlade, du conseiller économique et social, du président du Comité Economique et Social, du président de la CACIMA et de la présidente de la CPS.).
La longue période électorale de ce premier semestre 2012 étant terminée, la devise « travailler ensemble pour travailler mieux » doit, dans l’intérêt général de l’Archipel, de nouveau être mise en oeuvre. Aussi, entre le 6 et le 15 septembre, le Conseil des élus s’est réuni pas moins de quatre fois sur des questions aussi importantes que la démocratie, le développement économique, la vie chère ou encore l’action sociale.
Le premier rendez-vous, à l’initiative du Sénateur-Maire, fut un temps de débat sur la démocratie locale dans le cadre des « Etats Généraux de la Démocratie Territoriale ». Un travail de synthèse sera réalisé par Karine CLAIREAUX, même si bien évidemment les élus ne partagent pas tous la même vision sur le cumul des mandats, le partage des compétences entre collectivités, le statut de l’élu, les relations avec les services de l’Etat, ou l’emploi dans la fonction publique. Chacun est par contre conscient que le statu quo n’est pas une réponse aux problématiques rencontrées ou soulevées.
Le second rendez-vous fut organisé à l’initiative de la Présidente de la CPS sur les questions familiales et sociales, afin de faire le point sur les projets et différentes aides attendus par la population, que les élus devront défendre dans les mois à venir, chacun à leur niveau, mais dans le cadre d’une stratégie commune et complémentaire.
Le projet de loi relatif à la régulation économique outre-mer (Vie chère) du ministre des Outre-mer Victorin LUREL est justement un véhicule législatif qui peut permettre de défendre de nouveaux dispositifs pour l’Archipel, ou une adaptation de certaines mesures existantes qui ne trouvent pas une application satisfaisante localement. C’est de cela que souhaitait discuter le Président de la CACIMA Xavier BOWRING, qui a organisé la troisième rencontre du Conseil des élus. Ce projet de loi a été pensé avant tout pour répondre aux manifestations contre la vie chère dans les Antilles et à la Réunion. C’est un texte applicable à l’Archipel, mais qui ne répond pas à notre spécificité d’extrême « petit marché ». Aborder la problématique de la vie chère à Saint-Pierre-et-Miquelon, c’est parler du volume des importations, du transport, du régime douanier, des taux de taxation, des marges, ou encore des monopoles… Certaines compétences dépendant directement du Conseil territorial, comme la fiscalité, il est difficile d’intervenir sur la composition des prix uniquement par la volonté ou l’action de l’Etat. Un travail spécifique Collectivité/Etat devra donc être entrepris.
Le quatrième et dernier rendez-vous du Conseil des élus était une rencontre avec le Préfet de l’Archipel pour lui exposer la position commune des élus sur l’ensemble des sujets cités plus haut. Il s’agissait de présenter au Préfet les actions et interventions prévues ou souhaitées par les élus et d’obtenir sur ces questions, le soutien et l’adhésion des services de l’Etat qui sont les relais locaux des ministères.
A quelques reprises, selon la nature des échanges, d’autres responsables politiques ou administratifs ont été invités à assister et à débattre lors de ces rencontres.
Quand l’unanimité est possible il nous faut l’afficher fortement, il en va de l’intérêt de l’Archipel. Le Conseil des élus est un vraie chance de faire avancer quelques chantiers d’intérêt général.
Le texte sur la « Vie chère » sera débattu au Sénat du 26 au 28 septembre et à l’Assemblée du 10 au 12 octobre prochains.
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