Dans un classement publié en mai 2010 par le « Nouvel Obs », Annick GIRARDIN apparaissait dans les 15% de députés les plus actifs à l’Assemblée Nationale. Pour être plus précis, elle était classée 1ère des députés de l’Outremer et 92ème sur l’ensemble des 577 députés.
Une reconnaissance du travail accompli par notre député, confirmée dernièrement par le site www.nosdeputes.fr qui a publié une radiographie de l’activité des parlementaires sur l’ensemble de la dernière mandature, durant laquelle Annick GIRARDIN apparaît une nouvelle fois comme la plus assidue, et dans le peloton de tête des députés les plus dynamiques de l’Outremer, dans l’Hémicycle ou en commission.
La voix de l’Archipel aura bel et bien été entendue à Paris depuis 5 ans !
- Le reportage de SPM1ère le 25 mai 2012 :
Quelques exemples :
- Quand un député de l’opposition arrive à convaincre la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale (tous partis politiques confondus) de prendre parti pour Saint-Pierre-et-Miquelon dans le dossier du plateau continental, j’appelle ça de l’efficacité,
- Quand un député de l’opposition arrive à convaincre la Commission des affaires européenne (tous partis politiques confondus) de veiller aux intérêts de Saint-Pierre-et-Miquelon dans le cadre des négociations sur l’accord commercial Union Européenne/Canada, j’appelle ça de l’efficacité,
- Quand un député de l’opposition arrive à faire déplacer la gestion de la demande d’extension du plateau continental du Ministère des Affaires étrangères (qui nous était hostile) à Matignon, parce qu’il avait au préalable convaincu le Premier Ministre du bien fondé de notre cause, j’appelle ça de l’efficacité,
- Quand un député arrive à faire parler autant de Saint-Pierre-et-Miquelon dans l’Hémicycle, ou à faire prendre conscience des problématiques de l’Archipel dans les ministères et même dans les instances européennes, j’appelle ça de l’efficacité,
- Quand un député se rend autant disponible pour ses concitoyens, honore toutes ses demandes de rendez-vous et répond à tous ses courriers, j’appelle ça de l’efficacité.
Ses deux messages me font doucement rire , on n’a l’impression que Mr Matt Reardon ( membre de cap sur l’avenir ) se repend à lui même donnant une contradiction pour avoir l’occasion d’y rependre , en étalant toutes son ( je le site ) expérience acquis à l’Assemblée comme tête d’une équipe de groupe parlementaire , c’est évident qu’il me serais difficile de le contredire , n’étant pas moi même tête d’une équipe de groupe parlementaire .
Mais le fait est , qu’un député actif , ne donne pas un député efficace !!!
Voilà un message intéressant sur la légitime des classements de députés. Ce débat n’est pas nouveau et, malgré les avancées sérieuses que l’on a pu constater, notamment à travers le travail de NosDeputes.fr pour justement prendre en compte le travail effectif et non pas simplement compter le nombre d’interventions, tout système de classement restera forcément critiquable.
Ce qui me semble le plus étonnant ce sont les a priori mal fondés dans le raisonnement développé, a priori qui méritent, dans l’intérêt du débat, d’être relevés, et il est vrai que mon expérience à l’Assemblée, et tout particulièrement à la tête d’une équipe de groupe parlementaire, me donne une expérience utile pour éclairer ce débat.
Tout d’abord, c’est tout simplement faux que de dire que les députés d’opposition sont mécaniquement mieux notés que les députés de la majorité : ce sont d’ailleurs souvent des députés UMP qui finissent en tête des classements de la législature sortante (comme c’est le cas de Gilles CARREZ aujourd’hui), et pour cause, puisque les députés de la majorité interviennent beaucoup plus que ceux des groupes minoritaires ou d’opposition en tant que rapporteurs sur les projets de loi, auteurs des propositions de loi dont l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée est bien plus facile pour la majorité ou encore responsables de missions budgétaires.
Ensuite, c’est bien méconnaître les réalités du travail parlementaire, notamment en Commission, que de penser que les parlementaires de la majorité travaillent « en coulisse » et ne déposent pas régulièrement des initiatives propres qui sont débattues à l’Assemblée. La lecture des comptes-rendus atteste du contraire.
D’ailleurs, concernant les amendements, il faut savoir que c’est strictement impossible de « gonfler son score en signant tous les amendements de son groupe à l’Assemblée », puisque le député qui ne fait que cosigner avec son groupe n’est pas compté dans les classements. Pour que l’amendement compte, il faut que le député apparaisse nominativement, c’est-à-dire qu’il ou elle se soit activement impliqué dans les travaux sur le texte, notamment au sein de sa Commission.
Aussi, ce n’est pas le fruit du hasard ou d’un « gonflement » que, avec 2160 amendements signés et 117 amendements adoptés (par la majorité UMP de l’Assemblée !), le Député de l’Archipel se situe systématiquement parmi les députés les mieux classés. C’est le résultat d’un travail constant et d’un investissement personnel au profit de l’Archipel.
Ce message n’est en rien une attaque envers qui que ce soit, mais je trouve dommage d’utiliser ce genre d’outils : cela fausse la vision qu’ont les électeurs de la fonction de député.
Ce classement prend uniquement en compte la quantité et non la qualité des actions des députés ; il est facile de gonfler son score en signant tous les amendements de son groupe à l’assemblée.
Il est à noter que les députés de l’opposition sont généralement beaucoup mieux placés que ceux de la majorité présidentielle, et c’est tout à fait logique. Les députés de la majorité abondent dans le sens du gouvernement et valident les textes que ce dernier propose. Ils n’y apportent que très peu d’amendements contrairement à l’opposition qui cherche à les enterrer.
L’opposition travaille dans l’hémicycle alors que le groupe proche du gouvernement œuvre dans les cabinets ministériels.
Dans l’éventualité où Madame Annick Girardin se verrait confier un second mandat et que l’Assemblée Nationale passerait à gauche, elle serait elle aussi menée à valider les textes plutôt que de les amender et à travailler dans l’ombre des cabinets plutôt que dans la lumière de l’assemblée. Son classement s’en verrait forcément nettement moins valorisant (comme l’aura été celui de Gérard Grignon en 2007) contrairement aux députés de droite qui exploseraient les scores.
Pour toutes ces raisons il serait beaucoup plus sein pour la démocratie de laisser cet outil démagogique hors du débat.