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Archive mensuelle de juillet 2010

Questions écrites au Gouvernement : des réponses…

Le Député a reçu en ce mois de juillet des réponses à trois questions écrites qu’elle avait posé au Gouvernement :

Question N° : 65412
Ministère interrogé : Culture et communication
Objet : l’avenir de RFO

Question publiée au JO le : 01/12/2009 page : 11292
Réponse publiée au JO le : 06/07/2010 page : 7570
Texte de la question

Mme Annick Girardin alerte M. le ministre de la culture et de la communication sur l’avenir du réseau France outre-mer (RFO) dans la nouvelle organisation de France Télévisions. En effet, depuis plusieurs années, le Gouvernement et les responsables de France Télévisions se sont engagés à plusieurs reprises à ce que la production propre de RFO soit développée, que la visibilité de l’outre-mer soit améliorée et que la mobilité et la promotion des personnels soit facilitée. Or tous les constats amènent à conclure qu’aucun de ces engagements n’est tenu pour l’instant : la production locale a diminué sur les antennes régionales de RFO, France Ô rediffuse des programmes vieux de plusieurs années, les antennes nationales demeurent fermées aux programmes de RFO, les sujets concernant l’outre-mer sont quasi-absents des journaux métropolitains et les inégalités entre les professionnels de RFO, dont tout particulièrement les originaires de l’outre-mer, et leurs collègues des autres chaînes sont toujours aussi grandes. À la veille de l’arrivée de la TNT en outre-mer qui mettra inévitablement RFO en difficulté par la diffusion directe des chaînes auxquelles il s’alimente, l’absence singulière de cadres de RFO de la nouvelle organisation de France Télévisions se fait sentir. Aussi, elle lui demande les intentions du Gouvernement quant aux mesures d’urgence à mettre en place pour assurer à RFO toute sa place au sein de la nouvelle organisation, mesures pouvant inclure notamment l’identification d’un budget affecté à l’augmentation de l’offre propre de RFO, des engagements chiffrés de diffusion des programmes de RFO dans le cahier des charges révisé, un plan de gestion prévisionnelle des personnels de RFO, avec des objectifs quantitatifs de mobilité et de promotion, ou encore la préservation, au minimum, d’une direction du réseau ultramarin indépendante de la direction du réseau métropolitain.

Lire la suite de ‘Questions écrites au Gouvernement : des réponses…’

De l’animation pour tous !

La semaine passée s’est écoulée au rythme de l’évènement majeur qui a animé la ville de Saint-Pierre : la course à la voile Route Halifax-Saint-Pierre.
Un bel évènement en effet, qui aura redonné un peu de vie au port grâce à la participation d’une quarantaine de bateaux, mais aussi à la ville avec l’accueil des équipages et les divertissements proposés, notamment autour du « Café de la Route », qui auront su rassembler et multiplier les rencontres entre la population (toutes générations confondues) et nos visiteurs. Un grand bravo aux initiateurs de ce projet.

Si la majeure partie de nos concitoyens peuvent généralement participer aux festivités organisées localement, il est plus difficile pour les personnes âgées, et en outre les pensionnaires de la maison de retraite, de profiter des animations.
Aussi, en tout début de semaine dernière, le Député et des membres du mouvement Cap sur l’avenir se sont mobilisés afin de proposer à nos aînés 2 jours d’animation.

Lundi 12 juillet, Annick GIRARDIN accompagnée de quelques membres de Cap sur l’avenir, ont rendu visite aux pensionnaires de la maison de retraite, avant de leur offrir et de leur servir un souper à base de homard, que le Député avait demandé de concocter au Chef Yannick AUDOUZE et à son équipe, dont nous saluons ici la qualité du travail, le professionnalisme et la disponibilité.

Les menus :

En images :

Souper maison de retraite
Album : Souper maison de retraite
Souper offert aux résidents de la maison de retraite par le député Annick GIRARDIN et le Mouvement Cap sur l'avenir le 12 juillet 2010.
10 images
Voir l'album

Mardi 13 juillet, le Député et Cap sur l’avenir ont invité les pensionnaires de la maison de retraite (ceux dont l’état de santé le permettait) à un après-midi récréatif.
Au programme :

  • une balade d’une heure et quart en autobus autour de l’île qui a permis à certains de nos anciens de découvrir ou de redécouvrir certains lieux ou quartiers de la ville qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter.
  • une halte à 16h au « Café de la Route » pour un « coup de thé »/pâtisserie. Pour l’occasion, Annick GIRARDIN et « Cap sur l’avenir » avaient demandé à Roselle BILY et Steve NORMANDIN de proposer un spectacle de chansons françaises, voix et accordéon.

A voir les expressions ravies des résidents de la maison de retraite, cet après-midi restera certainement gravé dans leur mémoire.

En images :

Sortie avec la maison de retraite
Album : Sortie avec la maison de retraite
Le mardi 13 juillet, le député Annick GIRARDIN et le mouvement Cap sur l'avenir avaient invité les résidents de la maison de retraite à une balade en bus et à un "coup de thé musical" au "Café de la Route".
16 images
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Le reportage de RFO :

http://www.dailymotion.com/video/xe393v
La courrier de remerciement de la Directrice du CHFD : pdf chfd150710.pdf

Merci à tous les bénévoles (CSA et maison de retraite) sans qui ces deux actions n’auraient pu être possibles, ainsi qu’au personnel de la Maison Eglantine pour son accueil chaleureux.

Visite officielle en Islande

Toujours difficile d’analyser à chaud le bénéfice d’un déplacement officiel comme cette semaine passée en Islande à la fin du mois de juin dernier.

Le sujet de l’entrée de l’Islande dans l’Union Européenne était au centre des nombreux échanges que notre délégation de cinq députés français a pu avoir avec nos collègues députés, ministres ou encore le Président de la république Islandaise, avec comme sujet sensible « la pêche ».

En effet, s’il y a bien dans les futures négociations avec l’Union Européenne une question qui fera débat, c’est bien celle de la pêche. On peut craindre que la Gestion des stocks, l’attribution de quotas, l’ouverture des zones de pêche à des navires européens, mais aussi la possibilité pour des entreprises extérieures de s’implanter en Islande ou encore la reprise de la chasse à la baleine par l’Islande depuis 2006, seront des sujets brûlants et crispants.

L’Union Européenne est en pleine réforme de sa politique commune de pêche avec comme objectif de modifier son principe d’attribution de quota. Elle s’oriente vers l’attribution de quotas individuels transférables (QIT). Dans ce domaine, l’Islande a déjà expérimenté cette méthode et son bilan est mitigé. Si cette orientation a permis une plus grande rentabilité économique, elle a aussi  provoqué une concentration très forte de la filière dans les mains de quelques investisseurs non-pêcheurs. Anticiper les effets pervers d’un système et l’encadrer en imposant des gardes-fous en amont,  voilà ce que je proposerai lors de ma prochaine réunion de la Commission des affaires européennes en m’appuyant sur l’exemple Islandais.

L’Islande avait, depuis quelques années, tout misé sur un développement économique financier, mais son système bancaire s’est écroulé, laissant une dette colossale et plongeant le pays dans une crise sans précédent. L’appât du gain et de l’argent facile ont touché tous les niveaux de la population (milieu économique, élus et population). Un contrôle bancaire totalement défaillant et l’absence d’éthique ont produit une catastrophe économique et l’affaire « Icesave » est loin d’être réglé.

Mais la crise a aussi remis au centre du développement économique les valeurs sûres du pays, basées sur l’exploitation de leurs richesses propres, maritimes et énergétiques principalement. Les Islandais fiers de leur histoire, de leur culture et de leur extraordinaire biodiversité ont également misé sur leur valorisation au service d’un développement touristique mesuré (parcs naturels, musées, excursions maritimes, découverte de la faune et la flore locales…). Le président Islandais quant à lui estime que le  positionnement géographique de l’Islande, véritable tête de pont  de l’Europe sur l’Arctique, est un atout inestimable pour jouer un rôle économique fort sur la future route navigable « Asie- Europe ».

Il est plus qu’intéressant à mon sens, d’observer et d’analyser un pays qui prépare son futur économique, qui diversifie sa pêche, qui fait de sa biodiversité un atout économique, qui se réorganise et investit dans une logique de plate-forme de transit, d’avitaillement et de services. « Être prêts avant les autres, décider et maîtriser notre avenir voilà ce que nous voulons ».

J’avais pendant toute cette semaine un goût amer car j’avais sous les yeux un pays qui ressemblait étrangement au mien, mais avec une dynamique économique que je leur envie. Les islandais sont en train de réaliser ce que j’ai toujours estimé que l’Archipel devait faire pour s’en sortir : construire les bases solides d’un développement tournées vers l’avenir pour enfin cesser cette gestion au jour le jour qui nous épuise. Car même si l’Archipel n’a pas les mêmes atouts en terme de ressources, nos choix économiques, qui ne sont pas multiples, se ressemblent fortement. Il est plus que temps nous aussi de nous bouger, ou le train va nous passer sous le nez encore une fois et j’ai bien peur que ce ne soit le dernier !

Un autre atout majeur : les hommes et les femmes de ce pays. Leur force, leur fierté, leur courage, mais aussi leur solidarité, font que tous travaillent de concert, élus, sociétés privées, associations, population, tous unis dans une même dynamique pour préparer à l’Islande des jours meilleurs. Tous sont mobilisés pour changer de cap et faire que la crise financière qui a détruit leur économie s’éloigne le plus vite possible et que plus jamais cela ne se reproduise. Ils sont déjà dans l’action, mais pour cela il a été nécessaire de changer le gouvernement au lendemain de la crise.

Une belle leçon pour nous qui, jusqu’à présent, ne savons que commander sans fin des missions, qui entassons les rapports, les schémas et les plans en tous genres, mais qui au final, restons toujours à la case départ. Une belle leçon également pour certains élus ou responsables de l’Archipel qui pensent pouvoir tout faire seuls. Une belle leçon enfin, car pour réussir il faut savoir remonter ses manches et agir.

L’Islande est aride, volcanique, le climat y est rigoureux, la crise financière a été un cataclysme et pourtant les hommes et les femmes sont debouts et se battent. Le meilleur exemple est l’agriculteur qui se trouve au pied du volcan « Eyjaffalla Jükull » (celui qui a paralysé le ciel européen au printemps denier) qui, après l’éruption, a vu son exploitation couverte d’une couche épaisse de cendres, ruinant les efforts de trois générations. Avec la délégation, nous nous y sommes rendus pour évaluer les dégâts. Par un temps pluvieux et venteux c’était l’enfer, même munis de masques et lunettes il était difficile de respirer, et là, au beau milieu de ce paysage lunaire, le propriétaire de l’exploitation vous présente ses projets et les avancées de ces dernières semaines !!! Certes dit-il, « il y a des dégâts importants, les animaux seront maintenus en étable malgré l’été, les terres seront en grande partie inexploitables durant plusieurs mois, les ressources seront inexistantes ou presque pour cette année… mais dans un an, dans deux ans, avec l’aide de tous je devrais avoir surmonté tout cela » !

Il y a sans doute une part d’insouciance, le besoin d’y croire à tout prix, mais surtout il y a une « force » extraordinaire, celle d’une « identité » en acier trempé. Mais en Islande, la force de leur identité n’est pas qu’un slogan politique comme on nous l’a servi ici. Non, il s’agit d’une force saine, un véritable vecteur qui conduit l’Islande et les Islandais vers l’action et la détermination. Une force, que nous, Saint-Pierrais et Miquelonnais, avions dans le passé, cette même force que nous avons su retrouver durant le combat que nous avons mené tous ensemble pour le dépôt de la lettre d’intention auprès de l’ONU, revendiquant l’extension du plateau continental au large de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Annick GIRARDIN

Outre le Député de Saint-pierre et Miquelon, Vice-présidente du groupe d’amitié France/Islande, la Délégation était composée de :

  • Georges Colombier, Président de la délégation
  • Jean-Yves Cousin, Député du Calvados
  • Jacques Desallangre, Député de l’Aisne
  • Gérard Bapt, Député de Haute-Garonne
  • Lionel Lucas, Député des Alpes-Maritimes
  • Jean-Pierre Gousseau, Secrétaire de la délégation

Les rencontres officielles

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La ferme au pied du volcan « Eyjaffalla Jükull »

La première photo est prise avec le propriétaire de la ferme, devant un image panoramique de la ferme avant l’éruption. Les photos suivantes sont celles de la ferme aujourd’hui, avec le sol couvert de cendres.

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Des paysages extraordinaires

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« Label SPM » : deux avancées législatives pour le développement économique de l’Archipel

Le projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche a fait l’objet aujourd’hui d’un vote à l’Assemblée Nationale. Dans son ensemble, ce texte ne répond pas aux besoins urgents de ces secteurs au niveau national. Il a notamment fait l’objet, au cours du débat, d’amendements ubuesques et complètement contraires aux engagements du Grenelle de l’Environnement, alors que la majeure partie des propositions de la Gauche, et notamment des députés radicaux de gauche, ont été ignorées.

Pour autant, le député de Saint-Pierre-et-Miquelon a profité de cette occasion pour aboutir sur un dossier qui lui tient à coeur depuis son élection : celui de la création d’un « Label SPM » pour les produits de l’Archipel, label qui serait reconnu à la fois localement, dans la région et en Europe.

Le 12 décembre 2007 (voir compte-rendu du 10 au 16/12/2007), Annick GIRARDIN avait déjà proposé un amendement dans l’Hémicycle de l’Assemblée pour permettre aux producteurs de l’Archipel de bénéficier du même label « Produits pays » que leurs collègues de Métropole et des DOM. Fort de l’engagement du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche de l’époque de travailler ensemble sur la question, le Député avait poursuivi son travail sur le dossier, notamment avec une question au Gouvernement.

Rappelant le Ministre à cet engagement répété, Annick GIRARDIN a proposé deux amendements sur ce projet de loi.

L’adoption à l’unanimité de ces deux amendements constitue non seulement une reconnaissance de la haute qualité de nos produits locaux, notamment ceux de la pêche et de l’aquaculture, mais c’est aussi et surtout un outil de plus en faveur du développement économique de l’Archipel.

Annick GIRARDIN continuera son travail aux côtés des acteurs socio-économiques locaux pour que ceux-ci puissent se saisir de cette nouvelle opportunité et en tirer tous les bénéfices.




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