Les députés radicaux de gauche et apparentés dénoncent l’attitude du groupe UMP de l’Assemblée nationale et du Gouvernement qui consiste à compenser l’absentéisme de la dite « majorité » par une interdiction faite au Parlement de procéder à un quelconque vote.
La combinaison de la réserve de vote et du vote bloqué, qui dénature l’esprit de la Constitution, a pour conséquence de supprimer le droit d’amendement des parlementaires – les amendements existent mais ne feront jamais l’objet d’un vote – et d’interdire tout vote sur les articles individuels des textes proposés par les députés socialistes, radicaux et citoyen.
Ceci est d’autant plus déplorable que les députés radicaux de gauche et apparentés souhaitaient défendre plusieurs amendements importants, sur l’euthanasie active ou encore sur la lutte contre les conflits d’intérêt dans les médias – amendements qui avaient en outre été adoptés en commission.
Rejoignant l’ensemble de leurs collègues, de gauche comme de droite, qui contestent la forme de cette décision qui est particulièrement scandaleuse sur une question de société aussi transpartisane que l’euthanasie active, les députés radicaux de gauche et apparentés estiment en outre que, sur le fond, cette situation traduit une crise institutionnelle qui met à nouveau au grand jour les déséquilibres inhérents à la Vème République.
Ils rappellent à cette occasion leur engagement de longue date en faveur d’une VIème République qui serait caractérisée par un exécutif unicéphale véritablement responsable devant un parlement doté de la maîtrise de son ordre du jour et de véritables pouvoirs de contrôle.
Compte tenu des incidents de séance d’aujourd’hui, il leur paraît plus essentiel que jamais de permettre à la Vème République de « mourir » avec la part de dignité qu’il lui reste.
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