Pas si simple de trouver une date qui permette de réunir l’ensemble des membres du Conseil des élus.
Les élections municipales passées, j’ai tenté d’organiser une réunion, avec à l’ordre du jour deux sujets importants :
- La Loi Programme pour l’Outre-mer (LOPOM) ;
- La mission d’évaluation des charges structurelles des collectivités locales.
Bien entendu, chaque membre étant libre d’y ajouter ses propres questions.
Faute de pouvoir réunir tous les membres du Conseil avant fin mai (l’agenda de chacun ne le permettant pas), j’ai donc finalement invité les deux Maires – Stéphane COSTE, Maire de Miquelon et Karine CLAIREAUX, Maire de Saint-Pierre – ainsi que le Président du Conseil territorial, Stéphane ARTANO, à une réunion de travail ce vendredi 4 avril 2008. En effet, il me semblait tout de même nécessaire d’avancer rapidement sur la question des charges structurelles des collectivités.
Mon objectif est très simple : passer à l’action plutôt que de rester attentiste.
On peut estimer que cette mission est inutile et ne pas s’en préoccuper. On peut être contre, à l’instar d’un des candidats aux dernières municipales. On peut aussi estimer que cela « ne rapportera finalement que des cacahuètes » aux collectivités, et ne rien préparer pour la venue de la mission interministérielle… Il est évident que dans ce cas-là, on s’assure d’avoir raison en bout de course.
Mais on peut également saisir cette opportunité – pourtant tant réclamée depuis des années – pour tenter de faire comprendre aux technocrates métropolitains, le contexte particulier de notre territoire et les spécificités qui provoquent des charges structurelles lourdes pour les mairies ou le Conseil territorial.
Cette réunion avait donc pour objet d’anticiper les questions du ministère de l’Intérieur et de se mettre d’accord sur la mise en place d’un calendrier, la définition d’une stratégie et d’une méthode de travail.
En effet, cet amendement inclus dans la loi de finance 2008 à ma demande, n’aura de retombées ou de bénéfices que si les collectivités jouent le jeu et démontrent dans leur budget, l’importance et le handicap que représentent ces charges structurelles.
Karine CLAIREAUX et Stéphane COSTE sont donc venus travailler avec moi et nous avons fait le tour des charges des mairies, les types de dépenses à retenir, la manière de les justifier… Une prochaine rencontre devrait avoir lieu dans la semaine du 28 avril au 4 mai prochain pour que la présentation des demandes de chaque collectivité – bien que différente – reste homogène et complémentaire. Il faut que chaque argumentaire vienne renforcer l’autre. Nous devons nous donner toutes les chances de réussite, car le Gouvernement a les caisses vides et seuls les dossiers bien ficelés, honnêtes dans leurs données et transparents dans leur montage, auront une chance d’être retenus.
Une fois cette deuxième concertation locale effectuée, les collectivités adresseront alors ce travail au ministère.
Le Président du Conseil territorial qui avait dans un premier temps accepté le rendez-vous, n’a pas pu se joindre à nous, suite à un contretemps de dernière minute.
En conclusion, je voudrais rappeler que deux paramètres pourront peut être changer ou influer sur le devenir de l’Archipel et l’orienter vers des jours meilleurs : le Travail et le « jeu collectif ».
Annick GIRARDIN
On peut rêver d’une assemblée unique élue et légitime qui gèrerait l’archipel sans conflit d’agenda ni de susceptibilité.