Les temps forts de ce début d’année 2008

Le début de l’année est par tradition le temps des cérémonies officielles et des manifestations amicales de vœux, or ce début d’année 2008 fût également un moment fort en actualité. Une actualité qui m’a conduit à modifier totalement mon planning de travail et de rendez-vous de janvier.
Des moments joyeux et des moments plus difficiles auront donc ponctué ces 15 premiers jours.

LES VOEUX
Les cérémonies officielles (vœux du Préfet, audience solennelle du tribunal, messe de la Sainte-Geneviève, patronne des gendarmes…) ont été l’occasion de nombreuses rencontres et de riches échanges. Cependant, deux rendez-vous « moins officiels », m’ont particulièrement touché.
- Le 5 janvier dernier, j’ai répondu avec grand plaisir à l’invitation du « Club de l’amitié » au foyer Marie LESCAMELA.
Pour la deuxième fois en quelques mois, cette visite m’a permis de partager un moment avec les retraités présents et d’approfondir – grâce aux nombreux échanges – ma connaissance des conditions de vie des plus de 60 ans dans l’Archipel. Des conditions de vie d’ailleurs très disparates. Mais en dehors des difficultés financières liées à la perte du pouvoir d’achat, c’est le manque flagrant d’écoute et de soutien qui ressort de toutes les conversations.
- Second temps fort : la rencontre du 12 janvier avec les membres de Cap sur l’Avenir, de la fédération locale du PRG et les sympathisants de notre mouvement.
Il est important et nécessaire pour un élu d’entretenir ce lien avec l’ensemble des hommes et des femmes qui soutiennent et font vivre un mouvement, qui se sont engagés à ses côtés pour relever ce grand défi que représentent ces 5 années de mandature au service de l’Archipel. Ce fût une soirée très agréable, d’une grand convivialité, riche de ces échanges que j’aimerais beaucoup plus fréquents, mais l’actualité et mon emploi du temps ne m’en laissent malheureusement pas toujours la possibilité. Il était aussi important de nous voir et d’échanger sereinement, en toute convivialité, avant le rendez-vous prochain des élections municipales dont on parlera plus en détails sur le site de Cap sur l’Avenir, puisqu’il s’agit là de l’engagement du mouvement, de toute une équipe.

LA LETTRE D’INFORMATION DU DEPUTE
Le deuxième numéro de « Député info » à été distribué dans toutes les boîtes aux lettres de Saint-Pierre et de Miquelon début janvier. Chacun n’ayant pas la possibilité de se connecter à internet pour consulter mon blog, j’ai voulu dans cette seconde édition, présenter mes vœux à la population et rendre compte de mon action depuis juin, notamment de mon combat pour défendre le pouvoir d’achat des habitants de l’Archipel. Cette lettre d’information peut également être téléchargée sur ce site en version PDF, ou retirée à la permanence du député, 7 rue Réné Autin, à Saint-Pierre .

REPONSE DE L’ENIM
Totalement insatisfaite des avancées – ou devrais-je plutôt dire de la stagnation – du dossier concernant les problèmes que rencontrent les ressortissants de l’ENIM avec le tiers payant, j’ai à nouveau interpellé le 5 décembre par courrier le directeur de cet organisme pour lui demander où il en était dans ses démarches, suite aux engagements qu’il avait pris lors de notre rendez-vous à Paris en octobre dernier.
La réponse de Michel Le BOLLOC’H m’est parvenue le 21 décembre. Le contenu est en demi-teinte, comme souvent le sont les courriers des administrations. Il faut maintenant que les instances locales et nationales se mettent en action.
Il est regrettable encore une fois de constater que le principal adversaire dans la gestion des dossiers de l’Archipel est souvent l’immobilisme administratif et la lourdeur entretenue par quelques hauts fonctionnaires qui n’apprécient pas toujours qu’on les bouscule.

VEDETTE SOCIETE NAUTIQUE DE SAUVETAGE EN MER
Le 3 janvier, avec le Sénateur Denis DETCHEVERRY, nous avons reçu à ma permanence les dirigeants de la SNSM. Un entretien durant lequel nous avons évoqué la nécessité de prévoir le remplacement de la vedette SNSM. Une deuxième rencontre en ce qui me concerne sur cette question, qui a permis de faire le point sur le projet. C’est un dossier important puisqu’il concerne non seulement les bénévoles de l’association, mais également l’ensemble des marins et navigateurs de l’Archipel, qu’ils soient plaisanciers ou professionnels.
Il faudra rechercher ensemble toutes les pistes financières pour que cet outil indispensable pour la sécurité dans notre collectivité marine, puisse être changé courrant 2009. Nous avons convenu de nous revoir en mars.

RENCONTRE AVEC LE PREFET ARIBAUD
Comme plusieurs élus et responsables locaux, j’ai rencontré le 10 janvier le Préfet ARIBAUD, qui était en mission dans l’Archipel. Celui-ci avait principalement deux questions à poser à ses interlocuteurs : – Comment voyez-vous l’avenir de l’Archipel ? – Comment voyez-vous l’action de l’Etat dans ce cadre ? Une occasion donc de rappeler ma vision globale du devenir de nos îles, la nécessité que l’Archipel se projette enfin et rédige un plan d’action et un plan d’investissement qui concerneraient tous les secteurs de notre économie, mais aussi celui du social et de l’environnement. Pour reprendre l’expression appropriée, il s’agit ici de définir les conditions d’un développement durable. Un projet qui doit se construire avec la population (politique participative prônée par notre mouvement depuis sa création en 2000), avec le soutien sans faille de l’Etat et un accompagnement de qualité. Rien de neuf me direz-vous… il est vrai que c’est simplement ce que j’évoque dans la lettre du député ou ce que l’on retrouve dans tous les programmes, les écrits ou déclarations de Cap sur l’Avenir.
J’ai également ajouté que l’Etat doit accompagner et soutenir l’Archipel dans cette stratégie, mais pour que cela soit efficace, la représentation nationale doit être au plan local renforcée, structurée et dynamisée.

LETTRE A CHRISTIAN ESTROSI
Chacun aura pu le constater maintenant, je suis tenace et je lâche rarement avant d’avoir obtenu gain de cause.
J’étais totalement insatisfaite de la manière dont le dossier Interpêche a été traité jusqu’à présent. Aussi, face au mutisme du Secrétariat d’Etat à l’Outre-mer (SEOM), j’ai écrit le 5 janvier dernier pour interpeller sur cette question le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Christian ESTROSI. Un message d’alerte envoyé en copie aux autres ministères concernés (Intérieur, Pêche et Economie et Emploi) et aux cabinets du premier ministre et du président de la république.

Les temps forts de ce début d’année 2008 dans Agenda pdf seom0501081.pdf

Cette lettre faisait suite à deux déplacements et rencontres à la Préfecture de Saint-Pierre, sans que l’on daigne prendre en compte nos avertissements et alertes.
En effet, le compte-rendu de la table ronde du 14 décembre dernier à Paris avait provoqué une forte inquiétude parmi les ouvriers d’Interpêche et dans la population. Il faut dire que les conclusions de l’audit « Cofrépêche » avec ses 3 scenarii et les propos du représentant du ministère de l’Economie, de l’Emploi et des Finances avaient de quoi choquer, ou tout au moins faire l’effet d’une douche froide.
Les réactions de mécontentement étaient alors évidentes.
Aussi, par deux fois, à l’initiative des salariés d’Interpêche, une délégation du personnel accompagnée d’élus s’est rendue à la Préfecture pour manifester son inquiétude, connaître le soutien de l’Etat pour l’année à venir et faire des demandes précises concernant le départ en préretraite de quelques-uns d’entre-eux.

MANIFESTATION DU 14 JANVIER
Ce qui devait arriver arriva donc…
Il ne fallait pas être devin pour savoir qu’à force d’être ignorés, les ouvriers d’Interpêche viendraient demander des comptes au préfet de l’Archipel. C’est ce qui s’est passé le 14 janvier dernier.
Calmes mais déterminés, les salariés de l’usine, accompagnés de leur syndicat FO, invitent les élus à se joindre à eux pour aller manifester à la Préfecture leur légitime ras-le-bol. Ils n’acceptent pas de rester d’avantage dans l’incertitude quant à leur avenir (licenciement ?).
Un peu plus d’une semaine après mon courrier, il est arrivé exactement ce que j’avais prévu : la préfecture était envahie par 60 personnes et le Préfet sommé de contacter le SEOM pour faire connaître à Paris la situation locale et demander à ce que des réponses soient données en urgence. Les manifestants et les élus étaient décidés et prêts à rester dans les locaux de la préfecture le temps qu’il faudrait.
Après deux réunions de travail et plusieurs coups de téléphone, le SEOM a proposé vers 14h30 qu’une délégation d’élus se rende à Paris pour une réunion d’arbitrage à Matignon. Le message a été communiqué à la fois via le Préfet et les élus.
Pour ma part, dès la proposition du SEOM formulée par téléphone, j’ai indiqué à mon interlocuteur que ce n’était pas satisfaisant et que, certes le message était fort et le premier objectif atteint (puisque Matignon était informé), mais que connaissant bien les manifestants je m’attendais à un refus. J’ai aussi ajouté qu’à leur place, j’exigerais au moins comme pré requis à cette réunion, une réponse favorable à la question des préretraites.
Le collectif, formé d’une délégation d’ouvriers de l’usine, de FO, de responsables d’Interpêche et d’élus locaux devait prendre sa décision. Il est convenu alors d’accepter l’invitation de Matignon à trois conditions :

-Poser un pré requis sur le versement de l’aide de 90.000 euros pour les départs en préretraite ;
-Poser un pré requis sur la constitution de la délégation, qui serait composée des élus de l’Archipel, mais également d’un représentant du personnel et de l’entreprise ;
- Que la réunion porte sur les points suivants : l’aide de l’Etat pour l’année 2008 – l’engagement d’un plan pluriannuel dans le cadre d’un futur plan global – le versement à la société de la subvention promise de 150.000 euros au titre de 2007.

Les élus ont alors informé rapidement le Préfet de cette décision collective pour qu’il la transmette au SEOM. A commencé alors une seconde série d’appels téléphoniques peu concluante, quand à 20h (heure de SPM) l’annonce de la venue du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer tombe. C’est Christian ESTROSI lui-même qui m’annonce par téléphone sa décision de se rendre dans l’Archipel dès le lendemain matin. Une communication qu’il fait également au Président du Conseil territorial. Une condition cependant : l’évacuation immédiate de la préfecture par les manifestants. La nouvelle ne pouvait que satisfaire l’ensemble des personnes présentes et les manifestants quittèrent donc la préfecture.

LA VISITE DU SEOM – VISITE ECLAIR MAIS VISITE POSITIVE
Une visite au pas de course que vous avez tous pu suivre au travers des reportages de RFO : Accueil sur le tarmac de l’aéroport par le préfet et les élus. Visite de l’usine Interpêche et échange avec le personnel qui avait repris le travail (un bateau rempli de morues attendait depuis la veille). Ensuite, une réunion avec les élus dans le bureau du préfet a précédé la réunion avec le collectif pour faire le point sur le dossier, entendre tous les intervenants présents et annoncer les engagements du Gouvernement. Dès la déclaration de sa visite, le ministre l’avait positionnée comme première phase d’un travail à plus long terme, qui devrait déboucher sur un véritable plan de restructuration de la filière pêche et aquacole.
Satisfaisante cette visite ? Oui.
Intéressante cette venue ? Oui parce que le ministre aura pris la mesure des difficultés et comprendra sans doute mieux nos spécificités, notamment de transport (il est resté bloqué 5 heures en Islande). Oui également parce qu’il aura échangé avec des hommes et des femmes de caractère, qui lui ont affirmé leur volonté de vivre au pays du fruit de leur travail.
Indispensable cette visite ? Non. Si ce dossier avait été bien traité aux deux niveaux de l’Etat (local et national), nous aurions pu éviter cette crise.

QUESTION D’ACTUALITE
Je ne vais pas revenir en détails sur cette intervention en séance à l’Assemblée Nationale de ce mercredi 15 janvier, puisque vous trouverez ci-dessous les vidéos de ma question et la réponse du ministre ESTROSI.
Cependant, le texte de cette question, comme celui de la réponse, seront publiés au Journal Officielle de la république et c’est pour moi essentiel. Il est important pour l’avenir que ces engagements soient actés officiellement. On parle souvent de « promesses de ministre » déclarées sur un plateau TV au cours d’une visite, or il s’agit ici de l’engagement d’un ministre devant la représentation nationale.

En conclusion, le dossier pêche et aquacole connaîtra une suite la semaine prochaine lors de la deuxièmes réunion de travail à Paris le 25 janvier, que je ne manquerai pas de vous relater.
D’autres points auraient également mérité d’être développés ici, mais j’y reviendrai dans le compte-rendu de la semaine prochaine.

Annick GIRARDIN

0 Réponses à “Les temps forts de ce début d’année 2008”


  • Aucun commentaire

Laisser un Commentaire




mes questionslibres |
sahara occidental 2007 |
Le Gars de la Royal |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | résistons au sarkozysme
| Jean et Nicolas
| le Rance président