Tout d’abord, Catherine Pen et moi-même voulons remercier chaleureusement les électrices et les électeurs de Saint-Pierre et de Miquelon qui nous ont fait confiance pour ce premier tour des législatives.
Merci également à toutes celles et ceux qui nous manifestent leur soutien en nous envoyant de nombreux messages.
On peut aussi se féliciter du fait que la campagne électorale qui a précédé ce premier tour ait été une campagne « propre ». Souhaitons qu’elle le reste.
Les électrices et électeurs de l’Archipel se sont exprimés et il reste aujourd’hui deux candidats en lice pour ce second tour.
Deux éléments retiennent mon attention dans ces résultats :
1 – la flagrante « perte de vitesse » du député sortant, tant à Saint-Pierre qu’à Miquelon. L’usure du pouvoir faisant son œuvre, le manque de renouvellement et de dynamisme, font que le discours de Gérard Grignon ne convainc plus. Après 21 ans de mandat, que pourrait-il apporter de plus que ce qu’il n’a déjà fait ?
2 – l’évidente volonté de changement et de renouveau de la population. L’Archipel a besoin d’un nouveau souffle, d’une nouvelle voix qui saura se faire entendre haut et fort à Paris comme à Bruxelles.
Depuis 2000, la population a pu constater le travail que j’ai fourni avec l’équipe de Cap sur l’avenir. Cela fait 7 années que nous travaillons au sein des collectivités et sur le terrain, auprès des entreprises, des socio-professionnels et des associations. Sept années à écouter, à travailler et à proposer. Ces 7 années me donnent aujourd’hui l’expérience politique et la connaissance des dossiers qui me permettront de représenter l’Archipel avec force et conviction.
Il nous faut aujourd’hui travailler ensemble pour travailler mieux.
Je saurai jouer le rôle du « trait d’union » entre les collectivités pour qu’enfin l’Archipel puisse parler d’une seule voix.
L’affrontement verbal entre Gérard Grignon et Karine Claireaux hier soir sur le plateau de RFO a montré à quel point le clivage est profond entre eux. Il est clair que le député sortant ne pourra (voudra ?) pas travailler avec le maire de Saint-Pierre.
Je comprends l’amertume de Karine Claireaux en cette soirée des résultats du premier tour des législatives. Une campagne électorale réclame un tel investissement personnel qu’une défaite est toujours difficile à « encaisser ». Mais le choc passé, je suis persuadée que si je suis élue député, nous pourrons, Mme Claireaux et moi-même, discuter sereinement et travailler en toute intelligence sur les problèmes de la mairie de Saint-Pierre et envisager les actions que je pourrais engager pour soutenir la commune.
Durant cette campagne, Gérard Grignon a maintes fois souligné la jeunesse du président du Conseil Territorial, comme pour justifier la nécessité de réélire un député « d’expérience » pour l’accompagner dans ses démarches… C’est une curieuse façon d’estimer son suppléant. Je suis persuadée que le président du Conseil Territorial n’a pas besoin d’une « béquille » pour se déplacer dans les ministères. Par contre, si nous échangeons et débattons Stéphane Artano et moi durant les séances officielles du Conseil Territorial, c’est toujours pour confronter nos points de vue et essayer de trouver une solution ou un terrain d’entente dans l’intérêt général. Nos méthodes diffèrent, mais notre objectif est le même : sortir l’Archipel du marasme. C’est pourquoi je ne vois aucun obstacle à travailler avec le Conseil Territorial.
Quant au sénateur-maire de Miquelon, je l’ai dit et je l’ai même écrit dans mon programme, il me semble évident que le député et le sénateur doivent s’organiser afin de conjuguer leurs moyens et réaliser un travail vraiment efficace à Paris. Ce travail de collaboration n’a pas été fait jusqu’à présent, et le blocage vient bien du député. Mes relations avec Denis Detcheverry sont cordiales et je suis persuadée que nous saurons faire du bon travail, ensemble, dans l’intérêt de la commune de Miquelon comme dans l’intérêt des habitants de l’Archipel dans son ensemble.
L’Archipel a aujourd’hui la possibilité de tourner une page, celle des querelles personnelles qui nous polluent la vie depuis plus de 20 ans. Ouvrons samedi prochain un nouveau chapitre de notre histoire, le chapitre du travail et du dialogue.
Samedi prochain, je vous propose d’écrire ensemble un avenir meilleur pour les habitants de Saint-Pierre et Miquelon.
Annick GIRARDIN.
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